Vénézuela (1982-1983)
Publié le 30/09/2020
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Vénézuela (1982-1983)
Le président de la République Luis Herrera Campins, du parti social-chrétien
Copei, a lancé très tôt la campagne pour l'élection de décembre 1983 au
Vénézuela.
Dès février 1982, il annonçait la distribution par l'État de bons alimentaires
d'une valeur de 100 bolivars par mois pour les familles disposant de revenus
mensuels inférieurs à 1 500 bolivars (soit environ 2 500 francs).
Cette mesure
concerne le sixième de la population, c'est-à-dire plus de 2,5 millions de
Vénézuéliens.
Un souci électoral, mais aussi la fin de l'euphorie pétrolière,
expliquent cette décision.
La production de pétrole a en effet commencé à
baisser en 1981: les recettes pétrolières n'ont pas dépassé 14 milliards de
dollars en 1982, contre 17,3 milliards en 1981 et 16,7 en 1980.
En 1982, le taux de croissance du PNB a été nul, alors que le VIe Plan 1981-1985
misait sur un taux moyen annuel de 3,5%.
Le Vénézuela se retrouve ainsi dans une
situation financière difficile et c'est, paradoxalement, l'État d'Amérique
latine où la dette par habitant est la plus forte (1 845 dollars par tête).
La
bourgeoisie vénézuélienne a d'ailleurs systématiquement exporté ses capitaux en
1982 vers les places financières sûres de la Méditerranée américaine, à
commencer par Miami.
Cent millions de dollars étaient ainsi exportés chaque jour
en 1982.
Ce vaste transfert a amené le gouvernement Campins à modifier la parité
du bolivar, pourtant considéré comme la monnaie la plus stable d'Amérique
latine: une dévaluation de 40% a été décidée en décembre 1982, pour enrayer la
fuite des capitaux.
La situation économique ne semblait pas devoir s'améliorer en 1983, en raison de
la baisse continue des prix du pétrole, ressource qui assure encore les trois
quarts des recettes de l'État.
Or, l'économie vénézuélienne est trop peu
diversifiée, malgré de réels efforts d'investissements publics dans l'industrie.
Comme au Mexique, le gouvernement sera contraint d'augmenter la production de
pétrole pour enrayer la baisse des recettes.
La campagne présidentielle opposera le président Campins à son challenger de
l'Action démocratique (ADECO), M.
Lusinchi, candidat depuis le 23 janvier 1982.
Les difficultés économiques et le chômage croissant (10% de la population
active) risquent d'entraîner des réactions d'hostilité envers les nombreuses
populations immigrées, surtout colombiennes.
Le litige frontalier avec la
Colombie au sujet du tracé de la frontière maritime de la partie nord-ouest du
golfe du Vénézuela, ou lac de Maracaïbo, est en effet réapparu, expression du
contentieux entre les deux États sur le contrôle des mouvements migratoires.
Le Vénézuela, qui a multiplié en 1982 les initiatives diplomatiques pour régler
pacifiquement les conflits centro-américains, pourrait dans ce domaine perdre de
son indépendance vis-à-vis des États-Unis..
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