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Y a-t-il une vérité du mythe ?

Publié le 10/12/2021

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Proposition de plan I.                   Le mythe comme expression métaphorique de la réalité   Une des fonctions essentielles du mythe semble avoir été de donner une explication du monde par le recours à l'extraordinaire. Loin de disqualifier ce recours à l'extraordinaire, à la « fonction fabulatrice », sous prétexte qu'elle n'a pas part à la réalité ordinaire, il faut lui donner un pouvoir révélateur et explicatif, qui lui permet de faire saisir la réalité par des voies autres que rationnelles. On pourra par exemple proposer un parallèle entre l'expression mythique et l'expression poétique.   Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion   Laissons de côté l'imagination qui n'est qu'un mot et considérons une faculté bien définie de l'esprit, celle de créer des personnages dont nous nous racontons à nous-mêmes l'histoire. Elle prend une singulière intensité de vie chez les romanciers et les dramaturges... Ils nous font toucher du doigt l'existence... d'une faculté spéciale d'hallucination volontaire... La même faculté entre en jeu chez ceux qui sans créer eux-mêmes des êtres fictifs s'intéressent à des fictions comme ils le feraient à des réalités. Quoi de plus étonnant que de voir des spectateurs pleurer au théâtre ?

La question « y a-t-il « porte sur l’existence ou la non existence d’un objet. L’objet en question ici est « une vérité du mythe « : cette formulation demande que l’on recherche une forme de vérité en relation avec un élément précis, qui est ici le mythe. Il ne s’agit donc pas ici de rechercher « la « vérité, mais « une « vérité, c’est-à-dire une forme de vérité, ou un fragment de vérité, dans un objet que l’on serait tenté de considérer comme uniquement fictionnel : le mythe. D’autre part, le génitif « du « peut se comprendre de deux manières : ou bien le mythe est compris comme ayant « une vérité « comme attribut (une vérité appartiendrait au mythe), et alors il faut rechercher « une « vérité dans le contenant qu’est le mythe, ou bien la « vérité « apparaît comme une qualité du  mythe, le mythe pouvant avoir une forme vraie et une forme fausse, et le sujet invitant alors à déterminer s’il y a ou non une « vraie « forme du mythe, une sorte d’orthodoxie du mythe. C’est la première compréhension du génitif qui semble la plus pertinente pour le sujet.
On entend en général par vérité un discours ou une pensée adéquats à la réalité des choses. « La « vérité comme absolu serait alors une connaissance parfaitement adéquate à la réalité – « une « vérité, en un sens plus limité, serait un fragment de discours ou de connaissance conformes au réel.
Un mythe est un récit extraordinaire portant sur les origines du monde, ou bien sur ce qui s’est passé avant l’ère des hommes, et prétendant souvent apporter une explication sur le monde réel. En philosophie, le mythe est parfois utilisé, chez Platon par exemple, pour expliquer, de manière allégorique, une idée abstraite. Le mythe semble alors avoir une fonction d’expression de la réalité. Pourtant, dans le langage courant, le mythe est assimilé à un récit fictif sans rapport avec le réalité. C’est ce rapport ambigu que nous entretenons avec le mythe qui fonde le problème posé par le sujet : il va s’agir d’examiner le concept de mythe pour déterminer dans quelle mesure, et de quelle manière, le mythe se trouve en relation avec la réalité, dans quelle mesure la vérité y prend part.

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