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Vitus Béring

Publié le 16/05/2020

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« Vitus Béring Si, sur une carte géographique, on tire une ligne du nord du Japon au sud de l'Oregon, on aura une idéeapproximative de la limite de ce qui était connu du Pacifique au début du XVIIIe siècle.

Les régions au nord de cetteligne étaient encore enveloppées de ténèbres.

Seuls les Russes avaient quelques notions du nord-est de l'Asie ;leurs connaissances en étaient cependant exclusivement d'ordre pratique, et fournies par les bandes de cosaquesqui, dès 1580, y avaient pénétré de l'ouest par la Sibérie.

Dès 1638, ils atteignirent l'océan, et en 1648, uncosaque, nommé Dejnev, fit voile de l'embouchure du Kolyma jusqu'à l'Anadyr.

Ainsi le détroit de Béring a été passébien avant l'expédition de Béring, mais il faut tenir pour certain que Dejnev, ni personne, n'eurent alors la moindreintuition de l'importance d'une telle entreprise. Tel était l'état de choses lorsque Pierre le Grand intervint.

On a conservé le texte des instructions écrites de sapropre main.

Avec un laconisme caractéristique, il ordonnait :"1.

Construisez au Kamtchatka ou en quelque autre place de cette région un ou deux navires pontés.2.

Longez avec ces navires la côte qui s'étend vers le nord et qui semble (ses limites étant inconnues) appartenir àl'Amérique.3.

Déterminez où elle touche l'Amérique, et allez vers une colonie soumise à la juridiction européenne ; si vousrencontrez un navire européen, informez-vous du nom de la côte et notez-le, faites une escale pour obtenir de plusamples renseignements, dressez-en une carte et faites ensuite retour ici." Les ténèbres qui enveloppaient encore ces régions allaient être dissipées et l'homme appelé à accomplir cette tâchefut un Danois, officier naval de mérite, qui, pendant de longues années, avait servi en Russie.

Cet homme était VitusJonassen Béring.

Il naquit dans la petite ville de Horsens en 1681, visita l'Inde pendant sa jeunesse, et entra auservice impérial russe.

Il avait combattu avec succès dans la grande guerre du Nord contre les ennemis communs deson ancienne et de sa nouvelle patries.

Après la conclusion de la paix, il s'était retiré du service actif lorsque, en1724, il fut soudainement promu au grade de premier-capitaine et chargé de l'expédition dite : "Première expéditionkamtchadale." Cette expédition partit dans la seconde moitié de janvier et au début de février 1725, à l'époque même où le tsarPierre s'éteignit.

Outre Béring, le personnel se composait d'au moins trente-trois hommes, parmi lesquels lecommandant en second, le lieutenant danois Morten Spangberg.

Au-devant d'eux s'étendaient les immensesespaces de Russie et de Sibérie, qui devaient être traversés avant que l'expédition proprement dite ne pûtcommencer.

On pourrait écrire un livre entier sur les difficultés qu'ils eurent à surmonter, les souffrances qu'ilsendurèrent, leurs déboires, au cours de ce voyage.

Il suffira de dire que ce n'est que trois ans plus tard que, à septmille deux cents kilomètres à vol d'oiseau de leur point de départ, ils arrivèrent au Kamtchatka, seuil de l'inconnu. Alors, ils durent construire un navire et enfin, vers la mi-juillet, Béring put lever l'ancre du Saint-Gabriel.

Longeant lacôte en direction nord, il découvrit un mois plus tard une grande île qu'il dénomma Saint-Laurent.

La malchancevoulut que le temps très brumeux et nuageux l'empêchât d'apercevoir la côte américaine ; le 15 août, alors que lenavire avait pénétré très avant dans la mer Polaire, Béring se décida à rentrer ; la côte ne semblait pas se continuervers le nord, et dès lors, il considéra sa tâche comme accomplie. Béring avait ainsi démontré que l'Asie n'était pas liée à l'Amérique, mais, au contraire de l'opinion commune, il enétait satisfait, son bon sens refusant d'admettre les idées absurdes qui couraient sur l'existence de terres vastes etféeriques dans le nord du Pacifique. Sous l'impression de la défiance qui lui était opposée, Béring, deux mois à peine après son retour à Saint-Pétersbourg en 1730, proposa d'entreprendre une nouvelle expédition.

Selon le plan qu'il établit personnellement, ils'agissait d'une entreprise de vaste envergure, qui comportait le relevé topographique de toute la côte sibérienneentre l'Ob et la Lena, une exploration pour l'établissement d'une carte de la côte nord-ouest de l'Amérique, ainsi quede l'Amour et du Japon.

Toutefois, lorsque le plan de l'expédition fut discuté, durant deux années, à l'Amirauté et àl'Académie impériale, il s'amplifia si bien qu'il faut le considérer comme la plus vaste entreprise géographique jamaisprojetée : il s'agissait alors d'établir la cartographie complète des côtes d'Arkhangelsk au Japon et au Mexique, avecdes recherches d'ethnographie, d'histoire naturelle et d'histoire en Asie septentrionale.

Au surplus, le gouvernementy ajouta une longue série de missions purement administratives. Il faut mentionner que dans l'intervalle, c'est-à-dire pendant que se déroulaient les discussions dans la capitalerusse, la côte de l'Alaska avait été découverte.

En effet, quelques cosaques avaient appris par les Tchouktchi dunord-est de l'Asie que, en face de leur territoire, au-delà de la mer, existait une autre "bolchaya zemlya" (grandeterre), et en 1732, un certain Gvozdev était parti du Kamtchatka pour essayer d'explorer cette région inconnue.

Ilarriva en vue de la terre, mais les vents contraires et le manque de fond l'empêchèrent d'accoster.

Il renonça doncà débarquer et rentra.

Personne ne s'intéressa à la découverte de Gvozdev et son éphémère visite à la côted'Alaska n'eut pas plus d'importance que le voyage de Dejnev, environ un siècle auparavant. Les préparatifs pour la "Grande Expédition du Nord" touchaient à leur terme.

Elle débuta non pas comme une seule etunique expédition, mais sous forme d'une série d'expéditions indépendantes les unes des autres, avec un grand. »

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