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Zambie: 1992-1993

Publié le 30/09/2020

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« Zambie: 1992-1993 En Zambie, plus que dans d'autres pays africains, le changement de régime politique s'est trouvé gravement affecté par une situation économique désastreuse.

En 1992, pour la troisième année consécutive, l'inflation a largement dépassé les 100%.

L'industrie minière ne s'est guère montrée compétitive.

La production agricole a encore baissé, du fait d'une sécheresse importante, et a provoqué des pénuries de denrées alimentaires.

De ce fait, le pouvoir élu à la fin de 1991, n'a pas connu d'état de grâce.

Ainsi, la réforme de la fonction publique s'est-elle heurtée à de nombreuses grèves, organisées par des syndicats profitant d'une indépendance nouvellement acquise.

L'ambitieux programme de privatisations a permis d'obtenir un soutien important des bailleurs de fonds internationaux mais s'est révélé particulièrement impopulaire.

Outre les nombreuses pertes d'emplois qu'il a suscitées, l'élite du nouveau parti majoritaire, le Mouvement pour une démocratie multipartite (MMD) s'est vue accusée de profiter de la situation pour s'enrichir.

Une plaisanterie très en vogue à Lusaka a résumé l'état d'esprit de la population: "Ne vous plaignez pas, mangez la démocratie".

Le gouvernement a tenté de redorer son blason en lançant une campagne de dénonciation de la corruption, mais celle-ci a surtout mis en évidence les nombreuses divisions et les conflits d'intérêts régnant au sein de l'État. Si l'austérité de la politique économique a fait de nombreux déçus, la suprématie politique du MMD est restée incontestée.

Ce parti a remporté les trois quarts des sièges aux élections locales du 30 novembre 1992.

Le Parti unifié de l'indépendance nationale (UNIP), ancien parti unique, a rencontré des difficultés à se transformer en une force d'opposition crédible, même s'il a réussi à conserver le contrôle de son fief à l'est du pays d'autant que son nouveau président, Kebby Musokotwane (qui a remplacé Kenneth Kaunda), a semblé peiner à s'imposer.

Certaines factions du parti en auraient profité pour fomenter une tentative de complot, ce qui a conduit le gouvernement à proclamer l'état d'urgence le 4 mars 1993 et à mettre en détention plusieurs personnalités de l'opposition, parmi lesquelles l'un des fils de l'ancien président, Wesi Kaunda. Ainsi a-t-on pu craindre que le président Frédérick Chiluba ne mette progressivement en place un régime politique à parti unique.

Après avoir verrouillé l'État, il a semblé limiter de plus en plus nettement les capacités d'expression d'une opposition déjà très affaiblie.. »

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