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Une réforme du Système financier international s'impose d'urgence

Publié le 09/09/2020

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« Une réforme du Système financier international s’impose d’urgence À partir des années 1990, le Système financier international (SFI) a été secoué par des crises récurrentes qui ont frappé la plupart des régions du monde, en commençant par l’Europe, avec les crises du Système monétaire européen (SME) en 1992-1993, du Mexique (fin 1994), des pays émergents asiatiques (1997), de la Russie (1998), du Brésil (1999), de la Turquie et de l’Argentine (2001). Ces crises ont eu une cause commune : une libéralisation financière brutale et mal maîtrisée [voir « La globalisation financière a profondément modifié le fonctionnement de l’économie mondiale »].

Dans les pays émergents, cette libéralisation, mise en œuvre à partir du milieu des années 1980, s’est accompagnée d’une libéralisation des échanges commerciaux.

Ces transformations des systèmes financiers locaux - en particulier l’abandon du contrôle des changes et l’autorisation des banques à s’endetter librement en devises étrangères - ont été réalisées sous la pression des pays industrialisés et dans le cadre des négociations de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) [voir « L’OMC ne peut fonder seule la gouvernance internationale »]. Deux illustrations exemplaires : les crises asiatique et argentine Bénéficiant de liquidités internationales, les banques ont fortement développé leurs prêts sur les marchés locaux.

En Thaïlande, en Corée du Sud et en Malaisie, leurs créances sur le secteur privé atteignaient ainsi en moyenne 140 % du PIB en 1996.

Il en est résulté un « boom » de la consommation et des investissements propice à la formation de bulles spéculatives financières et immobilières.

Les entrées de capitaux et la corruption ont fragilisé les systèmes financiers nationaux et ont également eu pour effet d’entraîner une appréciation des taux de change qui a induit un ralentissement des exportations. Cette fragilité des économies émergentes asiatiques a fini par créer la suspicion des banques et des investisseurs internationaux.

Leur retrait brutal, à partir de juillet 1997, a provoqué une fuite de capitaux estimée à une centaine de milliards de dollars et une chute des monnaies locales de l’ordre de 20 %.

À quelques variantes près, c’est le même processus infernal qui avait frappé le Mexique et qui allait toucher le Brésil ou la Russie. Le cas de l’Argentine est apparu encore plus dramatique.

Suivant la doctrine néo-libérale, on y a « dégraissé » la puissance publique et ouvert les frontières aux capitaux étrangers.

En 2001, 90 % des banques et 40 % de l’industrie argentines étaient sous contrôle étranger ; la dette extérieure avait quadruplé depuis 1983, la corruption était triomphante, la santé et l’éducation étaient en lambeaux, le salaire moyen avait perdu la moitié de son pouvoir d’achat depuis 1974...

Fin 2001, le pays était en situation de faillite, ce qui allait déclencher émeutes et crise politique. Une réforme du SFI s’impose donc d’urgence.

Le FMI, appuyé par les autorités des principaux pays industrialisés, a fait un certain nombre de propositions destinées à améliorer son fonctionnement.

Elles sont principalement de deux ordres.

Il s’agit, en premier lieu, de renforcer la qualité de l’information sur les emprunteurs.

La découverte de l’état critique des banques et des finances extérieures des pays touchés par la crise avait, en effet, provoqué la perte de confiance des investisseurs.

La deuxième proposition des autorités monétaires internationales est de renforcer la surveillance des systèmes bancaires locaux. Cependant, ces propositions sont largement insuffisantes pour enrayer les dysfonctionnements du SFI.

Il apparaît en effet que la responsabilité des crises spéculatives revient largement aux pays industrialisés et à leurs acteurs financiers, alors que la politique du FMI consiste à faire porter le poids de leur apurement principalement sur les pays emprunteurs.

Un consensus s’est dégagé chez les économistes et nombre d’autorités pour considérer qu’il est nécessaire d’impliquer directement les créanciers privés dans la résolution de. »

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