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Xénophon

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION

Xénophon (v. 430 av. J.-C.-v. 355 av. J.-C.), historien, soldat et écrivain grec, dont les écrits ont contribué à une meilleure connaissance de la Grèce et de la Perse du IVe siècle av. J.-C.

2   XÉNOPHON LE SOLDAT
2.1   Officier athénien durant la retraite de Dix Mille

Né à Athènes, Xénophon est le fils d’un noble athénien. Ancien disciple de Socrate, il est surtout connu pour avoir fait partie, en 401 av. J.-C., d’une armée de mercenaires grecs recrutés par Cyrus le Jeune, prince perse, pour une campagne contre le roi Artaxerxès II, frère de Cyrus. Cyrus étant mort à la bataille de Counaxa, et les officiers commandant les mercenaires ayant été lâchement assassinés par le satrape perse Tissapherne, Xénophon est choisi, avec d’autres officiers, pour commander la troupe grecque (dix mille hommes privés de chef), en plein cœur de l’Empire perse, c’est-à-dire en territoire ennemi.

Dirigeant lui-même la retraite, Xénophon ramène ses hommes sains et saufs dans la colonie grecque de Trébizonde (aujourd’hui Trabzon, Turquie) sur la mer Noire, au terme d’une marche de 2 400 km qui aura duré cinq mois ; voir retraite des Dix Mille. Le retour héroïque des Dix Mille a été attribué à la force morale, à la prévoyance et au sens tactique de Xénophon. Dans son ouvrage le plus fameux, l’Anabase, il décrit cette retraite à travers un pays inconnu, où il eut à faire face aux obstacles les plus décourageants, notamment les difficultés du terrain, les conditions climatiques, la férocité des ennemis et le manque de provisions.

De Trébizonde, Xénophon et les Dix Mille se rendent à Chrysopolis (aujourd’hui Üsküdar, près d’Istanbul, Turquie). Peu après leur arrivée, ils se mettent au service des Spartiates dans leurs campagnes contre les satrapes perses d’Asie Mineure. La rançon que lui verse un richissime Perse fait prisonnier au cours de cette campagne permet à Xénophon de vivre confortablement le restant de sa vie.

2.2   Banni par Athènes

Après ses aventures en terre étrangère, il retourne en Grèce en 394 av. J.-C. dans l’entourage d’Agésilas II, roi de Sparte. Banni par Athènes, il combat aux côtés de Sparte à la bataille de Coronée, au cours de laquelle les Spartiates battent les Athéniens et leurs alliés de Thèbes. Le gouvernement spartiate lui offre alors une propriété à Scillonte, en Élide, où il mène une vie de propriétaire terrien durant vingt-quatre ans. Après la défaite de la puissance militaire spartiate à Leuctres en 371 av. J.-C., il est chassé de ses terres. Bien qu’Athènes ait levé la condamnation d’exil qui le frappait, il passe le restant de sa vie à Corinthe.

3   XÉNOPHON, HISTORIEN-ÉCRIVAIN

Outre l’Anabase, les œuvres les plus importantes de Xénophon sont les Helléniques, une suite couvrant la période de 411 av. J.-C. à 363 av. J.-C. (traitée dans l’Histoire de la guerre du Péloponnèse de Thucydide). Il écrit aussi la Cyropédie, une biographie romancée de Cyrus le Grand, des Mémorables, compilation de conversations tenues entre Socrate et ses disciples, un éloge d’Agésilas, un ensemble de traités politiques et économiques, une série d’essais sur l’équitation, la chasse et la cavalerie militaire et plusieurs dialogues socratiques.

Soldat, orateur, philosophe, écrivain et historien, Xénophon est le prototype de l’Athénien talentueux. Il a toutefois préféré le mode de vie austère de Sparte à l’esprit démocratique de son Athènes natale. Le crédit que l’on peut accorder à ses écrits historiques est de ce fait diminué en raison de son profond parti pris en faveur de Sparte et de son incapacité à faire la part des choses. Ses écrits socratiques révèlent les insuffisances d’une pensée qui ne saisit pas totalement la philosophie de son maître. Du moins, sa sincérité et son bon sens ne sont pas remis en cause. Son style est simple et sobre, et même d’une certaine élégance. Cette maîtrise de l’exposé et la clarté du propos font que l’Anabase est traditionnellement l’un des premiers livres lus aujourd’hui par les apprentis hellénistes.

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