Wigman, Mary - danse.
Publié le 18/05/2020
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1 PRÉSENTATION
Wigman, Mary (1886-1973), danseuse, chorégraphe et professeur de danse allemande, fondatrice du courant allemand de la danse moderne libre.
2 LIBÉRER L'ÊTRE
Née à Hanovre, Mary Wigman se passionne d'abord pour la littérature et le chant.
Sans manifester de véritable vocation pour la danse, elle devient, à vingt-quatre ans, l'élève d'Émile Jaques-Dalcroze puis rejoint le cercle de Rudolf von Laban, fixé à
Ascona en Suisse, chez qui elle trouve écho à sa conception de l'art et du mouvement, propres selon elle à révéler l'intimité cachée de l'homme ; elle y demeure de 1913 à 1919.
En 1913, elle donne Hexentanz (la Danse de la sorcière, 1913), sa
première grande chorégraphie, qu’elle remaniera à plusieurs reprises, puis, en 1917, Totentanz (la Danse des morts). Après la guerre, elle fait connaître à travers l’Allemagne son art, fruit d'une recherche individuelle et corporelle fondée sur un
expressionnisme libertaire des pulsions.
3 FAIRE ÉCOLE
Souhaitant transmettre sa méthode et former les danseurs, et même les non-danseurs, à la danse impulsive, elle ouvre sa propre école et fonde sa propre compagnie à Dresde en 1920.
L'Allemagne la consacre en 1928 avec la création de Die Feier
(la Fête) à Essen .
Elle donne également Das Totenmal (le Monument aux morts) en 1930. Jusqu'à sa fermeture en 1940 par les nazis (hostiles à son esthétique « dionysiaque »), l'école de Mary Wigman est le point de convergence européen de
l'Ausdruckstanz, danse théâtrale fondée sur une technique non classique dans laquelle le geste doit épouser le rythme corporel et mental du danseur.
Ses chorégraphies ne reposent généralement sur aucun accompagnement musical et se réalisent au
son du battement des pieds sur le sol (Hexentanz) ou plus rarement sur des percussions (en particulier le gamelan).
Entre 1930 et 1933, elle se rend régulièrement aux États-Unis où elle participe à des colloques et à des rencontres et présente Das Opfer (le Sacrifice, 1932).
Elle ouvre également une école à New York, que dirige son élève Hanya Holm.
Après la guerre, pendant laquelle elle cesse toute activité de danseuse et enseigne la musique à Leipzig, elle rouvre son école à Berlin (1949), avec Marianne Vogelsang, et reprend son activité de chorégraphe.
Ainsi naissent ses grandes
chorégraphies : Orphée et Eurydice (musique de Gluck, 1947), Saûl (Haendel, 1954), Carmina Burana et Catulli Carmina (Carl Orff, 1955), le Sacre du printemps (Stravinski, 1957) et Alceste (Gluck, 1958).
Dans Die Sprache des Tanzes (« le Langage de la danse », 1963), elle donne la clé de son œuvre.
Elle a influencé des danseurs et chorégraphes tels qu’Alwin Nikolais, Susan Buirge et Carolyn Carlson.
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