URSS (1982-1983): De Brejnev à Andropov
Publié le 30/09/2020
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ANDROPOV, louri Vladimirovitch (Nagoutskaïa, région de Stavropol, 1914-Moscou, 1984). Homme politique soviétique. Permanent du parti (1951), spécialisé dans les relations entre l’URSS et les pays de l’Est (1957-1967), il devint le chef du KGB (1967-1982). Membre du Politburo (1973), puis du Comité central (1982), il succéda à Leonid Brejnev au secrétariat général du parti (1982). Il devint chef de l’Etat en juin 1983 et mourut peu après, remplacé par un homme encore plus âgé, Konstantin Tchemenko. Il symbolisa, avec Brejnev et Tchernenko, le vieillissement des cadres du parti soviétique et son incapacité à se renouveler.
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URSS (1982-1983): De Brejnev à Andropov
Le décès, le 10 novembre 1982, de Leonid Illitch Brejnev a probablement mis fin
à une période importante de l'histoire de l'URSS.
Mais la désignation, deux
jours plus tard, de Youri Andropov au poste de secrétaire général du PC
soviétique n'en ouvre pas forcément une nouvelle...
Derrière l'image de l'homme "le plus décoré de l'Union soviétique", le défunt
était resté ce qu'il avait toujours été: un petit fonctionnaire.
Son successeur,
connu à l'extérieur pour avoir dirigé le KGB de 1967 à 1982, est sans doute un
personnage plus complexe que le "super-flic" souvent décrit.
Il possède en effet
une expérience peu commune au regard de ses prédécesseurs.
Reste à savoir si
elle suffira pour régler les problèmes urgents accumulés depuis deux ou trois
ans.
L'héritage
L'héritage économique est sans doute le plus controversé.
Quand Brejnev,
Kossyguine et Podgorny remplacent Khrouchtchev en 1964, plusieurs mauvaises
récoltes viennent de se succéder et l'URSS sort d'une année (1962-1963)
particulièrement difficile sur le plan économique.
De 1965 à 1975 en revanche,
la croissance annuelle de l'économie sera importante: 7,34% en moyenne de 1965 à
1969 et 6,65% de 1970 à 1974, selon les données soviétiques (5,05% et 4,82%
selon les sources américaines qui tentent d'éliminer les doubles comptes
inhérents à la comptabilité soviétique).
Depuis 1975 pourtant, cette croissance
s'est ralentie: 4,52% en moyenne pour 1975/1979 (3,25% selon les Américains) et
2,87% de 1980 à 1982.
Ce développement, voulu par les dirigeants soviétiques, devait profiter à la
population, à qui on avait promis une hausse régulière de la consommation.
De
fait, la consommation de viande, qui était de 40 kg par an et par personne en
1960, atteignait 57 kg en 1975.
Pour 1 000 habitants, on comptait 10
réfrigérateurs en 1960, et 178 en 1975 ; 13 machines à laver en 1960 et 189 en
1975 ; 22 téléviseurs en 1960 et 214 en 1975.
Pourtant, depuis cette année-là,
le développement de la consommation semble marquer le pas.
Il y a stagnation et
parfois régression de la consommation de biens alimentaires.
Concernant les
produits manufacturés, les indices de 1980 sont peu différents de ceux de 1975
ou 1976.
Mais il y a pire.
Malgré la croissance et l'effort qui devait porter
sur la consommation, l'URSS est à la traîne au sein du Comecon.
Quand en 1980,
le Soviétique mange 56 kg de viande par an, l'habitant de la RDA en consomme
89,4 kg, et le Polonais 82 kg...
Seuls la Bulgarie et Cuba présentent, dans les
annuaires du Comecon, des indices inférieurs à ceux de l'URSS.
Cette croissance n'a pu, en outre, résoudre les problèmes traditionnels de
l'économie soviétique.
Les investissements restent en effet peu efficaces et la
qualité des produits est inférieure aux normes.
Le retard technologique
vis-à-vis des industries occidentales est loin de se réduire.
Dans certains
domaines, comme par exemple les ordinateurs, il s'accroît.
L'agriculture reste
toujours aussi dépendante des conditions météorologiques: la récolte de céréales
peut ainsi varier de 270 millions de tonnes à 149 millions, comme en 1981.
Sans.
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