Databac

Zaïre (Congo-Kinshasa) (1982-1983): Les amitiés particulières du maréchal Mobutu

Publié le 21/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Zaïre (Congo-Kinshasa) (1982-1983): Les amitiés particulières du maréchal Mobutu. Ce document contient 821 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Zaïre (Congo-Kinshasa) (1982-1983): Les amitiés particulières du maréchal Mobutu Les soldats et les livres d'Israël allaient-ils sauver en 1983 le Zaïre du maréchal Mobutu Sese Seko, comme l'avaient sauvé in extremis et à deux reprises, en 1977 et 1978, les armées marocaine et française, lors des deux guerres du Shaba? Dans un pays où le consensus politique demeure impossible et où la crise économique a atteint en 1982 un record absolu, Mobutu a accepté d'être nommé maréchal, et pourrait même - selon certaines rumeurs - être sacré empereur.

Ces signes montraient que le régime du maréchal entendait exploiter ce qu'il appelait les "succès diplomatiques" de l'année: le rétablissement des relations diplomatiques avec Israël et la tenue du neuvième sommet franco-africain, que François Mitterrand lui avait refusé en 1981. Le retour en force des Israéliens, couronné en décembre 1982 par la visite du ministre israélien des Affaires étrangères, M.

Yitzhak Shamir, a permis à Mobutu de remplacer sa garde personnelle composée de militaires marocains par des Israéliens plus sûrs et plus efficaces.

Des experts et des conseillers de Tel-Aviv côtoient depuis des collègues français et belges dans l'armée zaïroise et le pays est inondé de produits d'Israël.

Ce "succès" diplomatique apparaît pourtant modeste.

Souhaitant accueillir Menahem Begin, le chef de l'État zaïrois voulait que les Israéliens s'engagent davantage sur la voie ouverte par Kinshasa, seule capitale africaine à renouer avec Israël après que l'Afrique toute entière eut chassé les représentants de Tel-Aviv, en 1973.

Le Zaïre s'attendait à ce que d'autres pays africains fassent de même.

Mais le tollé général soulevé - même en dehors du continent africain - par cette initiative a découragé ceux qui comptaient suivre l'exemple zaïrois, essentiellement des pays francophones dits "modérés".

On laissait entendre à Kinshasa que le gouvernement socialiste français ne serait pas étranger à l'initiative zaïroise... Sur le plan strictement économique et financier, l'accord de coopération entre Tel-Aviv et Kinshasa ne s'est accompagné d'aucun prêt en faveur du Zaïre.

Or celui-ci a une dette extérieure record, qui est passée en un an de 4 à 5,3 milliards de dollars...

Et c'est uniquement parce que ses principaux pays créanciers désirent continuer à chercher les moyens de récupérer au moins une partie de leur argent, que le Zaïre n'a pas été déclaré officiellement en défaut de paiement.

Ces "pays amis" exigent désormais le retour au statut privé des industries produisant les principales ressources d'exportation (cuivre, cobalt, or, diamants), et la légalisation de la détention et de la circulation des matières premières.

Mais ces exigences que les Zaïrois considèrent "déshonorantes", ne pourront même pas empêcher la poursuite de la dégradation de l'économie zaïroise, soumise aux fluctuations des cours mondiaux des matières premières. Le maréchal Mobutu comptait pourtant bien tirer un certain bénéfice diplomatique, politique et économique, du sommet franco-africain de septembre 1982.

Il n'a pas eu de chance.

A la veille de cette rencontre, un rapport semi-officiel confirmait que le Zaïre était atteint de plusieurs maux incurables: "Corruption de l'équipe au pouvoir, sous ses aspects les plus sordides et malfaisants, détresse de la population, lamentable situation. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles