Treblinka - centre de mise à mort
Publié le 29/04/2025
Extrait du document
«
Etude de Documents
80 ans après la libération des camps d'extermination par l'armée
soviétique, de nombreux événements, comme les témoignages de
survivants et l'hommage international devant le camp d’AuschwitzBirkenau, sont organisés pour honorer les survivants de la Shoah et
commémorer les six millions de victimes.
Cette étude de documents ne
traite pas du camp d’Auschwitz-Birkenau mais de celui de Treblinka.
Le
document 1 est un texte et plus précisément un témoignage sur le
fonctionnement du centre de mise à mort de Treblinka.
Ce témoignage a
été recueilli par les organisations clandestines judéo-polonaises auprès de
Jankiel Wiernik, un survivant qui s’est échappé de Treblinka.
Le point de
vue du document est celui d’un survivant de la Shoah donc il est contre
l’idéologie nazie et le pouvoir nazi en général.
Les textes qui retranscrivent
ce témoignage ont été imprimés par la presse clandestine et publiés à
Londres en 1944.
En 1944, les pays alliés ont pris l’avantage sur ceux de
l’Axe et la seconde guerre mondiale touche bientôt à sa fin puisqu’elle
s’achève en 1945.
Cependant, pour les juifs d’Europe le calvaire est loin
d’être terminé puisque les nazis sont passés à une nouvelle phase plus
radicale depuis la deuxième moitié de l’année 1941 pour mener à bien leur
politique d’extermination : les centres de mise à mort.
Ce témoignage
publié à Londres par la presse clandestine a pour destinataires la
population londonienne, les membres de la Résistance qui ont rejoint le
Général De Gaulle et les dirigeants Britanniques afin de dévoiler la vérité
sur l’industrie d’extermination des juifs mise en place par le pouvoir nazi.
Le document 2, est une image représentant un plan du centre
d’extermination de Treblinka.
Il s’agit d’un document contemporain réalisé
après-guerre.
Il a seulement une visée éducative et informative donc son
point de vue est neutre.
Ces documents amènent à se poser la question
suivante : Quel était le fonctionnement des centres d’extermination mis en
place par les nazis afin de mener à bien leur politique génocidaire pendant
la dernière phase du génocide contre les juifs européens à partir de la
deuxième moitié de l’année 1941 Jusqu’à la libération des camps en
1945 ? Pour répondre à cette problématique, il s’agit tout d’abord
d’étudier l’organisation interne de Treblinka puis le processus
d’extermination des juifs.
La première phrase du texte stipule que le camp est divisé en deux
principales sections : le camp n°1 et le camp n°2.
Le camp n°1 est le
centre de mise à mort, qualifié de « camp de la mort » sur le plan du
document 2.
Ce centre est organisé de sorte à maximiser l’efficacité
d’extermination des juifs.
En effet, à l’entrée du camp se trouve « un
embranchement ferroviaire et pour une rampe pour le débarquement des
déportés ».
Les juifs déportés arrivent par wagons à Treblinka.
Ils doivent
alors déposer leur bagages dans l’ « air de réception des vêtements et des
bagages » que l’on voit sur le plan du document 2.
Puis ils doivent se
déshabiller et les femmes sont rasées au « baraquement de déshabillage
des femmes et coiffeur ».
Enfin, les juifs sont amenés aux chambres à gaz
par ce que le plan appelle «l’avenue de la mort ».
Une fois tous les juifs à
l’intérieur des chambres, « un moteur de tank soviétique […] servait a
envoyé le gaz à combustion dans les chambres ».
Les juifs étaient ainsi
asphyxiés au monoxyde de carbone (le gaz de pot d’échappement des
voitures) puis ils sont brûlés dans les « grills pour l’incinération » ou
enterrés dans les fosses communes que l’on voit non loin des chambres à
gaz sur le plan.
Jankiel Wiernik précise dans son témoignage qu’à son
arrivé il y avait « trois chambres à gaz » et que « dix autres chambres ont
été construites » par la suite.
Ce qui montre bien la volonté d’augmenter
la rapidité de l’extermination des juifs.
Le témoignage du document 1
mentionne également que certains juifs « les gens âgés et les malades »
sont fusillés dès leur arrivée au camp.
Ils sont alignés face aux fosses
(« Ils les faisaient s’assoir sur un long banc, le visage tourné vers les
fosses ») puis ils sont abattu « d’un coup de pistolet dans la nuque ».
Les
morts tombe « directement dans la fosse » ce qui évite d’avoir à les
déplacer pour les enterrer.
Ainsi toute la configuration interne du camp
vise à augmenter le nombre de mort par jour.
L’extermination des juifs est
poussée à une efficacité industrielle.
Le camp n°2 est le camp de travail, qualifié de « camp des vivants »
sur le plan.
Cette section comprend des baraquements pour les soldats
Ukrainiens et pour les SS, la section d’assaut de l’armée allemande en
charge du camp de Treblinka.
Le texte décrit également « une baraque
pour les travailleurs » et le plan précise qu’il s’agit d’une « baraque pour
les travailleurs juifs chargés des vêtements, bagage… ».
Ces travailleurs
juifs, aussi appelé « juifs de travail » ou « Sonderkommandos » ne sont
pas tués immédiatement à leur arrivée au camp.
Ils sont gardés en vie
quelque temps afin d’enterrer ou de bruler les cadavres et également de
récupérer et de trier leur vêtements et leur bagages.
Cependant lorsqu’ils
deviennent trop fatigué pour réaliser le travail forcé imposé par les nazis,
ils sont gazés comme les autres juifs.
Leur espérance de vie dans les
camps est de quelques mois.
Le plan mentionne également un « faux
hôpital servant pour les exécutions » situés non loin de l’entrée du camp.
Cette endroit servait probablement à exécuter les juifs qui tenteraient de
s’enfuir.
Le témoignage indique que le camp était entourée « d’une clôture
de fils barbelés haute de 4 mètres » et de « tours de contrôle », les
miradors, que l’on voit également sur le plan à chaque extrémités du
camp.
Après avoir détaillé l’organisation interne du camp de Treblinka, il
s’agit d’étudier comment cette organisation a permis la mise en place du
processus d’extermination des juifs et de comprendre le traitement
réservé aux victimes depuis leur déportation jusqu’à leur mort dans les
centres d’extermination comme Treblinka.
Comme évoqué précédemment, une....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La ficheÉtudier un paysage urbainLe centre-villeo En utilisant la typologie mise au point lors de l'activité préparatoire, faire retrouver les différents types de constructions ainsi que les fonctions des bâtiments.
- Edouard MANET LA MISE A MORT
- Cours : la mise en scène
- « L’abolition de la peine de mort en France, un exemple à suivre ? »
- lecture analytique Molière La mort d’Argan- Le malade imaginaire- Molière