Valéry, Paul
Publié le 16/05/2020
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«
VALÉRY
1871-1945
PAUL VALÉRY est né à Sète le 30 octobre 1871.
Il cessa d'écrire, du moins de publier, pendant
plus de vingt ans, entre 1895 et 1917.
Son œuvre comprend essentiellement deux ou trois
minces recueils
de vers, quelques essais et dialogues philosophiques et un assez grand nombre
de préfaces qu'il réunissait périodiquement sous le titre modeste de Variété.
Il mourut à Paris le
19 juillet 1945.
Il ne convient guère d'en dire, peut-être d'en savoir, plus long sur les événements
de sa vie.
D'abord, parce qu'il méprisait les événements, c'est-à-dire tout ce qui arrive et qui
pourrait n'arriver pas.
« Ils m'importunent », disait-il.
A la fin de sa vie, il ajoutait : « Ils
m'écrasent », mais sans leur accorder plus de prix.
Le fortuit lui répugnait au suprême degré :
vain désordre d'énigmes pitoyables.
Il n'estimait que la nécessité : une cohérence irréfutable
de rapports limités.
En second lieu, cet auteur admettait mal qu'on s'intéressât, plutôt qu'à l'œuvre,
à la vie d'un écrivain, à la somme de circonstances et d'expériences, communes et presque inévi
tables,
qui font que l'existence d'un grand poète ne diffère pas sensiblement de celle du premier
venu : mêmes passions et mêmes soucis; mêmes besoins et mêmes faiblesses.
Mais celui-ci ne
laisse rien et l'autre un ouvrage dont les siècles s'étonnent.
Paul Valéry nourrit de la persévérance d'une vie entière l'ambition de développer à l'extrême
les pouvoirs de la pensée.
Ses dédains, qui furent exceptionnellement nombreux, tendaient tous
à dégager l'intelligence de ce qui d'ordinaire la trouble, l'obscurcit ou en borne l'exercice chez
des êtres dont il lui arrivait de juger malencontreuses les prétentions spirituelles.
Toutefois,
il soutint celles-ci comme personne avant lui : avec une constance et une témérité qui tenaient
également du prodige.
Au seul de ses poèmes qui devait devenir relativement populaire, il donna pour épigraphe
les vers d'un poète grec exhortant son âme à désirer, plutôt qu'une vie immortelle, l'heureux
succès d'une entreprise réalisable.
Nul plus que lui n'eut le sentiment de l'irrémédiable insignifiance
de l'excessif, de la redoutable insuffisance de l'illimité.
Pour cc penseur, qui n'acceptait d'occuper ses regards que de quelques subtils enchaînements
d'idées, le monde entier perdait sa solidité et sa raison d'être.
Une diversité précaire se retrouvait
abolie par sa propre abondance.
L'œuvre d'art, achevée, complète, parfaite, devenait le modèle
de toute œuvre, sans excepter de celles-ci l'univers même.
Cet univers, le poète l'eûttenu pour
irréprochable peut-être, s'il n'avait contenu en soi ce poète qu'il était, dont l'esprit en éveil mettait
avec un germe d'inquiétude un défaut essentiel dans une vaste transparence.
Paul Valéry connut
ainsi sa pensée comme une manière de vice secret, qui se distinguait au sein d'une pureté peu
différente du néant.
Il mit sa gloire, sa force, sa jouissance à bien assumer cette condition singulière.
Sa pensée seule le retint, et les démarches où il l'employait et qui n'eurent bientôt qu'elles-mêmes
pour objet et pour fin.
Il faut prendre à la lettre l'aveu qu'il fit d'écrire par faiblesse.
Chaque fois pourtant qu'il
descendit des hauteurs muettes où il se tenait d'ordinaire, et qu'il choisit d'être faible de cette
façon
surprenante, ce fut en laissant transparaître combien il en revenait plus fort que les autres,
qui n'y avaient point accès.
Mais il était écrivain, quoi qu'il en eût, et, des artistes de ce temps,
le plus
décidé sans doute à tout rapporter à l'art, c'est-à-dire à une certaine manière d'exécuter.
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