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THIERRY BOUTS

Publié le 17/05/2020

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« THIERRY BOUTS vers 1415-1475 s.IJ..

faut en croire Carel van Mander, le Vasari des Pays-Bas, « les plus vie~x peintres sont d'avis que c'est à Harlem que l'on a d'abord adopté la manière correcte de traiter le paysage ».

Le premier maître en vue, dans cette « école de Harlem », est Albert van Ouwater, dont le luminisme particulier se développe parallèlement à celui de Thierry (Dieric) Bouts, vraisembla­ blement son contemporain, qui naquit à Harlem vers 1415-1420.

Formé dans le milieu harlémois, Bouts compléta son éducation artistique dans un atelier .

flamand, sans doute celui de Roger van der Weyden à Bruxelles.

Une Crucifixion (Berlin), qu'on tient pour une de ses œuvres de jeunesse, aligne à l'horizon d'un paysage accidenté les tours de plusieurs édifices bruxellois.

L'influence de Van der Weyden est très sensible dans des ouvrages comme la Mise au tombeau de Londres (National Gallery), le Retable de la Descente de croix (Grenade, Capilla Real; réplique à Valence, Colegio del Patriarca) et la Pietà du Louvre,.

où le pathétique propre à Roger perd toutefois de sa vigueur, se nuançant d'une dignité, d'une mesure, d'un beau calme, dont l'esprit de Bouts est déjà fortement marqué.

Entre 1445 et 1450, Thierry se fixe à Louvain.

Il y épouse une jeune fille de la bourgeoisie; il y mène l'existence d'un homme cultivé, ponctuel, jouissant de la considération générale.

La plus ancienne de ses œuvres datées, un Portrait d'homme (Londres, National Gallery), est de 1462.

C'est une effigie d'une grande douceur, d'une rare délicatesse expressive.

Par contrat de 1464, Bouts s'engagea à exécuter, pour l'autel du Saint-Sacrement de la collégiale Saint-Pierre de Louvain, le retable important qui s'y trouve encore conservé et qui est son œuvre maîtresse.

Ce Retable du Saint-Sacrement, qui fut terminé en 1468, groupe autour de la Cène centrale quatre panneaux préfigurant l'institution de l'Eucharistie, à savoir :la Rencontre d'Abraham et de Melchisédech, la Récolte de la manne, la Pâque juive et le Songe d'Elie.

La Cène est une des compositions les plus nobles, les plus« classiques», les mieux peintes du xve siècle.

La perspec­ tive de la salle gothique où les apôtres sont réunis, assis à la table du Christ, est établie avec grand soin, savamment conduite jusque dans les effets de fuite des paysages aux arrière-plans.

Les visages du Christ et de ses compagnons tendent vers une beauté idéale.

Il en résulte une unité de sentiment qui, jointe à l'unité de l'éclairage, de l'atmosphère, assure à l'œ.uvre une harmonie parfaite.

Les paysages des volets sont remarquables; l'espace s'y creuse, compartimenté, rythmé, scandé par les ondulations du sol.

Mieux que Roger van der Weyden, Bouts réussit à remplir la.

distance entre les protagonistes des diverses actions et les collines, les végétations, les architectures lointaines.

De la même époque que le Retable du Saint-Sacrement, le Martyre de saint Erasme (collégiale Saint-Pierre, Louvain) offre des caractères analogues.

Impassibilité des v!sages, malgré l'atrocité de la scène représentée, élégance des attitudes, des costumes, poésie éparse de la nature : tout Bouts est là.

Ses vertus et sa piété désignaient Thierry à la succession de Roger comme peintre de la Madone.

Ses Vierges, dont la plus significative est à la National Gallery de Londres, semblent d'un Van der Weyden apaisé, comme attendri.

(Collégiale Saint-Pierre, Louvain.) '---------------------------------------------,1fi-'W fil fUi!U.-ârir ,,. »

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