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Value of Art

Publié le 16/05/2020

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« Né à Tréguier d'une famille de marins, ERNEST RENAN devient à cinq ans orphelin de père.

Il est élevé par sa mère et parsa soeur Henriette, de douze ans son aînée.

On destine à la prêtrise cet enfant calme.

Après sept années passées auséminaire, il s'aperçoit que le zèle apostolique lui fait défaut.

L'étude seule l'intéresse.

Et comme ses exigences en matièrede critique historique ont ébranlé sa foi, il renonce par honnêteté intellectuelle aux facilités de la carrière ecclésiastiquepour suivre sa vraie vocation, celle de l'enseignement.Tout en gagnant sa vie comme répétiteur dans une institution privée, il passe successivement le baccalauréat, la licence,puis l'agrégation.

Il est l'ami de Marcelin Berthelot, dont il partage l'enthousiasme pour la science.

Sa réputationd'orientaliste ne tarde pas à s'affirmer.

En 1856, il entre à l'Institut.

La même année, il épouse Cornélie Scheffer, qui futpour lui une compagne parfaite.

Ayant entrepris d'écrire la Vie de Jésus, il visite les Lieux-Saints.

Sa soeur, quil'accompagnait, meurt en Phénicie.

A son retour, il est nommé professeur d'hébreu au Collège de France.

Le 22 février1862, sa leçon d'ouverture, où il parle de Jésus comme d'un « homme incomparable », est troublée par de violentsincidents.

Quatre jours plus tard, le cours est suspendu.La Troisième République le réintègre dans sa chaire d'hébreu, fait de lui un académicien, le désigne comme administrateurdu Collège de France.

Il vieillit entouré de vénération.

Les jeunes intellectuels de l'époque, Bourget, Barrès, RomainRolland, Maurras, Pierre Louys ont subi diversement, mais profondément l'attrait de ce maître à l'aspect débonnaire, corpsempâté, bon visage intelligent. PRINCIPALES ŒUVRES L'Avenir de la science (écrit en 1848, publié en 1890). Dans ce livre de jeunesse, Renan établit la primauté des valeurs spirituelles, définit les rapports de la science et de lareligion, affirme sa croyance au progrès et s'efforce de montrer qu'un jour la science, devenue accessible à tous,remplacera la philosophie et la religion. Histoire des origines du christianisme : I.

Vie de Jésus (1863).

— II.

Les Apôtres (1866).

— III.

Saint-Paul (1869).

— IV. L'Antéchrist (1873).

— V.

Les Évangiles (1878).

— VI.

L'Église chrétienne (1879).

— VII.

Marc-Aurèle (1881).Ce grand ouvrage étudie le christianisme comme un simple phénomène historique, dépourvu de tout caractère surnaturel.Renan s'appuie sur des documents patiemment déchiffrés, qu'il interprète en psychologue.

Il estime que l'histoire “ n'estpas un simple jeu d'abstractions ), que ,, les hommes y sont plus que les doctrines >›.

Parmi les nombreux personnages deson livre, trois sont l'objet d'une étude particulièrement approfondie : Jésus « le père de tous ceux qui cherchent dans lesrêves de l'idéal le repos de leurs âmes »; saint Paul, l'homme d'action qu'il admire sans beaucoup l'aimer; Marc-Aurèle,sorte de saint laïque, auquel il prête son propre scepticisme. Caliban (1878), L'Eau de jouvence (1880), Le Prêtre de Némi (1885), L'Abbesse de Jouarre (1886) : drames philosophiques.Les trois premières de ces fantaisies dialoguées traitent avec une ironie indulgente des problèmes de philosophiepolitique.

La quatrième exalte l'amour. Souvenirs d'enfance et de jeunesse (1883). Histoire du peuple d'Israël (1887-1893).

Cet ouvrage est comme une introduction, écrite après coup, à l'Histoire des origines du christianisme.Si Renan a perdu la foi, c'est qu'il n'aperçoit nulle part dans l'univers la présence d'un être surnaturel doué de sagesse.

«La nature est d'une insensibilité absolue, d'une immoralité transcendante.

» Mais il reconnaît que le christianisme, commetoutes les religions, représente une force éternelle, le besoin du divin.

A l'inverse de Voltaire, cet esprit irréligieux, maisgénéreux et vraiment tolérant, respecte et rend respectable le sentiment religieux.Il croit d'ailleurs que l'univers n'est pas livré au hasard, qu'il a un but.

« Le monde aspire à être de plus en plus; or l'êtredans sa plénitude, c'est l'être conscient.

Tout l'effort du monde tend à se connaître.

» C'est dire que l'homme doit mettreson ambition dans l'accroissement indéfini de son savoir : telle est la loi de l'univers et de la vie.Toutefois Renan se rend compte des limites actuelles de la science.

Il sait et il avoue que l'on ne peut jamais atteindre lacertitude absolue.

Il n'a pas la superbe assurance de Taine.

En somme, il représente le positivisme sous sa forme la moinsintransigeante, la plus pénétrée d'idéal. A mesure qu'il vieillissait, il s'est de plus en plus gardé des affirmations tranchantes.

L'expérience de la vie lui avait montrécombien complexe est la vérité.

Son intelligence souple semble avoir pris plaisir à confronter des pensées inconciliables.Matérialiste, il garde un fond de spiritualisme.

Il lui déplaît de voir son oeuvre interprétée dans le sens de la libre pensée.Tout en continuant d'admettre le dogme du progrès, il cesse de croire à la perfectibilité de l'homme.

En politique, il semontre fort hésitant.

Après avoir, en 1871, préconisé le rétablissement de la monarchie, il se rallie finalement au régimerépublicain.

Mais il n'est pas démocrate de coeur.

Ce qui le préoccupe surtout c'est le sort des élites : il voudrait qu'ellesfussent libres et respectées.Son dilettantisme, que justifie l'excès de ses scrupules intellectuels, lui a été souvent reproché.

« Ce père de tous lesmodernes, écrit Péguy, était l'homme du monde le plus ennemi de tout ce qui ressemblait à du moderne, conservateur parhabitude elle-même et par naissance, né, demeuré conservateur, timide, pour ne pas dire peureux de tout changement, àplus forte raison de toute révolution, sociale ou simplement politique, et morale même ou mentale.

»Sensible, profondément sincère, toujours cornpréhensif et bienveillant même pour ce qu'il nie ou ce qu'il combat, sachantfaire passer dans son style la chaleur de ses sentiments, Renan possède au plus haut point l'art de plaire.

Habile écrivain,il fait alterner les images saisissantes, l'éloquence émue, l'ironie délicate.

Il est capable d'atteindre à une très hautepoésie.

Par là s'explique l'influence considérable que, malgré sa spécialisation étroite, les langues sémitiques, et saphilosophie trop prudente, il exerça sur la vie intellectuelle de son époque.. »

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