Un lecteur réagit au travail de Gilles Aillaud et adresse son texte au courrier des lecteurs de Théâtre aujourd'hui. Il pourra exprimer son admiration, son ironie ou son indignation. Vous rédigez ce courrier ?

« Vous devez écrire un texte argumentatif => appuyez-vous sur votre connaissance de Bérénice et sur l'interview donné par Aillaud.

Il s'agit d'un courrier des lecteurs de Théâtre aujourd'hui => vous vous adressez donc à des connaisseurs de l'art dramatique. Les exemples rédigés de ce devoir sont précédés d'une étoile *.

* « Bonjour, je vous prends ma plume afin de vous donnez mon avis sur la conception de la scénographie de Gilles Aillaud, quej'ai découverte à travers Bérénice qui vient d'être mise en scène par Klaus Michael Grüber à la Comédie-Française.

J'ai de plus, afin de mieux comprendre Aillaud, lu plusieurs entretiens qu'il a donnés dans la presse à ce sujet.

Personnellement, j'ai : beaucoup aimé / trouvéson point de vue novateur et intéressant / été très déçu / je n'ai pas du tout adhéré / je n'ai pu m'empêcher de m'irriter contre un nouveau novateur , un pseudo-rénovateur … » Puis vous développez votre avis • Si vous avez apprécié la conception exprimée par Aillaud, vous devez utiliser un vocabulaire laudatif.

Insistez sur ce que voustrouvez de pertinent, de bien, de novateur.

Appuyez-vous sur ce qu'il dit et développez vos arguments.

Il est préférable d'aller du moinsbon argument (peut-être même de ce que vous préférez le moins) à votre meilleur argument, à ce que vous avez préféré dans ce travail.Achevez votre courrier par une phrase d'encouragement, de remerciements, de félicitation… Par exemple : * « Je conseille à tous leslecteurs de Théâtre aujourd'hui de réserver dès maintenant leur place au Français pour assister à ce spectacle et je serai vraiment intéressé de lire, dans un prochain numéro de notre revue préférée, leurs avis ! » ou * « Bravo encore M.

Aillaud, vous êtes parvenu à renouvelerBérénice , Racine, s'il avait pu voir ce spectacle, eût été comblé ! » ou * « M.

Aillaud rénove la tragédie classique, l'explore sous un nouvel angle.

Je n'ai qu'un mot, deux pour être précis : Merci et Bravo »… • Si vous choisissez un point de vue ironique, il serait bon de feindre d'apprécier certains traits pour les détruire après.

Poursouligner l'ironie, nous vous conseillons vivement d'utiliser l'italique (si vous texte est tapé à l'ordinateur) ou de souligner les propos quevous remettez en question, dont vous vous moquez (souligner un texte écrit à la main = italique tapé à l'ordinateur).

Et, à la fin de votredevoir (idem dans votre écriture si vous décidez d'exprimer votre indignation), vous pouvez envoyer un pique.Exemple : * « Ce bon Monsieur Aillaud se dit peintre avant tout et, refuse le terme de scénographe.

Monsieur préfère le titre deresponsable visuel … Et bien, je conseille vivement à Monsieur de retourner à ses pinceaux et d'arrêter le théâtre ! » ; * « Chers lecteurs de Théâtre aujourd'hui , si vous souhaitez passer une bonne soirée et redécouvrir avec plaisir Bérénice , passez votre chemin, évitez le Français et trouvez un autre théâtre (et surtout un autre scénographe que ce Monsieur Aillaud) ! » ; * « Je finis ce courrier en ayant une penséeémue à notre grand Jean Racine qui, Dieu merci, n'a pas pu assister à ce massacre d'un des plus beaux textes de notre littérature »… Pour travailler, relisez avec attention l'entretien de G.

Aillaud, sélectionnez des passages et critiquez-les (montrez en quoi ils sontpertinents ou au contraire, stupides selon votre choix de texte).Exemple pour une critique de son travail : • « Non.

Absolument pas.

Je ne me suis inspiré d'aucune théorie particulière et n'ai eu recours à aucune référence » => Cela peut semblerfort gênant de travailler sur un texte classique sans jamais s'être renseigné sur la représentation classique de la tragédie.

* « Ce MonsieurAillaud ose avouer qu'il ne s'est pas inspiré des représentations classiques de la tragédie… Comment faire abstraction de tout cela ?Racine a écrit, a produit à l'époque classique, s'est inspiré de ces règles.

Les oublier, ne même pas s'en inspirer, c'est refuser le contextede création, nier l'auteur, sa culture… ».

• * « Aillaud raconte que son imagination a en partie été nourrie d'un tableau de… Matisse… Je n'ai rien contre ce peintre mais avouez queson art n'a rien à voir avec celui de la cour de Louis XIV.

Peut-être ce responsable visuel ne sait-il pas cela ou pire, peut-être pense-t-il rénover la dramaturgie classique grâce à de telles incongruités… » * « Ce Monsieur, ce peintre, qui ne connaît rien au théâtre, parle de la poésie de Racine.

Bien sûr que Racine est avant tout un poète, ungrand poète même.

Mais comment ose-t-il s'imaginer qu'il a pu la représenter sur scène… Il a tout gâché, le ton n'est pas juste.

Mais ilest vrai qu'en associant Matisse à Racine, il ne pouvait pas arriver à un résultat magnifique ».

• « Pourquoi avoir posé une pierre sous la coupole ? - C'était un galet que j'avais trouvé dans la mer en Grèce et que j'ai fait copier par un sculpteur.

Elle sert à meubler le côté “Titus”.

Elle représente quelque chose de tombal, de violent, qui empêche.

Comme dit Ponge : « Lavie est un coeur de pierre ».

Et ce coeur de pierre s'opposait au rideau, à la légèreté aérienne de la partie "Bérénice ".

»* « Ce Monsieur le responsable visuel se veut en plus symboliste.

Que penser de cette brillante idée consistant à déposer une pierre sous la Coupole ?… Sentez-vous la profondeur de ce choix ?… Moi pas.

J'en rirais si l'indignation ne l'emportait pas.

Ou l'ironie simplementpeut-être… « Elle sert à meubler le côté « Titus » ».

Monsieur Aillaud se prend-il pour Monsieur Bricolage ou Monsieur Freud ? »… * « Je le site, ce grand homme de scénographe : « Pour moi, réaliser un décor ou penser la lumière s'effectuent dans un même élan ».Pour moi, le spectacle dans le noir eût été préférable à cette représentation ! ».. »