Violence : nature et société

« 1 / 2 Violence : nature et société 0 Nat ur e et violence 1.

Force et violence La nature montre une force qui n'est pas violente au sens strict, car sans volonté et sans désir de faire le mal.

C'est donc à partir de la nature humaine seu le qu'il faut cherche r à comprend re la violence «contre -nature ».

2.

La démesure • L'homme est capable de "démesure" (ubris).

Il peut se laisser aller à la vio lence de ses passions qui l'aveuglent, au point qu'il ne peut plus juger et savoir ce qui est juste et bon pou r lui et pour autrui.

Il serait agressif, agissant par soif de domination et goût de la destruction.

• La vio lence serait d'autant plus destructrice que s'y joindrait la force de la volonté .

l'être violent veut détruire, c'est en cela qu'il est monstrueux et pervers.

En ce sens, il est un être problématique pour la philosophie, car il s'oppose à toute possibilité de sagesse .

Mais est -ce une explication suffisante de l'or igine de la vio lence? m Vi olence et humanité 1.

Société et Inégalité • La violence s'exerce toujours sur soi ou sur autrui.

Elle est une rela ­ tion .

Mais elle n'est pas seulement imputable à un « natu rel mau­ vais».

Enraciner la violence dans le dés ir n'est pas suffisant : il faut que ce désir trouve des raisons de s'exprimer violemment.

• l'organisation sociale peut être invoquée comme une raison suf ­ fisante .

Si l'homme trouvai t dans la société de quo i réa liser son bon­ heur, sera it-il conduit à faire le ma l? La soc iété produisant des inéga lités, la violence sera it une façon d'exp rimer un ressentime nt cont re elle.

• Elle ne proposera it pas de valeurs suf­ fisamment commu nes pour que chacun éprouve le désir d'y vivre en paix.

La vio ­ lence est un dern ier recours, une forme désespérée de l'action , en même temps qu'un produit de la civilisation .

;l~~~):~resse 1 sur un monde brisé pour en réclamer l'unité.• .,_ A.

Camus -_. 2 / 2. »