VALLÉE DU RHÔNE - ALPESChalet dans le massif du Grand-Bornand.

« 1 / 2 VAllÉE DU RHÔNE -ALPES Chalet dans le massif du Grand-Bornand 74 -Haute-Savoie Le massif du Grand-Bornand, Morzine, Abon­ dance, le haut Chablais, Samoëns et Sixt, le haut Faucigny, c'est-à-dire les vallées alpestres de la moitié nord de la Savoie, pos­ sèdent encore de nombreuses demeures caractéristiques et typiques de la région .

Ici, la maison alpestre est entièrement en bois sur soubassement de pierre et se nomme chalet.

Au milieu des vallées Synthétiquement, le chalet s'exprime par une toiture à deux versants égaux à faible pente et débordant suffisamment sur une façade en pignon pour abriter un ou deux balcons.

L'implantation, sur une pente assez pronon­ cée, a été calculée de telle façon que cette façade soit orientée au midi, le plus souvent regardant du côté de la vallée.

Elle dégage ainsi, du fait de la pente, les locaux d'habita­ tion .

Un habitat simple Adossées et éparpillées sur les pentes, les chalets offrent en façade leurs parois de bois d'épicéa qui a pris une belle teinte foncée.

Au long de ces façades, court une galerie Ooge) dont le plancher est soutenu par deux piliers de bois.

Elle semble une large niche entaillée dans la façade, constituant au rez-de-chaussée un abri pour le bois, un échafaudage bien ordonné de bûches très régulièrement cou­ pées en prévision du long hiver .

On aura peu à se déplacer pour approvisionner le foyer ; c'est la "mache".

L'étage se divise générale­ ment en trois parties : l'habitation, qui corn- prend la chambre "devant", la cuisine, la chambre "derrière" et un petit réduit ; la gran­ ge, entrouverte sur le devant et sur la cuisine et transformée depuis quelqu es années en chambre ; l'écurie à vaches et, au-dessous, la fosse à fumier.

Des maisons chevillées Dans le massif du Grand-Bornand, la cons­ truction des chalets s'effectue "pièce à pièce " ; il s'agit d'un assemblage de troncs d'arbre s équarris (sapin, mélèze, épicéa) qui assure à la fois la fermeture des volumes et Je suppor1 de la toiture.

Ces pièces sont liées entre elles par des chevilles, leurs extrémités qui se croi­ sent sont assemblées à mi-bois.

L'effet en est très pittoresque.

La couverture de tous ces chalets est en tuiles de bois, l'"ancelle", qui est la plus grande, ou le "tava illon ", la plus petite.

Elles sont taillées en droit fil dans des billes de résineux à l'aide d'un tranchoir nommé "départoir ".

• Le musée des Arts et traditions popu­ laires de Paris a reconstitué avec préci­ sion l'intérieur d'un chalet de mon­ tagne de la région du Grand-Bornand.

• A Éloise (Genevois, pays de Semine) se situe un musée paysan , fondé et tenu par M .

Marius Fillion.

Photo PJge 1 Explor er C> MCMXC, Edita-S ervice S.A.

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