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Une Charogne de Baudelaire

Publié le 15/06/2021

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« Une Charogne de Baudelaire Introduction Le poème Une Charogne est extrait du recueil Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire.

Le poème fait partie de la section « spleen et idéal ».

Ce poème fait allusion à un couple en promenade interrompu par une vision d’horreur : l’apparition d’un cadavre. Problématique : Comment Charles Baudelaire , dans son poème Une Charogne , pressent-il qu'au fond de la laideur peut germer l'ébauche de la beauté d'un monde gracié ? En quoi cette présentation paradoxale crée-t-elle de l'ironie ? Nous articulons notre lecture autour de trois mouvements : d’abord la fusion du laid et du beau et l’ironie qui s’en dégage, ensuite la comparaison de la femme et la charogne, suite de l’ironie et enfin la r ecomposition et création d’un nouveau monde par l’écrit : la fonction de l'art I.

La fusion du laid et du beau et l'ironie qui s'en dégage 1.

Le choc des oppositions  Antithèses et rimes antisémantiques : « beau matin d'été si doux » -> « charogne infâme » + « mon âme » qui désigne la femme et rime avec « infâme »  Oxymores à effet ironique « carcasse superbe »  Antithèse qui crée des chocs d'atmosphère et marque la distance ironique : « soleil rayonnait sur cette pourriture » -> opposition et association de 2 CL incompatibles, ironie mais aussi façon de traduire l'indissociable lien entre le beau et le laid, entre les « fleurs » et le « mal » : voir la comparaison « comme une fleur s'épanouir » + ironie de l'utilisation de « cuire ».

C’est là un déplacement du discours vers le culinaire alors qu'on n'a pas faim devant un tel tableau… 2.

Le tableau de l'horreur  Au lexique de la vermine exagérément développé : « mouches, larves… » s’ajoute la gaieté ironiquement associée à ce monde de la décomposition « en pétillant, vivait en se multipliant » (paradoxe de la vie qui naît de la mort, effet presque surnaturel, renforcé par « étrange musique ») + « vivants haillons ».

En effet, il est difficile de comprendre comment dans ce climat on pourrait utiliser des mots comme « pétillant ».  Il ressort par ailleurs l’idée d’une réorganisation de la vie à partir de la matière de la mort « noirs bataillons ». II.

Comparaison de la femme et de la charogne, suite de l'ironie grinçante 1.

Les associations de l'érotisme et de la mort (Eros et Thanatos)  Le texte fait allusion à des connotations sexuelles :  « jambes en l'air, femme lubrique » « brûlante » (Il y a ici un double sens : celui de la fièvre qui conduit à la mort, mais aussi celui du feu du désir).  « son ventre » : siège de la sensualité de la femme  Les associations verbales relevant du cynisme du fait de désigner autrement l’amour : « manger de baisers » 2.

Le faux éloge romantique, la vraie comparaison cynique Multiplication des apostrophes et des désignations romantiques et élogieuses, célébrant la beauté de la femme, divinisée : « reine des grâces, soleil de ma nature, mon ange, étoile de mes yeux » qui entre en contraste avec le discours qu’il en fait sur son avenir dans un langage cru en comparaison avec la charogne : « vous serez semblable à cette ordure…horrible infection ». III.

Recomposition et création d’n nouveau monde par l’écrit : la fonction de l'art. »

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