Vie sous-marine
Publié le 15/05/2020
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17 iut net 1968 Série 0-38 Fiche N• 2004
Vie sous-marine
1.
L'exploitation systématique des fonds marins, monde nouveau que l'homme com
mel'lce à peine à découvrir, exige un apprentissage difficile.
La conquête d'immenses
territoires dépend de l'invention d'une vie sous-marine humaine, dans de bonnes
conditions d'autonomie (par rapport à la surface) et de longue durée.
Les fonds les
plus accessibles (sous moins de deux cents mètres) constituent la prolongation du littoral sur plusieurs centaines de kilomètres.
Ce plateau continental totalise une
surface de plus de trente mi!!ions de kilomètres carrés, soit la superficie du continent
africain.
2.
Les efforts d'adaptation demandés aux pionniers des fonds marins rappellent ceux
que l'espace exige des cosmonautes.
Sous les océans, la difficulté de respirer dans
un milieu pour lequel la physiologie des mammifères n'est pas conçue se complique
des effets engendrés par la pression que développent les énormes masses de liquide.
Les besoins de l'organisme en oxygène varient très rapidement avec la profondeur.
Un excès d'oxygène pouvant avoir des conséquences aussi graves qu'une pénurie, la proportion de ce gaz dans le mélange que respire l'« aquanaute,.
ne peut varier
que dans des limites de plus en plus étroites avec l'importance de la plongée.
3.
Le choix du gaz Inerte faisant partie du mélange pose aussi des problèmes déli cats.
Ainsi, l'azote, lorsqu'il est respiré dans l'air à la pression atmosphérique, est
physiologiquement inerte;
à de plus fortes pressions, il devient anesthésique et peut
compromettre la sécurité du plongeur.
L'hélium, lui, pratiquement dépourvu de ce
genre d'inconvénients, conduit cependant la chaleur six fois mieux que l'air -ce qui
entraine un froid inconfortable pour l'organisme, même dans une ambiance à 200 C.
De plus, la distorsion de la parole dans une atmosphère où ce gaz prédomine, pose
des problèmes de communication sérieux.
4.
Sous une forte pression, le gaz inerte se dissout dans le sang.
Une fois en surface.
il s'en échappe pour être éliminé par la respiration.
Mais, si la décompression s'effec tue trop rapidement, le gaz aura tendance à se libérer aussi tumultueusement que les
bulles d'une eau de Seltz, ce qui provoquera bien évidemment de graves désordres
dans les tissus.
Aussi, la décompression doit-elle être menée de façon très progres sive, et minutieusement contrôlée.
5.
Les premières expériences conduites entre 1962 et 1966, soit par des équipes de la marine américaine, soit par celle du Français Jacques-Yves Cousteau, ont eu pour but d'établir des conditions permettant des plongées de plusieurs jours -beaucoup plus rentables, vu les inconvénients de la décompression, que des plongées journa lières.
Grâce à des bases de plusieurs types (où les aquanautes peuvent se replier après leurs travaux), il a été démontré que la vie, dans ces conditions, est possible pendant vingt-deux jours, par 100 mètres de fond.
6.
Les premières explorations ont été essentiellement réalisées pour perfectionner la prospection pétrolière et pour mettre au point des techniques de sauvetage de
sous-rnarins en difficulté.
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