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Thibaut de Champagne (1201-1253)

Publié le 23/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Thibaut de Champagne1201-1253Thibaut IV, comte de Champagne et de Brie, roi de Navarre, nous a laissé soixante et un poèmes : chansons d'amour " délitables et mélodieuses ", pastourelles, jeux-partis, etc. Ce document contient 138 mots soit 0 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.


THIBAUT DE CHAMPAGNE. Né le 30 mai 1201 en Champagne; mort à Pampelune le 7 juillet 1253, Thibaut de Champagne n’était pas un jongleur vagabond comme ses contemporains Rutebeuf et Colin Muset, dont nous ne savons de la vie que les traces qu’ils en ont laissées dans leurs œuvres. Ici, il s’agit d’un comte de Champagne, devenu même roi de Navarre, dont parlent les chroniques, mais qui voulut, tant la poésie des trouvères avait conquis les cours, la pratiquer lui-même. Au reste, elle était en honneur à la cour de cette Champagne, riche de ses foires internationales. Henri Ier dit le Libéral (vertu vantée par les chansonniers faméliques) et sa femme Marie, fille d’Eléonore d’Aquitaine, avaient été, dans les années 60 à 80 du XIIe siècle, les protecteurs de Chrétien de Troyes, qui introduisit dans le nord de la France la poésie courtoise des troubadours et fut le fondateur du roman, si français que le genre a pris le nom de notre langue. Elle protégea aussi Gace Brulé, et présida des cours d’amour où se discutaient des cas de casuistique amoureuse dont son chapelain, André, fera un traité en latin. Cet Henri Ier eut deux fils, dont l’aîné, Henri II, mourut au siège de Saint-Jean-d’Acre, en 1197. Il n’y avait donc pas seulement, dans la Maison de Champagne, le goût de la poésie, mais l’appétit d’aventures de la croisade, pour la délivrance du Saint-Sépulcre. De son mariage avec Isabelle de Jérusalem, veuve de Conrad, marquis de Montferrat, naquirent trois filles qui auraient pu hériter de son comté. Mais, en partant pour la Terre sainte, en l’année 1190, il avait fait jurer à ses vassaux de reconnaître, pour son successeur, son frère Thibaut, qui, deux ans après son avènement, épousa, en 1199, Blanche, fille de Sanche VI, roi de Navarre. Il n'y avait plus de Pyrénées. Ce Thibaut, sur le point de quitter la France, comme chef de la quatrième croisade, qui fut détournée par Baudouin IX de Hainaut vers Constantinople, où il fonda son royaume latin, mourut subitement, le 24 mai 1201, laissant sa femme mère d’une petite fille, Marie, et enceinte d’un autre enfant qui naquit le 30 mai et fut notre Thibaut IV, pour cette raison, dit le Posthume. Le 27 juillet 1214, ce garçon était présent à la bataille de Bouvines, sous Philippe-Auguste, où il fit ses premières armes. Comme en 1226, son successeur, Louis VIII, assiégeait Avignon, Thibaut, en tant que son vassal, y fut « semons », mais se retira après quarante jours, au grand mécontentement du roi, qui mourut à Montpensier le 8 novembre 1226. Aussi accuse-t-on Thibaut de l’avoir empoisonné, ceci à cause de son amour pour la reine Blanche de Castille. Question bien controversée de l’histoire, mais qui intéresse aussi la poésie. L’objection qui s’impose à la pensée est que la reine avait alors quarante-huit ans, ce qui fait difficulté quand il parle de l’« enfance » de sa Dame; et que lui en avait vingt-six. Il la dit bien « belle et blonde et coronée », mais c’est peut-être une fantaisie de copiste pour « colorée ». Appelé à succéder à son oncle maternel, Sanche le Fort, roi de Navarre, mort le 7 avril 1234, Thibaut est couronné le 7 mai à Pampelune. Ceci ne l’empêche pas de prendre la croix rouge sur le bliaut blanc, selon la tradition de son lignage et d’être le chef de la croisade qu’aurait dû diriger Frédéric IL Le 24 septembre 1240, il est à Jérusalem, ce qui le dispense d’accompagner son suzerain Louis IX, et Joinville le Sénéchal, à la septième croisade, celle de 1248. Marié trois fois et laissant un fils qui fut Thibaut V, il mourut dans sa capitale navarraise de Pampelune, le 7 juillet 1253. Malgré cette existence guerrière et politiquement mouvementée, il a laissé une œuvre poétique assez variée, comprenant : des chansons d’amour avec accompagnement musical, qui était de règle dans l’art des troubadours et, à leur imitation, des trouvères; des « jeux-partis » ou débats entre des poètes, sur les sujets les plus variés et arbitrés par un troisième qu’ils choisissaient; des « pastourelles », genre dont j’ai retrouvé des traces bien vivantes encore en Ardèche, où le chevalier poète fait la cour à une bergère, qui, la plupart du temps, lui résiste, préférant son Robin, ou parfois lui cède et le suit; des chansons de croisade; des poèmes religieux : serventois, lais ou chansons. Ses poésies ne sont pas sans charme et, très parfaites et étudiées, n’ont rien de la facture négligée d’un noble amateur. Un beau poète, en vérité, que celui qui, à ses heures de loisir et de rêverie, remplaçait la couronne comtale ou royale par celle de laurier de la poésie. ♦ «Je vois en Thibaut de Champagne le prince de nos trouvères. C’est le plus habile, le plus élégant et le plus nuancé, peut-être aussi le plus personnel. » Marcel Arland.

« Thibaut de Champagne 1201-1253 Thibaut IV, comte de Champagne et de Brie, roi de Navarre, nous a laissé soixante et un poèmes : chansons d'amour “ délitables et mélodieuses ”, pastourelles, jeux-partis, etc.

Il s'éprit de Blanche de Castille, dont il fit sa “ dame ”.

Il avait été marié trois fois et elle était de treize ans son aînée et mère de onze enfants...

“ Celle que j'aime est de tel seigneurie/Que sa beauté me fit outrecuider.

” C'est un disciple des troubadours et il fait la transition entre eux et la poésie du Nord.

Et puis, un jour, il se déchaîna contre la corruption du monde, prêcha la croisade et se croisa lui-même.

Il mourut au retour, non sans avoir composé des chansons de croisade dont l'une a mérité d'être appelée le Chant du départ des croisés .. »

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