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Turquie (1984-1985): Le libéralisme musclé

Publié le 30/09/2020

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« Turquie (1984-1985): Le libéralisme musclé L'impression qui se dégage de la lecture des bilans de l'année 1984 en Turquie publiés par des organismes internationaux comme l'OCDE ou des journaux comme le Financial Times peut se résumer en une phrase: la Turquie va bien mais les Turcs vont plutôt mal.

En effet la bataille pour l'exportation, principal enjeu du redressement économique, semblait bien engagée, avec 7 milliards de dollars d'exportations en 1984 contre 5,7 en 1983 (et 1,5 en 1974).

Il s'agit d'un record absolu, comme l'a été aussi la part des "produits industriels" dans le total des exportations, qui a atteint 65,7%.

En contrepartie, avec 10,7 milliards de dollars d'importations, le déficit de la balance commerciale n'a été "que" de 3 milliards, le plus faible de la décennie par rapport au volume des transactions.

Ces performances ont accompagné un accroissement annuel du PNB de 5,7% (contre 3% en 1983).

La part de l'agriculture dans le PNB est restée faible (21%) - même si la Turquie reste un des dix pays autosuffisants en produits alimentaires de la planète -, tandis que celle de la production industrielle est remontée à 32,5%.

Cette dernière a crû en 1984 de 8,7% (9,6% pour l'industrie manufacturière).

Là aussi il faut remonter à 1976 pour rencontrer des chiffres analogues.

Enfin, le rééchelonnement de la dette extérieure et les devises (1,8 milliard de dollars) envoyées par les travailleurs émigrés ont contribué à présenter une balance de paiements acceptable. Mais ces chiffres ne doivent pas dissimuler la baisse du revenu par habitant, qui est passé de 1 544 dollars en 1980 à 980 en 1984.

Même en tenant compte de la réévaluation du dollar, il s'agit d'une indiscutable régression, qui frappe plus directement les salaires.

Ceux-ci n'ont fait que baisser, en valeur réelle, depuis l'âge d'or du syndicalisme turc des années 1975.

L'augmentation de salaires, officiellement autorisée en 1984, a été de l'ordre de 25 à 30%, tandis que l'inflation atteignait 50%.

Ce dernier chiffre représente l'échec majeur du gouvernement libéral, constitué en décembre 1983 à la suite des premières élections suivant le coup d'État du 12 septembre 1980. Le FMI à l'honneur Turgut Özal, le chef du gouvernement, est peut-être le dernier homme politique de la planète à suivre avec foi et enthousiasme les préceptes du Fonds monétaire international (FMI) qui visent à transformer la structure industrielle établie dans les années soixante et soixante-dix, orientée vers le marché intérieur, en la dirigeant vers l'exportation.

Les recettes sont connues: crédit cher pour favoriser l'épargne et faire baisser la consommation, alignement de la monnaie sur le dollar, c'est-à-dire fluctuation à la baisse, et libéralisation du commerce extérieur.

Cela veut dire, en clair, produire grâce à un crédit dont le taux d'intérêt se situe entre 80 et 100%, importer la technologie, les produits énergétiques et souvent les matières premières, et être compétitif sur le marché mondial.

Il ne reste alors qu'un seul paramètre à comprimer: le coût de la main-d'oeuvre.

Il en résulte que la démocratie sous surveillance militaire constitue le pendant nécessaire du libéralisme économique turc. Dès son arrivée au pouvoir, Turgut Özal annonçait des mesures fracassantes qui. »

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