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Ulster

Publié le 16/05/2020

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La plus septentrionale des provinces de l'ancienne Irlande, lorsque l'île faisait intégralement partie du Royaume-Uni. D'abord connu sous le nom gaélique d'Uladh, l'Ulster, au début de notre ère, formait un vaste royaume qui s'étendait sur plus de la moitié de l'île, de la Boyne au Shannon. Ce royaume se démembra au IVe s., et la famille des O'Neill devint la plus puissante du N. de l'île. Au XIIe s., lors de l'invasion anglo-normande, John de Courcy fit la conquête de l'Ulster, que Jean sans Terre lui enleva en 1205 pour le donner à Hugh de Lacy, lequel prit le titre de comte d'Ulster. Longtemps, la domination effective des Anglais ne devait pas dépasser le comté de Down. Ce fut seulement aux XVIe/XVIIe s., sous les règnes d'Élisabeth Ire et de Jacques Ier, que l'implantation anglaise s'étendit vers le N.-O., dans le comté de Londonderry (d'abord appelé Coleraine). À partir de cette époque, la province d'Ulster compta neuf comtés (Antrim, Down, Armagh, Monaghan, Londonderry, Donegal, Tyrone, Fermanagh et Cavan). Après avoir essayé de faire échouer tous les bills du Home Rule (v.), les protestants de l'Ulster exigèrent de rester dans le Royaume-Uni. Lors du traité anglo-irlandais de 1921, qui créait un État libre d'Irlande (v.), l'Ulster fut divisé : les trois comtés catholiques de Cavan, Donegal, Monaghan furent intégrés à l'État libre d'Irlande, alors que les six autres comtés restaient partie intégrante du Royaume-Uni. Le nouvel Ulster était peuplé de deux tiers de protestants, et cette majorité formait la partie la plus riche de la population. Forts de leur nombre - mais aussi grâce à un découpage contestable des circonscriptions électorales et à un système censitaire qui fut maintenu en Irlande du Nord même après son abolition dans le reste du Royaume-Uni -, les protestants, représentés par le parti unioniste, s'assurèrent le monopole du pouvoir dès 1921. Les catholiques se regroupèrent dans le parti nationaliste, qui réclamait des liens plus étroits avec l'Irlande du Sud, sinon l'intégration pure et simple de l'Ulster à ce pays. Représenté au Parlement britannique, l'Ulster avait en outre son propre Parlement, composé d'une Chambre des communes et d'un Sénat. S'estimant brimée politiquement et socialement (notamment en matière d'emploi et de logement), la minorité catholique inaugura, le 5 oct. 1968, à Londonderry, une violente campagne de protestation qui commença par des manifestations de rue et aboutit à des affrontements sanglants entre catholiques et protestants. Dès 1969, le gouvernement (travailliste) britannique envoyait l'armée pour pallier l'impuissance des autorités provinciales à maintenir l'ordre et, en 1972, l'Ulster repassait sous l'administration directe de Londres. La branche militaire du parti nationaliste irlandais Sinn Féin (v.), l'IRA (Irish Republican Army), alors communisante et en perte d'influence, retrouva sa combativité nationaliste, ses coups de main provoquant la riposte des extrémistes protestants. En 1981, plusieurs dirigeants de l'IRA, détenus en Angleterre, affrontèrent l'intransigeance du Premier ministre, Margaret Thatcher, et moururent au terme d'une grève de la faim sans avoir obtenu le statut de prisonniers politiques qu'ils réclamaient. En 1984, M. Thatcher échappa de peu à un attentat, mais remporta une importante victoire politique, avec l'accord anglo-irlandais de 1985 qui resserrait, en particulier, la collaboration des polices britannique et irlandaise dans la poursuite et l'extradition des militants extrémistes. L'IRA, devenue « provisoire », s'était considérablement durcie, et multipliait les attentats (parfois aveugles) contre l'« occupant » britannique. Le Sinn Féin, implanté également dans la république d'Irlande (v.), tentait, pour sa part, de profiter des institutions parlementaires, en Ulster, mais aussi au Parlement britannique, où il disposait de représentants (en 1988, redoutant l'effet de propagande, le gouvernement britannique fit interdire d'accès aux médias les députés du Sinn Féin).  Le Premier ministre John Major essaya, à partir de 1991, de sortir de cette spirale de la violence et favorisa des pourparlers entre les partis politiques de l'Irlande du Nord, à l'exclusion du Sinn Féin. Le 15 déc. 1993, lors d'une déclaration commune des gouvernements de Londres et de Dublin, la Grande-Bretagne s'engageait à renoncer à sa souveraineté en Irlande du Nord, à condition que la majorité de la population de l'Irlande du Nord manifestât le souhait d'être rattachée à la république d'Irlande. C'est dans ce nouveau contexte que, le 31 août 1994, l'IRA annonça un cessez-le-feu, imitée en cela, le 13 oct., par les troupes paramilitaires protestantes. En déc. 1994, les premiers pourparlers officiels s'engagèrent entre Londres et le leader du Sinn Féin, Gerry Adams. Le 21 févr. 1995, J. Major et le Premier ministre irlandais, John Bruton, signèrent un document devant servir de base à l'ensemble des négociations entre les partis afin de rendre irréversible le processus de paix. C'est dans ce contexte qu'eurent lieu, en mai 1996, des élections destinées à désigner les délégués aux pourparlers de paix. En juill. 1997, peu après la victoire des travaillistes aux législatives britanniques, l'IRA annonça une trêve des attentats qui permit, en déc. suivant, la rencontre historique d'une délégation du Sinn Féin menée par Gerry Adams et du nouveau Premier ministre britannique, Tony Blair. Les discussions aboutirent aux accords de Stormont (avr. 1998), qui prévoyaient la création d'une assemblée et d'un gouvernement semi-autonome en Ulster. Après un référendum en république d'Irlande - la réintégration de l'Ulster faisant partie de la Constitution, il fallait l'amender - et en Irlande du Nord, l'Assemblée se réunit en févr. 1999, mais la formation du gouvernement (nov. 1999) posa de nombreuses difficultés et il fut suspendu par Londres, puis rétabli dès que l'IRA se fut engagée à mettre ses armes hors d'usage. En juin 2000, des inspecteurs internationaux visitèrent plusieurs caches d'armes de l'IRA, mais certains faits firent douter de la fin du conflit : affrontements sanglants entre paramilitaires protestants et attentat à Londres à la fin de l'été. Les travaux du gouvernement achoppaient sur la question de la Royal Ulster Constabulary (RUC) -  force de police dominée par les protestants et célèbre pour ses actes de répression anticatholique -, qu'il s'agissait de transformer en un corps multiconfessionnel. En octobre 2002, le gouvernement de Londres a suspendu les institutions semi-autonomes d'Irlande du Nord.

