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Voir n'est pas savoir ?

Publié le 10/12/2021

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Tout être pourrait ne pas exister.«L'inexistence d'un être, sans exception, est une idée aussi claire et aussi distincte que son existence.» Admettons que César n'ait pas existé: conformément à la définition que donne Descartes d'une connaissance «claire» et distincte, l'idée de l'inexistence de César est d'abord claire, elle est présente à mon esprit, ne comporte aucune obscurité: mon esprit me représente aussi aisément l'existence que l'inexistence de César.Cette idée est aussi «distincte»: je peux la distinguer de toute autre idée - celle de l'inexistence de l'ange Gabriel par exemple ou encore celle de l'existence même de César. Elle ne comporte aucune confusion, elle est parfaitement accessible à ma compréhension et ne heurte pas les règles de la pensée.D'où la conclusion de cette partie: «La proposition, qui affirme qu'il n'existe pas, même si elle est fausse, ne se conçoit et ne s'entend pas moins que celle qui affirme qu'il existe.» Dire «César existe» ou «César n'existe pas», du point de vue de la seule logique (elle ne «s'entend pas moins»), est équivalent. L'une de ces deux propositions est «fausse», c'est-à-dire contraire aux faits, car César a réellement existé, mais elle n'est pas pour autant illogique, «inintelligible», comme le dira Hume d'une proposition mathématique fausse.TransitionAucun fait n'est contradictoire avec un autre, même s'il ne peut à la fois exister et ne pas exister. Deux propositions portant sur l'existence ou l'inexistence d'un être peuvent donc s'opposer sans contradiction car dans l'expérience toute chose peut exister ou ne pas exister indifféremment - toute existence est possible.

La vision est le premier sens qui nous semble le plus évident. Voir quelque chose nous permet d'accéder immédiatement à sa connaissance grâce à notre perception. Lorsque nous voyons quelque chose pour la première fois son image se fixe dans notre mémoire et lui attribue par défaut une catégorie en attendant d'avoir une confirmation ou une infirmation grâce à d'autres éléments. Ainsi, la connaissance par la vision paraît-elle assez proche de toute connaissance. Lorsqu'on cherche à connaître un objet on le prend d'abord sous sa forme apparente avant de lui attribuer une existence plus rationnelle et réfléchie. Ne faisons nous pas de même pour la vision? Cependant il ne faut pas oublier que la vision est un sens au même titre que le toucher ou l'ouie il peut nous induire en erreur. Si nous nous basons sur la vision pour apprendre à connaître les objets, ne risquons-nous pas d'être trompé plus facilement? L'illusion des apparences n'est elle pas la plus fréquente des erreurs? Ne pouvons nous pas concevoir un modèle de connaissance qui éviterait ces pièges et nous procurerait a priori des certitudes ? Devons-nous nécessairement passer par une approche de l'inconnu pour enfin connaître un objet?

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