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Tzara, Tristan.

Publié le 06/12/2021

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Tzara, Tristan..
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PRÉSENTATION

Tzara, Tristan (1896-1963), poète français d'origine roumaine, initiateur du mouvement dada.

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LE FONDATEUR DU MOUVEMENT DADA

Né à Moine?-ti (Roumanie), Samuel Rosenstock, dit Tristan Tzara, fait des études de mathématiques et de philosophie à Bucarest où il compose ses premières pièces d'inspiration symboliste. En 1916, au cours de la Première Guerre mondiale, il
s'expatrie à Zurich, où il fréquente les soirées du Cabaret Voltaire.
Convaincu de la vanité des valeurs traditionnelles de l'Occident, assimilant la révolte poétique à la révolution sociale, il fonde le mouvement dada en 1916 avec Hugo Ball, Marcel Janco, Jean Arp, Sophie Taeuber, Hans Richter et Richard Huelsenbeck.
Le nom de « dada « est choisi au hasard dans le dictionnaire et Tristan Tzara en définit les objectifs dans le Manifeste Dada 1918. Il s'agit de faire table rase des arts, de la poésie et plus largement de la culture établie et d'instaurer une révolution
permanente de l'esprit. Par le biais d'un déferlement d'images concrètes et d'une langue désarticulée et fougueuse, Tristan Tzara revendique la primauté de la vie et de l'acte sur les arts et les idées. Destinées non à être lues, mais à être déclamées,
ses premières oeuvres telles que Poèmes nègres (1916) ; Poèmes simultanés, (1917) ; Vingt-Cinq Poèmes (1918) expriment son scepticisme à l'égard de tous les systèmes littéraires et artistiques.
Pendant que Tristan Tzara se concilie à Paris les jeunes poètes français groupés autour de la revue Dada qu'il fonde en 1917 (André Breton, Paul Éluard, Philippe Soupault, Sándor Fraenkel, Benjamin Péret), Francis Picabia fait franchir l'océan au
mouvement en l'ancrant à New York. Progressivement, le pessimisme de Tristan Tzara enveloppe sciences et philosophies. André Breton lui reproche d'ailleurs ce nihilisme provocateur et stérile sur le plan artistique : il quitte d'ailleurs la revue pour
créer le surréalisme.

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EN MARGE DU SURRÉALISME

Tristan Tzara bouleverse aussi les règles dramatiques et le rôle de la scène. La Première Aventure céleste de Monsieur Antipyrine (1916) et la Deuxième Aventure de Monsieur Antipyrine (1921) expriment sa volonté de faire du théâtre un spectacle
vivant et interactif par le recours au discours improvisé et au dialogue spontané entre spectateurs et comédiens. Les manifestations publiques se multiplient jusqu'à la représentation du Coeur à gaz, en 1922, qui met au grand jour les dissensions avec
les surréalistes. La pièce provoque un conflit entre André Breton et Paul Éluard d'un côté et Tristan Tzara et René Crevel de l'autre.
Dès 1923, dans le recueil De nos oiseaux, il transpose sur un plan plus intériorisé les découvertes dadaïstes. Le poète recoupe souvent le chemin des surréalistes, parmi lesquels il compte toujours de fortes amitiés ; il donne cependant à son oeuvre un
ton plus lyrique qui s'affirme, de l'Indicateur des chemins du coeur (1928) à l'Homme approximatif (1931). La définition de « l'homme un peu animal un peu fleur un peu métal un peu homme «, mais accessible à l'universalité, sert de fondement à sa
défense de la poésie considérée comme une « activité de l'esprit «. Si l'Essai sur la situation de la poésie (1931) tente de ménager une possible fusion de l'homme social et du poète, des recueils tels que Où boivent les loups (1933), Grains et Issues
(1935) continuent à explorer les pouvoirs de l'image.
À travers ses oeuvres, Tristan Tzara reste fidèle à l'élan de contestation et de subversion de l'ordre établi qui a présidé, à la création de la revue Dada et dans laquelle il déclarait : « Je détruis les tiroirs du cerveau et ceux de l'organisation sociale «.

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« LA POÉSIE EST ACTION «

Périodiquement brouillé avec les surréalistes et notamment avec André Breton au sujet du rôle de l'art et de la littérature dans la société, Tristan Tzara défend à partir de 1936 (c'est-à-dire à partir de la guerre d'Espagne) une poésie de plus en plus
militante.
Ses recueils traduisent cette emprise des événements de l'époque sur sa propre sensibilité (la Main passe, 1936 ; Chant de guerre civile, 1936). Il milite aux côtés d'Aragon contre le fascisme et, en 1937, il entre au secrétariat du Comité pour la
défense de la culture espagnole. Midis gagnés (1939) regroupent les poèmes de cette époque.
Sous l'Occupation, il soutient les activités de la Résistance dans la zone sud, puis, en 1947, adhère officiellement au parti communiste. Parler seul, paru en 1950, témoigne de cette trajectoire. Établi dans le sud de la France, Tristan Tzara contribue
après-guerre au renouveau des études occitanes. Il se consacre alors en historien, à l'archivage de la documentation conservée sur la période dada. Il s'éloigne progressivement de la vie militante mais s'oppose à la répression de Hongrie en 1956.
Son oeuvre exigeante et abondante compte parmi les principales tentatives littéraires et artistiques du siècle. Tristan Tzara se consacre à réconcilier l'action et la poésie et à surmonter la contradiction interne propre à la poésie comme moyen
d'expression conventionnel et impersonnel d'une part et comme « activité de l'esprit « révélatrice des rêves et porteuse des projets de chaque homme dans la société d'autre part.
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