Verdaguer, Jacint1PRÉSENTATIONVerdaguer I Santaló, le CanigouJacint Verdaguer I Santaló, dont

« Verdaguer, Jacint 1 PRÉSENTATION Verdaguer I Santaló, le CanigouJacint Verdaguer I Santaló, dont les poèmes patriotiques sont toujours empreints d'une grande ferveur religieuse, s'impose comme lereprésentant le plus éminent du mouvement de renouveau des lettres catalanes qui se produit au xix e siècle.

Par une synthèsed'éléments historiques, géographiques, lyriques et folkloriques, le Canigou, brillante chanson de geste, confère un sens chrétien auxorigines de la Catalogne.Archivo Fotografico Oronoz/(p)1996 Microsoft Corp.

Tous droits réservés. Verdaguer, Jacint (1845-1902), poète et religieux espagnol d’expression catalane. 2 VIE Né à Folgarolas, près de Barcelone, au sein d’une famille de modestes paysans, Jacint Verdaguer I Santaló fait ses études au séminaire de Vich.

En 1865, sa participationaux Jeux floraux de Barcelone, qui récompensent d’un prix ses premières poésies, lui ouvre la porte des cercles littéraires barcelonais. Ordonné prêtre en 1870 et affecté à la paroisse de Viñoles d’Orís (Tarragone), il contracte une maladie cérébrale qui conduit ses médecins à lui prescrire l’air de la mer.

Ilchoisit alors de devenir aumônier à bord des navires transatlantiques du marquis de Comillas, qui assurent la liaison entre l’Espagne et la Havane.

Il met à profit le loisir quelui laisse ce travail pour achever un poème ambitieux, l’Atlantide (l’Atlàntida, 1877), primé aux Jeux floraux de 1877.

En même temps que croît son prestige dans les milieux littéraires et populaires, Verdaguer I Santaló consolide ses relations et prend même un certain ascendant sur la famille Comillas, qu’il accompagne dans sesvoyages.

C’est au cours de l’un d’eux, celui de 1886 en Terre sainte, qu’il connaît une profonde crise spirituelle : il commence à faire montre d’une certain zèle dans sesœuvres de charité et dans la pratique d’exorcismes ; ce qui n’est pas du goût de ses supérieurs ecclésiastiques et compromet sa situation vis-à-vis du marquis.

Les articlespolémiques qu’il fait paraître dans la presse sous le titre En defensa pròpia (1885-1897) lui valent de ne plus être autorisé à dire la messe, sanction annulée en 1898 grâce à différentes intercessions.

Nommé bénéficiaire de l’église de Bethléem de Barcelone, il y décède quelques années plus tard. 3 ŒUVRE L’œuvre de Verdaguer I Santaló, abondante et diverse, participe de ce mouvement de renaissance que connaît la littérature catalane au XIXe siècle, sous l’influence notamment du romantisme.

Cela se vérifie avec une clarté toute particulière dans ses deux grands poèmes épiques, l’Atlantide (l’Atlàntida, 1877) et le Canigou (Canigó, 1885).

Avec l’Atlantide, récit découpé en dix chants, Verdaguer I Santaló donne une nouvelle version de la légende de l’Atlantide, en faisant de Christophe Colomb un personnage de naufragé, que les révélations d’un vieil ermite au sujet de l’Atlantide vont décider à partir à la découverte de nouvelles terres.

Le Canigou est pour sa part une chanson de geste qui, puisant aux sources de l’histoire, du folklore et du merveilleux médiévaux, est, au-delà de son intrigue proprement dite, un hymne en mêmetemps qu’une description grandiose des Pyrénées catalanes.

La ferveur chrétienne qui s’y exprime parfois, et qui rappelle les grands mystiques castillans, parvient à sonfaîte dans Caritat (1885), Saint-François (Sant Francesc, 1895) — recueil de quarante-huit poèmes lyriques —, Flors del Calvari (1896), ainsi que dans les poèmes patriotiques Oda a Barcelona (1883), Montserrat (1889) et Aires del Montseny (1901).

Jacint Verdaguer I Santaló a également donné toute la mesure de son talent de prosateur avec des récits de voyages ( Excursións i viatges, 1887 ; Dietari d’un pelegrí a Terra Santa, 1889) et des volumes de contes et légendes recueillis de la tradition orale ( Rondalles, 1905 ; Folclore, 1907). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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