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Vladimir Maïakovski Né à Bagdadi (Géorgie)

Publié le 23/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Vladimir Maïakovski Né à Bagdadi (Géorgie), Maïakovski adhéra à quinze ans au Partisocial-démocrate bolchevik, ce qui lui valut plusieurs emprisonnements pour activité subversive. Ce document contient 233 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.


MAÏAKOVSKI Vladimir Vladimirovitch. Poète russe. Né à Bagdadi (Géorgie) — localité appelée aujourd’hui Majakovski — le 7 (19) juillet 1890, mort par suicide à Moscou le 14 avril 1930. Fils d’un garde forestier, il fut témoin dès son enfance de la servitude de la condition paysanne et dut très tôt se colleter avec la misère, qui devint très grande lorsque, après la mort du père, la famille fut venue s’établir à Moscou. En 1906, Maïakovski put cependant entrer au lycée, mais, ayant adhéré à l’âge de quatorze ans au parti socialiste russe (bolchevik), il subit des 1908 sa première arrestation. Relâché, il se remit à militer et, à la suite de l’évasion des femmes de la prison Novinski à Moscou, fut condamné à une année de détention, qui lui donna au moins le loisir de lire les grands auteurs russes, surtout Tolstoï, ainsi que Byron et Shakespeare. A sa sortie de prison, en 1910, il cessa de militer; non qu’il songeât à renier ses convictions socialistes, mais avec la conviction que, pour bien servir la révolution prochaine, il devait d’abord acquérir une solide culture. Il ne songeait pourtant pas encore à écrire — il s’en croyait même incapable. Voulant devenir peintre, il entra en 1911 à l’Ecole des Beaux-Arts de Moscou, d’où il devait être exclu trois ans plus tard pour « agitation ». Entre-temps il avait deviné sa vocation littéraire en fréquentant un groupe futuriste qui s’était créé en Russie à la suite du manifeste de Marinetti; pour Maïakovski, la rencontre capitale fut celle du poète Khlebnikov, dont il devint non seulement le disciple, mais l’ami et le collaborateur. C’est à partir des expériences de Khlebnikov que son art allait se développer; ses premiers poèmes, écrits vers 1912, les plus obscurs de toute son œuvre, sentaient encore l’odeur de laboratoire poétique de la chapelle futuriste. A cette époque, le jeune Maïakovski qui, servi par sa taille de géant (il mesurait près de deux mètres) et par sa voix formidable, faisait déjà figure de « personnage » dans la bohème moscovite, s’amusait à « étonner le bourgeois » et montrait déjà ce sens de la publicité qu’il devait mettre plus tard au service de l’Etat communiste. A la suite de son manifeste intitulé La Gifle au goût public [1913], il devint la cible favorite de la critique « sérieuse ». De toute évidence, ce rôle le ravissait. Toutefois, sa nature saine, joyeuse, ardente, « tout en chair et tout homme », animée d’un besoin passionné d’affirmation, devait lui interdire de se contenter longtemps de recherches purement verbales; le futurisme lui servit surtout à réagir contre les fadaises symbolistes et les mélancolies élégantes des « décadents ». Mais le puissant réalisme de Maïakovski, caractérise par l’emploi d’expressions vulgaires et même argotiques, cherche avant tout à briser les cadres de la vie littéraire officielle et à s’approcher de la grande foule, à conquérir la rue, à se rendre abordable au plus grand nombre en introduisant dans la poésie la langue parlée et en modelant ses mètres sur le rythme même des conversations familières. Aux yeux des critiques, Maïakovski faisait figure d’anarchiste, mais son anarchie, virile, aspirait à la force et à l’action concrète, non pas seulement littéraire, comme sut bien le deviner Gorki, enthousiasmé par la lecture du Nuage en pantalon que lui fit Maïakovski en 1915, et qui accueillit aussitôt le jeune poète dans la revue Chronique qu’il venait de fonder. Pendant les années de la guerre, Maïakovski, dont l’œuvre comporte déjà un poème dramatique ayant pour titre son propre nom, Vladimir Maïakovski (1913-1914) — v. Poésies — collabore à la revue humoristique Satirikon et travaille à un de ses meilleurs livres, L’Homme (1917). Mais l’insurrection des Soviets va le prendre corps et âme. Après avoir participé a Petrograd à la lutte qui devait aboutir a la constitution du gouvernement d’octobre, il fait délibérément de son art un instrument politique. N’appelle-t-il pas lui-même ses poésies des « vers de propagande » ? L’admirable est qu’il parviendra à échapper aux embûches de ce genre fort dangereux. C’est que la geste révolutionnaire est devenue chez lui une véritable passion personnelle, passion si sincère et si ardente qu’il est très rare que le jaillissement poétique vienne à être visiblement gêné par l’objectif pratique que lui impose le poète. De 1918 à 1922, tout en travaillant à l’Agence télégraphique communiste, Maïakovski publie son poème dramatique Mystère-Bouffe (1918) et son poème Cent cinquante millions (1919-1920), d’inspiration à la fois titanesque et satirique. Humoriste, il l’est encore dans ses deux pièces de théâtre posthumes, La Punaise [Klop, 1929] et Les Bains [Banja, 1930]; propagandiste infatigable, orateur de réunions populaires, il crée la « poésie de journal », ne dédaigne même pas de composer des réclames en vers pour aider la vente des produits de l’Etat collectiviste, et cependant ces préoccupations politiques n’épuisent pas tout son génie créateur, puisqu’il donne aussi à la même époque des œuvres de confession intime, J’aime (1922), A propos de cela (1923), histoires d’amour souvent malheureuses que traverse une curieuse aspiration, presque religieuse, à un radical changement de l’homme intérieur. En 1923, lorsque le régime inaugure la NEP (Nouvelle Politique Economique), Maïkovski fonde autour de la revue Lef le groupe du Front gauche de l’art, avec une orientation « futuriste communiste ». C’est à ce titre qu’il accomplit plusieurs voyages à l’étranger, aux Etats-Unis, au Mexique, en Espagne, à Paris enfin, où il séjourna en 1922, 1925 et 1929. Devenu une des idoles de la jeunesse soviétique, rédacteur à l’organe central du parti communiste Les Nouvelles [Izvestija] et à l’organe de la jeunesse communiste, La Vérité du « Komsomol », membre actif de la RAPP (Association russe des poètes prolétariens), Maïakovski entretenait le culte des grandes heures révolutionnaires en donnant son poème Vladimir Ilitch Lénine , écrit pour le premier anniversaire de la mort de l’homme d’Etat en 1925, et, pour l’anniversaire de la révolution d’octobre, en 1927, son poème Ça va Q, où il retraçait toute l’histoire des Soviets. Il ne manquait pourtant pas d’ennemis, fonctionnaires du ministère de la Culture, qui ne voyaient que dilettantisme dans ses audaces de futuriste impénitent. Est-ce dans une crise de désarroi suscitée par des tracasseries administratives ou à la suite d’une affaire d’amour malheureuse que le poète finit par se tirer une balle de revolver dans la région du cœur ? Le mystère subsiste sur les causes morales de la mort de Maïakovski. Avec lui disparaissait le plus puissant lyrique des lettres soviétiques, et s’achevait toute une époque, celle de la Russie encore anarchiste dans son communisme nouveau-né, démesurée, folle de toutes les audaces et de tous les espoirs déjà lointains des premiers temps de la révolution d’Octobre. Mais, par-delà les engagements politiques, Maïakovski demeure un des témoins les plus éloquents du XXe siècle bouleversé.

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