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Willy Brandt

Publié le 16/05/2020

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« Willy Brandt Quand le futur Chancelier de la République Fédérale d'Allemagne naquit à Lübeck le 18 décembre 1913, il s'appelaitHerbert Frahm.

C'était un enfant conçu hors mariage, sa mère, Martha Frahm, fille d'ouvriers, gagnait sa vie commevendeuse.

Le jeune Herbert fut élevé par son grand-père, forte personnalité dont l'autorité morale eut beaucoupd'influence sur l'enfant.

Venu en ville pour échapper à l'oppressante atmosphère féodale qui régnait encore à lacampagne dans son Mecklemburg natal, il y avait adhéré au Parti social-démocrate.

Dans le monde marginalisé, dansla "contre-société" des prolétaires, la social-démocratie, avec ses solides croyances marxistes, apportait uneéthique et une espérance.

On vivait mal, mais on vivait fièrement, on luttait, on se cultivait, on travaillait pourl'avenir.

Le jeune Herbert, de plus, était doué d'une solide intelligence.

Il obtint une bourse dans un des lycées lesplus prestigieux de la vieille cité hanséatique.

Il s'y plaça d'une façon constante parmi les premiers.

Dès l'âge deseize ans, il adhéra aux jeunesses ouvrières socialistes.

Tout en bénéficiant de la formation que la bourgeoisieréservait généralement à ses propres enfants, il voulait rester fidèle à son milieu et à sa classe. Les moyens familiaux ne suffisaient pas pour permettre au jeune Herbert Frahm de poursuivre ses études au-delà dubaccalauréat.

Il trouve un emploi dans les bureaux d'une compagnie de navigation, tout en collaborant au Volksbote(le "Messager du Peuple"), le journal social-démocrate local.

Herbert écrivait avec beaucoup de facilité et de clarté.Le directeur du Volksbote, le Dr Julius Leber, député social-démocrate au Reichstag, fit admettre ce jeunecollaborateur au Parti social-démocrate alors qu'il n'avait pas encore dix-sept ans.

Cependant, la situation, dans laRépublique de Weimar finissante, était devenue telle que les Sociaux-Démocrates, chaque fois qu'ils essayèrent dedéfendre avec une certaine vigueur les intérêts matériels et politiques des travailleurs, risquaient de faire éclater lafragile base sur laquelle reposait encore la République démocratique et parlementaire à laquelle leurs partenaires, lesgroupements libéraux et le Parti Catholique, n'étaient pas attachés d'une manière inconditionnelle et exclusive.Jeune et impatient, Frahm se révolta, abandonna la social-démocratie et adhéra à une petite formation d'extrêmegauche, le SAP (parti ouvrier socialiste), qui s'était constitué en 1931 à la suite d'une scission.

Dans ce petit grouped'intellectuels et de jeunes ouvriers, Frahm se vit rapidement confier des missions importantes.

Il venait d'avoir dix-neuf ans quand Hitler accéda au pouvoir.

Il assista impuissant aux exaltations et aux crimes de la Révolutionnationale et passa dans l'action clandestine.

Herbert Frahm dut alors prendre un pseudonyme.

Il choisit Willy Brandtet ce "nom de parti" devait peu à peu supplanter son nom de naissance.

Trop connu à Lübeck comme antifascisteactif pour ne pas s'y faire repérer et arrêter dans les délais les plus brefs, il se résolut à partir dans la nuit du 1er au2 avril 1933 ; un pêcheur le transporta dans l'île danoise de Lolland d'où il put rejoindre Oslo.

Le jeune exilé trouvaen Norvège un climat favorable.

Il s'adapta et s'intégra facilement à la vie norvégienne et trouva au sein du PartiOuvrier norvégien des amitiés et des soutiens solides.

Il s'inscrit à l'Université et reprend ses activités de journaliste,en allemand et en norvégien.

Pour le SAP, il participe à des réunions et conférences dans de nombreux payseuropéens ; en 1936, le Parti le fait même rentrer en Allemagne où il dirige pendant plusieurs mois, muni d'un fauxpasseport norvégien, l'organisation berlinoise.

En 1937, il fit un long séjour en Espagne comme correspondant depresse pour ses amis norvégiens.

L'expérience de la guerre civile le marqua profondément ; il y vit à l'œuvre labrutalité policière de l'appareil stalinien, le dogmatisme utopiste des trotskistes, l'irrésolution verbeuse desSocialistes.

Le spectacle des querelles et luttes intestines chez les Républicains espagnols autant que lafréquentation des Socialistes norvégiens devaient jouer un rôle important dans le processus qui ramènera WillyBrandt à la social-démocratie.

De retour à Oslo, il adhéra au Parti Ouvrier et participa à beaucoup de ses activités,sur le plan journalistique, dans l'aide aux émigrés et aux pays occupés, comme spécialiste des affairesinternationales.

C'est en Norvège que le surprend, en mai 1940, l'invasion hitlérienne.

Des amis l'accueillent dans uneunité de l'armée dont il revêt l'uniforme.

Fait prisonnier de guerre, il est libéré peu après.

En juillet 1940, Brandtfranchit clandestinement la frontière suédoise.

Dans la capitale suédoise, il reprend et développe ses activités dejournaliste et d'écrivain au service, à la fois, de la résistance norvégienne et de la résistance allemande.

Jusqu'à lafin de la guerre, il ne publiera pas moins de six ouvrages, la plupart consacrés à la lutte du peuple norvégien,certains à l'avenir de l'Europe, et plus spécialement de l'Allemagne.

Profondément attaché à deux patries, l'ancienneet la nouvelle, il ne sait pas encore vers laquelle des deux la vie va définitivement l'orienter. Dans sa première patrie abattue et dévastée, Brandt revient en octobre 1945 comme correspondant de pressenorvégien.

Il y fait la connaissance de Kurt Schumacher.

Il admire la personnalité dynamique et héroïque de cegrand mutilé de guerre qui a survécu à dix ans de camps de concentration ; il partage sa volonté de résistance à lafusion avec les Communistes que les Soviétiques veulent imposer aux Sociaux-Démocrates, mais il redoute queSchumacher n'engage son Parti sur une voie trop étroite, à la fois nationaliste et gauchiste, anticléricale etouvriériste.

Sans doute, a-t-il déjà opté pour l'Allemagne, mais la reconnaissance envers ses amis norvégiens freineencore sa décision.

L'Allemagne égarée, écrasée a davantage besoin d'hommes non compromis que la Norvège deson fils adoptif.

A la fin de l'année 1947, Brandt accepte le poste de représentant spécial de la Présidence du Partisocial-démocrate à Berlin. C'est un poste d'une importance politique considérable.

A la tête du SPD berlinois, se trouve Ernst Reuter, unepersonnalité de grand poids, d'accord avec Schumacher en ce qui concerne l'opposition contre l'impérialismesoviétique, mais partisan d'une politique beaucoup plus souple envers les puissances occidentales.

Entre ces deuxtempéraments forts, les relations sont souvent difficiles.

Brandt chargé de la liaison, se trouve en accord profondavec Reuter ; il sera donc souvent amené à entrer en conflit avec Schumacher.

Brandt, qui a pu officiellementsubstituer ce nom à celui de Herbert Frahm, devient rapidement, aux côtés de Reuter, un des hommes politiques lesplus en vue de l'ancienne capitale.

Aux élections de décembre 1948 (qui ne peuvent se dérouler que dans les. »

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