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Veni, vidi, vixi de Victor Hugo

Publié le 20/03/2023

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« Veni, vidi, vixi de Victor Hugo INTRODUCTION : -Victor Hugo, chef de file du mouvement romantique français, est l'un des auteurs les plus prolifiques du XIXème siècle. -Durant son exil à Guernesey, il publie en 1856 Les Contemplations, un recueil de poésie qu'il présente comme « le livre d'un mort », « Les Mémoires d'une âme » -Ce recueil est en effet organisé selon une logique biographique, partagé en deux grandes parties « Autrefois » et « Aujourd'hui », la césure se situant au livre IV, « Pauca Meae » qui évoque la mort accidentelle de Léopoldine, la fille aînée de Victor Hugo. -Le poême « Veni, vidi, vixi » est issu du livre IV « pauca Meae » consacré à Léopoldine et à la douleur du deuil. PROBLEMATIQUE : Mais ce poème n'est-il qu'un hommage à Léopoldine ? Si « Veni, vidi, vixi » est un hommage de Victor Hugo à sa fille (I), il est aussi un poème autobiographique (Il) destiné à décrire le travail poétique et à présenter le portrait du poète (III). DEVELOPPEMENT : MOUVEMENT 1 : Un hommage à sa fille Léopoldine (du 1er au 3ème quatrain) -Le titre du poème constitue un jeu de mots sur la célèbre formule prononcée par Jules César après sa victoire sur Pharnace « Veni, vidi, vixi » -Victor Hugo change l'expression épique et militaire « vici » (j'ai vaincu) par «vixi» (j'ai vécu).

Cette paronomase (rapprochement de mots dont les sonorités sont proches) met en valeur le basculement d'un univers épique (j'ai vaincu) à urunivers mélancolique (j'ai vécu). « Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu » -Le verbe vivre au passé composé est un euphémisme pour désigner la fin de la vie.

Il inscrit la mort dans le titre du poème. « j'ai vécu » -Victor Hugo reprend cet euphémisme Vers 1« J'ai bien assez vécu » -Il en fait le moteur des trois premiers quatrains qui sont construits sur l'anaphore de la conjonction de subordination : « puisque » -L'image de Léopoldine apparaît dans les premiers quatrains à travers un champ lexical de la jeunesse «bras», «enfants», «réjoui», «fleurs», «printemps», «joie», «splendide», «jour» , « parfums », « roses » - qui va jusqu'à une célébration presque mystique comme le montre le champ lexical de la religion («printemps » (v.5), «Dieu» (v.5), «splendide » (V.6), «amour» (v.6) -Mais l'absence de sa fille est une source de souffrance pour le poète.

Les marques de la négation suggèrent le manque : « sans trouver» (v.2), « à peine » (v.3), « ne plus » (v.4), « sans joie » (v.6). -L'interjection «Hélas !» donne au poème une tonalité élégiaque :ce poême est avant tout une plainte du poète face à la douleur de l'absence de Léopoldine. vers 8 -Le champ lexical de la mort est omniprésent : «vaincu» (v.9), «ombre» (V.

11), «reposes» (V.11), «mort» (v.

12), «j'ai bien assez vécu» (V.12). -Les termes à la rime « vaincu » et « vécu » soulignent ironiquement que Victor Hugo n'a pas su vaincre la mort. vers 9 et 12 -Contrairement à Jules César qui utilisait le verbe vaincre à la forme active : « j'ai vaincu », Victor Hugo l'emploie à la forme passive soulignant ainsi son échec. « puisque l'espoir serein dans mon âme est vaincu » Vers 8 -Victor Hugo s'adresse brièvement à sa fille à la deuxième personne du singulier : « O ma fille ! j'aspire à l'ombre où tu reposes ».

Vers 11 et Vers 12 -Cette adresse directe ainsi que l'apostrophe «Ô ma fille !» font penser à une épitaphe : inscription gravée sur une tombe, voire même à une oraison funèbre : discours prononcé à l'occasion des funérailles. -L'anaphore de « Puisque » Vers 1, 3, 4, 5, 7, 9, 10 et 11 Et la répétition.... »

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