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Vénézuela (1984-1985)

Publié le 30/09/2020

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« Vénézuela (1984-1985) Le 22 septembre 1984, huit mois après son entrée en fonction, le président de la République, M.

Jaime Lusinchi, annonçait de New York que son gouvernement avait remporté un "triomphe": venant enfin à bout des réticences manifestées par les banques créditrices, il avait obtenu d'elles le principe d'un accord de refinancement de la dette extérieure publique.

Portant sur 22 milliards de dollars, soit 94% du total, cet accord était conclu à des conditions aussi "avantageuses" que celles arrachées par le Mexique, mais, différence de taille, sans avoir accepté le "parrainage" du Fonds monétaire international (FMI).

La raison officielle en était que le pays, jouissant de confortables réserves de change et recevant, bon an mal an, 15 milliards de dollars au titre des rentrées pétrolières, n'avait pas besoin d'argent frais et pouvait tracer, en toute autonomie, son propre plan de redressement.

En réalité, le "paquet" de mesures économiques annoncé en deux temps (février et mars 1984) avait repris, sans toutefois les suivre à la lettre, plusieurs des recommandations faites par les experts du FMI: dévaluation de 74% du bolivar, avec maintien momentané d'une triple cotation par rapport au billet vert, réduction drastique des dépenses publiques, triplement du prix de l'essence, libération des prix - jusqu'alors contrôlés - de nombreux aliments de base (lait, viande, huile, sucre etc.). Conscient que l'austérité frapperait durement les couches populaires qui l'avaient porté au pouvoir, le chef de l'État s'employa à juguler l'inflation - elle a tourné autour de 20% en 1984 -, et offrit aux salariés les plus mal lotis quelques timides compensations telles que l'octroi d'un "bon de transport" de 100 bolivars par mois et l'accès à des cantines installées dans les usines.

Mais il n'a pas procédé à la hausse générale des salaires que réclamait la puissante Confédération générale des travailleurs (CTV), très liée au parti gouvernemental, l'Action démocratique, d'inspiration social-démocrate et populiste.

Plus grave encore: il n'a pu faire respecter dans la pratique l'ordre donné au patronat d'augmenter de 10% l'effectif du personnel employé dans les entreprises.

Ainsi le pari selon lequel 200 000 emplois seraient créés a-t-il été perdu, alors même que le chômage prenait des proportions dramatiques (25% de la population active). Tout cela explique la démission spectaculaire, en janvier 1985, du ministre de la Planification, M.

Luis Matos Azocar, la "bête noire" des grands groupes privés.

Au bout du compte, l'idée maîtresse de l'équipe gouvernementale - diminuer les inégalités criantes et favoriser un développement plus équilibré grâce à la mise en oeuvre d'un "pacte social" entre représentants de l'État, chefs d'entreprise et délégués syndicaux - s'est heurtée non seulement à la résistance tenace d'une bourgeoisie plus encline à spéculer ou à expatrier ses capitaux qu'à jouer un rôle dynamique, mais aussi aux effets créés par la difficile conjoncture pétrolière. L'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), où les Vénézuéliens se sont évertués à défendre, au cours de l'année 1984, la thèse de l'unité d'action et de la solidarité des associés, s'est montrée impuissante à enrayer la chute des cours sur le marché.

Il reste que le Vénézuela, avec ses formidables réserves de bruts lourds gisant dans la ceinture de l'Orénoque, garde devant lui un avenir prometteur.

Cette richesse potentielle a évidemment pesé à l'heure de la renégociation de la dette, laquelle a représenté la priorité des priorités,. »

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