VIVARINIBartolomeo:La Crucifixion (analyse du tableau).

« 1 / 3 VIVARINI Bartolomeo La Crucifixion Né à Murano, vers 1432 Mort en 1499 Collaborant avec son frère Antonio à la voûte de la chapelle Ovetari au couvent des Ere­ mitani à Padoue, Bartolomeo eut la possibilité non seulement d'approcher directement les œuvres des Florentins, mais encore de voir tra­ vailler Donatello, Uccello, Andrea del Castagno et Mantegna aux Eremitani, Mantegna dont il reprit la plastique fortement sculptée et, sur­ tout, la ligne incisive qui souligne âprement les contours et marque les reliefs.

Avec ses anatomies rongées par la ligne, la géologie tourmentée de son sol et l'extrême tension qui se lit sur les visages de ses person­ nages, la Crucifixion de Vivarini se rattache donc tout naturellement à ce courant stylistique qui caractérisa pratiquement toute la plaine du Pô avant l'avènement de Giovanni Bellini.

Partie centrale d'un polyptyque d'ailleurs pro­ bablement destiné à l'église des dominicains de Ferrare, l'œuvre s'intègre dans une culture dominée par les préoccupations formelles et singulièrement attachée aux bizarreries que permet le dessin s'il est porté au maximum de sa force expressive comme le concevait égale­ ment Cosme Tura.

Vers 1465/1470 Tempera sur bois, 54 x 39 cm Bâle, Kunstmuseum 2 / 3 3 / 3. »