zen
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
· Le quotidien, espace d'un autre rapport pensé au monde
Michel de Certeau oppose deux types de productions : d'un côté les discours rationnels, de l'autre, les
pratiques quotidiennes.
D'un côté, un mode de production commandé par la rationalité, l'ordre du langage, de
l'autre une manière d'agir « fourmilière », « opérati- ve », « discrète ».
D'un côté une activité qui se montre, qui
s'évalue à l'aune de sa visibilité, de l'autre une activité silencieuse, qui s'ef- face puisqu'elle n'a pas de produit
propre.
Le quotidien, nous dit Michel de Certeau, est le lieu d'un savoir particulier, le lieu d'une manière d'agir,
de faire, de penser qui n'est pas régie par les mê- mes règles que l'ordre rationnel.
(Le Japon, semble être le
lieu par excellence de cet autre rapport pensé au monde).
Le quotidien est un (mi-)lieu qui ne fonctionne pas
selon les structures rationnelles et, parce qu'il ne se manifeste pas, parce qu'il ne s'expose pas, il est dominé
par elles.
En définissant le quotidien non plus comme un espace vide, creux, passif, mais comme le lieu d'une autre
forme d'intelligen- ce, Michel de Certeau affirme le quotidien comme terrain, comme support d'une
connaissance, au même titre que l'art ou que toutes les autres disciplines déjà théorisées.
Il souhaite que l'on
prenne au sérieux cet espace non-théorisé, exclu des grandes disciplines pensantes « cette pratique qui ne
pense pas ».
C'est ainsi qu'il pose les bases d'une théorie, permettant d'analyser et de comprendre ces
pratiques.
101 .
»
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