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Voltaire sur la lecture considérée comme un moyen de culture

Publié le 19/12/2021

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« Position et portée du sujet : Un conseil de Voltaire sur la lecture considérée comme un moyen de culture : il y insiste sur la nécessité de ne s'adresser qu'aux grands auteurs du passé, dont la solide valeur est établie depuis longtemps, et de négliger « les mauvais petits livres » qui nous inondent chaque jour. I.

Les circonstances » du conseil. 1.

Le correspondant : une adolescente, qui se pique d'écrire des vers et dont il s'agit de former le goût, ce qui suppose le choix de certains modèles et la mise en garde contre certains défauts. 2.

L'auteur : conseil un peu étonnant de la part de quelqu'un qui fut si « actuel » (cf. l'oeuvre polémique de Voltaire). Conseil qui s'explique quand on connaît l'étroitesse du goût de Voltaire, qui reste fidèle à l'idéal du XVIIe siècle en le corrigeant d'après ses préférences personnelles et en le nuançant d'après les tendances de son temps.

Si, théoriquement, il s'efforce au libéralisme, en pratique seuls trouvent pleinement grâce à ses yeux Horace et Virgile, Boileau et Racine (pour goûter pleinement son « Il y en a peu », lire Candide, ch.

xxv : Visite chez le seigneur Pococurante, noble vénitien). 3.

Le « critère » retenu : les « classiques » consacrés par le temps (cf.

Boileau, Réflexions critiques sur Longin, Réflexion VII) et non les « ouvrages équivoques », c'est- à-dire non encore sortis vainqueurs de l'épreuve du temps.

On rencontre la même prudence chez tous les directeurs de conscience littéraires (cf.

Quintilien ; Sénèque : « Semper probatos lege = Lis toujours les auteurs éprouvés », Lettres à Lucilius, II). Voltaire dit d'ailleurs : « davantage de profit », après « ne...

que » : le glissement de l'idée est à retenir; il suggère que, du moins pour certains lecteurs, la lecture des auteurs « équivoques » peut ne pas être exempte de tout profit! II.

Le profit qu'on peut espérer des auteurs consacrés par le temps. Vague de l'expression : « On profite »; sans doute = contact fécond avec ce qui, au-delà des modes et des caprices fugitifs, est permanent et réussi artistiquement.

On peut espérer : 1.

Saisir un point de perfection, dans une direction donnée de la littérature (par exemple, la tragédie...) : a) point de perfection, après lequel seule la décadence est possible.

Il ne convient donc pas ici de songer à l'imitation, comme Voltaire le suggère et comme il l'a fait lui-même (cf.

ses tragédies qui restent, malgré de timides innovations, esclaves de la technique racinienne) ; b) point de perfection, qui a été atteint exceptionnellement par un auteur doué, réalisant un équilibre harmonieux entre les diverses facultés (d'où chez lui une adaptation parfaite de la forme et du fond).

Ici la leçon est éminemment profitable, pour apprendre à s'exprimer avec clarté et simplicité, avec aisance et naturel, qualités suprêmes pour Voltaire, qui y insiste au cours de sa lettre. 2.

Prendre un point de comparaison, pour la solution de certains grands problèmes, l'étude de certaines grandes questions, en se référant : a) à des « types » littéraires, chargés d'humanité, plus vivants que des êtres de chair (Molière et Tartuffe...); b) à des « mythes » poétiques éternels, incarnant une passion, sans cesse renouvelés,. »

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