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Valéry Paul

Publié le 29/08/2020

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« Valéry Paul Ecrivain français 30.10.1871, Sète, Hérault 20.7.1945, Paris Étrange destin que celui de cet enfant d'un fonctionnaire des douanes et de la fille d'un consul italien qui arrive à 20 ans à Paris, intimement résolu à "guillotiner" la littérature et qui finit sa vie en poète officiel et académicien français, honoré d'obsèques nationales.

C'est à Sète, chez les dominicains, qu'il fait ses premières études, avant de passer son baccalauréat à Montpellier et de commencer son droit.

Mais la littérature, qu'il connait alors surtout par Hugo, Baudelaire, Verlaine et Huysmans, à la fois l'attire et lui semble un vieil attirail rhétorique.

La lecture de Mallarmé s'avére alors déterminante.

Pierre Louÿs l'introduit auprès du maître de la rue de Rome et lui fait faire aussi la connaissance de Gide, tandis qu'il publie "Narcisse parle" dans son périodique la Conque.

En 1892, une crise morale amène Valéry à chercher dans la seule activité intellectuelle la clef de l'existence.

C'est ce qui le conduit à écrire d'une part une "Introduction à la méthode de Léonard de Vinci" (1895), d'autre part la "Soirée avec Monsieur Teste" (1896).

En même temps, il assiste régulièrement aux réunions du mardi chez Mallarmé, faisant de la pensée du maître un exercice d'ascèse personnelle.

De cette ascèse sortent les Cahiers (publiés en fac-similé entre 1956 et 1961), moment d'écriture matinal et quotidien qui rythme toute sa vie, comme une scansion spéculative de l'existence ordinaire : réflexions poétiques ou d'ordre général, aphorismes, soucis du jour ou remarques historiques s'y succèdent avec pour seule unité celle d'un moi qui se cherche et s'interroge. Peu soucieux de publier ses oeuvres, rétif même à l'idée de faire de la littérature, Valéry ne fait éditer que des essais historiques ("La Conquête allemande", 1897) ou intellectuels ("Etudes", 1909).

Avec la guerre, il semble avoir enfin trouvé un motif suffisamment puissant pour se faire publier : reprenant ses anciens poèmes, en écrivant de nouveaux, il se décide à livrer au public "La Jeune Parque" en 1917, où la pureté formelle et la recherche thématique s'allient pour composer une poésie exigeante et souverainement musicale.

Suivent bientôt les "Fragments du Narcisse" (1919) publiés dans la Revue de Paris, "Le Cimetière marin" (1920) publié dans la Nouvelle Revue française, "Eupalinos ou l'Architecte" (1921) et le recueil "Charmes" (1922). Dans chacune de ces oeuvres, le défi est à la fois formel et conceptuel : pour Valéry, c'est dans la contrainte, dans le travail qu'elle nécessite, que l'art se voit magnifié.

Le succès de Valéry est considérable : élu à l'Académie française en 1925, il multiplie les interventions et les conférences, le penseur tendant à prendre le pas sur le poète (comme en témoigne la série d'essais intitulée "Variété" et numérotée de I à V (1924, 1929, 1936, 1938, 1944). Oeuvrant à partir de 1931 à la Société des Nations, il est désigné pour enseigner la "poétique" au Collège de France en 1937, achevant là son oeuvre intellectuelle et sa méthode critique.. »

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