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William Hogarth

Publié le 16/05/2020

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« William Hogarth Une enfance au coeur de Londres aiguisa l'esprit d'observation de Hogarth qui se plut très tôt à croquer sur le vif lescaractères humains.

Il entra en apprentissage dans l'atelier de l'orfèvre-graveur Ellis Gamble, puis il suivit des coursprivés dans une école de dessin et se fit un peu d'argent en gravant des illustrations d'ouvrages, des cartescommerciales et des estampes.

Il s'initia ensuite à la peinture dans l'atelier académique du peintre sir JamesThornhill, dont il épousa la fille en 1729.

Il trouva dans le cercle de relations de son beau-père une clientèle aisée,friande de ses portraits de groupes, appelés les "conversation pieces".

Lassé des scènes d'intérieur, il se remit àpeindre sur le vif des scènes humoristiques de la vie quotidienne dont le Southwark fair et A Harlot's progress.

Lesuccès de ces oeuvres fut immense et fructueux pour l'artiste qui, soucieux d'assurer ses arrières financiers, usa deses relations pour faire voter une loi protégeant les droits d'auteur, la loi Hogarth (1735).

Afin d'être considérécomme un peintre sérieux, il abandonna ses portraits satiriques pour des peintures d'histoire que les critiques del'époque accueillirent sévèrement.

Vers 1740, il était revenu avec plus de succès aux portraits, mais ses idéesvirulentes contre l'establishment exposées dans un ouvrage intitulé Analyse de la beauté (1753), et son méprisouvert pour l'opinion publique contribuèrent à ensevelir son oeuvre, qui ne fut exhumée que de nombreuses annéesaprès sa mort. L'histoire de l'art est pleine d'exemples de l'étrange aveuglement à nos yeux des contemporains d'un artiste disparusur la qualité, bonne ou mauvaise, de son oeuvre.

Nous nous étonnons que des critiques sensibles aient puprononcer en même temps les noms de Benjamin West et de Poussin, ou n'aient pas été capables de reconnaître legénie d'un Constable.

Il en est de même pour Hogarth, dont les mérites en peinture n'ont été reconnus que toutrécemment.

Ses six tableaux du Mariage à la mode, si admirés dernièrement dans une exposition à Chicago, furentvendus de son vivant au prix de 126 livres sterling seulement, et Garrick obtint la magnifique série des quatrepeintures sur l'Élection pour 210 livres.

A la vente de Mrs.

Hogarth, en 1790, la délicieuse Shrimp girl, dont la beautésubtile resta à demi ignorée jusqu'à ce que les impressionnistes nous l'aient révélée, fut adjugée pour 4,10 livresshillings.

Hogarth lui-même accusa de cette indifférence les marchands de tableaux rapaces et les amateurs abusés,qui préféraient les "black masters" aux artistes vivants.

Mais l'historien est bien placé pour suggérer des raisonsmoins sinistres.

Le style rococo de Hogarth atteignit sa perfection au moment même où la réaction classique deMengs, sur le Continent, et de Reynolds en Angleterre, commençait à s'affirmer.

Tandis que, graveur populaire,Hogarth rendait à la gravure force nouvelle et dignité, comme peintre il manqua de justesse le courant du goûtcontemporain.

L'indifférence de son époque pour ses peintures trouve son explication dans la complexe logique de sacarrière et dans le succès même de ses gravures de moeurs.

Nous essaierons, bien que brièvement, de considérerl'activité de Hogarth peintre dans l'ensemble de son activité d'artiste et de propagandiste. Fils d'un pauvre maître d'école, Hogarth était un pur cockney né à Londres en 1697 parmi les ruelles et les courssurpeuplées de Smithfield.

Il débuta comme apprenti chez un graveur d'orfèvrerie ; il devait garder toute sa vie leshabitudes et la mentalité d'un commerçant citadin.

Les tavernes et les cafés autour de Covent Garden étaient sonunivers.

Ses compagnons quotidiens étaient des hommes tels que l'acteur Garrick, le romancier Fielding, le brosseurde décors Lambert, Tothall, aventureux drapier, et le chansonnier Leveridge.

Leurs conversations roulaient sur lethéâtre, les mascarades, les arts pratiques, la politique et les querelles intellectuelles, ou le dernier criminel pendu àTyburn.

L'atelier de Hogarth était jonché de gravures populaires, anciennes ou nouvelles, françaises, hollandaises ouflamandes, de journaux et de pamphlets satiriques, de livres et d'extraits sur la théorie classique de l'art, d'estampesd'après Raphaël ou Léonard de Vinci, Watteau ou Vanloo.

Tout cela la vie bouillonnante de la ville telle que Gay l'adécrite, les préoccupations commerciales, morales et intellectuelles du Londonien moyen du XVIIIe siècle,l'abondance des vieilles images si variées formait la matière première sur laquelle son imagination travaillait. Son vif désir de se spécialiser dans la peinture amena Hogarth à rencontrer James Thornhill, le fresquiste baroque,dont il épousa la fille peu après.

Thornhill, qui exerça sur son art la plus grande influence, stimula son ambitiond'exceller en peinture d'histoire.

Pour un temps, Hogarth fut à Londres le principal peintre des "conversation-pièces",mais son désir de montrer ce dont il était capable sur le plan de la narration historique et son instinct pour lacontroverse d'actualité cherchaient impatiemment un moyen d'expression plus étendu.

Il accusa son originalité dansle Harlot's Progress en 1730-31.

Présentée avec un art dramatique voulu, cette série de gravures faisait pendant auBeggar's Opera.

Il ajouta à la tradition de l'exemplum graphique tradition continuée depuis le moyen âge le sel del'humour, de la satire sociale aiguë et l'appel des bas-fonds.

En appliquant aux "sujets moraux modernes", comme illes appelait, les principes de la composition historique, Hogarth ajouta un nouveau domaine à son art, et ouvrit lavoie à Gillray, Goya et Daumier.

En même temps, il inaugurait un nouveau marché pour les gravures populairesqu'avec son astuce native, il réussit à protéger en partie en se faisant l'instigateur de la loi de 1735 sur le droit dereproduction.

Malgré toute sa persistante ambition de devenir un peintre d'histoire, il se trouvait obligé d'étendreson activité de graveur. Dans ses oeuvres subséquentes : le Rake's Progress, Mariage à la mode, l'Election, Industry and Idleness, FourStages of Cruelty, il développa son thème original avec une fertilité géniale.

Il est curieux de constater que plus sesgravures gagnaient en maîtrise, en équilibre et en virtuosité dans le dessin, en subtilité et en clarté dans la couleur,plus elles devenaient brutales en vue d'imprimer leur moralité aux "hommes de la plus basse société".

Pendant lesquatre Années précédant sa mort en 1764, Hogarth ne produisit que des gravures emblématiques et polémiques.. »

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