« 1 / 2 ~ 14 avril 1965 Série N• 39 Fiche N• 461 Ulster 1.

Le " Government of lreland act ..

de 1920 accordait à l'Irlande une certaine auto­ nomie, mais, en même temps, instituait deux représentations législatives distinctes, l'une à Dublin pour vingt-six comtés, l'autre à Belfast pour les six autres comtés de l'île, afin d'éviter que la minorité protestante ne fût dominée par la majorité catholique nationaliste.

Les six comtés de l'Irlande du Nord constituaient la plus grande partie de l'ancienne province de l'Ulster qui en comptait neuf.

2.

Cette loi, rejetée par l'Irlande du Sud, régit encore, avec quelques modifications.

l'Irlande du Nord.

Après le retrait de cette dernière du Commonwealth, le « lreland act» de 1949 stipule que «l'Irlande du Nord demeure partie intégrante des Dominions de Sa Majesté et du Royaume-Uni ..

et qu'aucune séparation ne peut être envisagée «sans le consentement du Parlement de l'Irlande du Nord"· L'Ulster jouit donc d'une sorte de statut fédéral à l'Intérieur du Royaume-Uni: Sénat de 26 membres, Chambre des communes de 52 membres, petit Cabinet des ministres pour les affaires locales.

Un gouverneur représente la Couronne, et 12 députés de l'Irlande du Nord siègent à Westminster.

3.

Les 13 558 km 2 de l'Irlande du Nord ne représentent qu'un sixième de la superficie totale de l'île, mais ils sont habités par le tiers de la population de l'Irlande.

Sur ses 1 427 000 habitants, 416 000 résident à Belfast.

Deux tiers des Irlandais du Nord sont protestants et un tiers catholiques, ce qui explique que l'Ulster soit demeurée liée à la Grande-Bretagne alors que le reste de l'Irlande a formé l'Etat Libre, puis la Répu­ blique d'Irlande, peuplée en majorité de catholiques.

Cette situation n'est pas acceptée par Dublin où un Irrédentisme ayant pour but l'annexion de l'Irlande du Nord demeure un principe politique fondamental.

4.

La minorité catholique de l'Ulster se plaint d'une discrimination qui n'est pas illu­ soire.

Le parti "unioniste» qui est au pouvoir depuis 1922 (26 députés actuellement) est rigoureusement protestant; aucun catholique n'y est admis et les catholiques sont, en fait, exclus de certaines fonctions publiques.

Il existe pourtant un fort parti natio­ naliste (9 députés) qui appuie l'irrédentisme de Dublin, et l'Armée républicaine irlan­ daise (IRA), aujourd'hui hors la loi (comme le parti politique Sinn Fein), qui mène depuis un siècle la lutte contre les Anglais, est encore active comme le témoignent les émeutes qui ont marqué, le 10 janvier 1965, le procès des dix personnes accusées d'avoir troublé la visite de la princesse Margaret.

5.

Une telle situation politique est préjudiciable à l'essor économique de l'Irlande du Nord qui est cependant la partie la plus industrialisée de l'île: chantiers navals, indus­ tries textiles (près du tiers de la production mondiale de toile).

Le chômage y est cinq fois plus élevé que dans toute autre partie du Royaume-Uni.

De vastes plans de déve­ loppement de la région de Belfast ont été récemment conçus: un milliard de livres seront dépensées avant 1980 pour la modernisation de l'Ulster.

L'amélioration des rap­ ports entre les deux lrlandes (amorcée par les visites réciproques des premiers minis­ tres de Belfast et de Dublin en janvier et février) serait bénéfique aux deux parties.

Mais les extrémistes religieux de chaque côté veillent à prévenir cette éventualité. 2 / 2. »

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