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Togo (1999-2000) Au bord de l'implosion sociale

Publié le 27/09/2020

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« Togo (1999-2000) Au bord de l'implosion sociale Les déclarations du président français Jacques Chirac mettant en doute le rapport d'Amnesty International, Togo : État de terreur, lors de sa visite officielle au général Étienne Gnassingbé Éyadéma (22-23 juillet 1999), ont ravivé la controverse sur les violations des droits de l'homme au Togo.

À la fin de cette visite, le président Éyadéma a annoncé aux journalistes son intention de quitter le pouvoir en 2003 et de provoquer des élections législatives anticipées en mars 2000.

Le dernier engagement n'avait toutefois pas été tenu. Cependant, privé depuis 1993 des aides de l'Union européenne (UE), son principal bailleur, ainsi que des crédits du FMI et de la Banque mondiale depuis 1998, le Togo est resté confronté à une situation intenable, cumulant des arriérés de salaires allant jusqu'à huit mois selon les catégories de la fonction publique. Pour la première fois, en octobre 1999, l'armée a compté plus de deux mois de retard dans le versement des soldes et le ministère de la Défense a vu son budget amputé de 50 %, le budget général de l'État pour 2000 ayant lui-même été réduit de façon drastique (155,4 milliards FCFA de recettes contre 179,3 milliards de dépenses).

Pour le seul premier semestre 1999, les arriérés des dettes intérieure et extérieure avaient dépassé 30 millions de dollars.

Le climat social tendu a été marqué par des mouvements de grève, notamment dans l'Éducation nationale, des arrestations de journalistes et de deux leaders syndicaux, qui ont été libérés le 5 février 2000 après des mobilisations.

Le durcissement de la nouvelle loi sur la presse du 4 janvier 2000, les fortes hausses du prix de l'essence du 20 janvier suivant, ainsi que le licenciement d'enseignants grévistes en février n'ont rien apaisé.

Cela n'a pas empêché le pouvoir, mis en cause par le "rapport Fowler" de l'ONU (avril 2000) pour son soutien au rebelle angolais Jonas Savimbi, d'accueillir le 36e sommet de l'OUA (Organisation de l'unité africaine). Par ailleurs, les pourparlers entre l'opposition et le Rassemblement du peuple togolais (au pouvoir), engagés à partir de juillet 1999 pour sortir le pays de la crise politique, se sont retrouvés dans l'impasse.

Les principaux partis d'opposition (Union des forces de changement - UFC - de Gilchrist Olympio, Convention démocratique des peuples africains - CDPA - de Léopold Gnininvi, Comité d'action pour le renouveau - CAR - d'Apollinaire Agboyibor, Convergence patriotique panafricaine - CPP - d'Édem Kodjo, née de la fusion de quatre partis le 16 août 1999) ont claqué la porte des discussions à la suite du rejet, le 8 janvier 2000, par l'Assemblée nationale monocolore du projet de code électoral consensuel laborieusement établi dans le cadre du Comité paritaire de suivi. Après moult tractations, le code a été adopté le 10 mars 2000 et une Commission électorale nationale indépendante (CENI) mise en place en juin suivant, chargée d'organiser les prochaines législatives, dont la date n'était pas connue à l'été 2000.. »

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