THERMOREGULATION (régulation de la température interne)
Publié le 10/05/2025
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THERMOREGULATION
(régulation de la température interne)
Les mammifères et les oiseaux sont des homéothermes c’est à dire des êtres dont la température interne est
constante, indépendante de celle du milieu extérieur.
Par opposition il existe des animaux poïkilothermes
dont la température interne est variable.
Comme les réactions chimiques dont nos cellules sont le siège ne peuvent se dérouler qu’entre d’étroites
limites de température et que le niveau de nos activités ne varie pas au fil des saisons, des mécanismes
régulateurs de notre température interne sont donc indispensables.
Les mécanismes régulateurs de la température internes interviennent soit au niveau des processus
générateurs de chaleur (thermogenèse), soit à celui des facteurs qui déterminent une déperdition de chaleur
(thermolyse).
On peut considérer le corps comme étant constitué d’un noyau central plus chaud et stable, et d’une
périphérie à température plus variable et plus faible.
La thermorégulation a pour effet de maintenir, en
permanence, le noyau (cœur, foie…) à une température de 37°C, équilibrant les processus de thermogenèse
et de thermolyse.
I.
LA TEMPERATURE CORPORELLE
On la mesure communément au niveau du rectum ou au niveau de la bouche ou des aisselles.
La
température rectale est en moyenne de 36°C la matin et de 37,6°C la soir ; elle peut monter jusqu’à
40°C lors d’un effort intensif (la température de la bouche ou sous les aisselles est inférieurs de ½
degré).
Notre température interne varie normalement suivant un rythme nycthéméral et, chez la femme,
suivant le cycle génital (elle est légèrement accrue sous l’influence de la progestérone).
Elle varie
passagèrement à la suite d’une ingestion d’aliments, d’un travail musculaire.
La fièvre est une
élévation anormale de la température interne, consécutive à une infection ou à une destruction
massive de tissus ; elle provient du fait que notre thermostat hypothalamique est alors comme réglé
sur une température supérieure à la normale, sous l’action d’un afflux de certaines protéines ; au
cours de la fièvre, le frisson ne se manifeste que pour élever encore la température.
La température n’est pas partout la même : les organes les plus chauds sont le foie (39,6°C), le cœur,
le cerveau.
La peau est à une température de 35°C au niveau du front, de 29°C sous la plante des
pieds.
Lorsque la température interne dépasse 41°C, des convulsions peuvent apparaître.
A l’opposé, les
organes isolés sont capables de supporter un refroidissement marqué : à une température de 8°C, ils
sont en sommeil, ce qui réduit leurs besoins, en particulier nutritif.
Mais l’organisme dans sa totalité
ne résiste pas quand, ses mécanismes thermorégulateurs étant débordés, sa température descend au
dessous de 25°C.
II.
LA PRODUCTION DE CHALEUR : LA THERMOGENESE
L’organisme tire son énergie de l’oxydation respiratoire des nutriments, le glucose en particulier.
Cette énergie est stockée sous forme d’ATP.
L’ensemble du métabolisme est générateur de chaleur,
et la thermogenèse peut être accrue par simple augmentation de ce métabolisme.
L’essentiel de la thermogenèse provient de l’activité musculaire.
Les contractions musculaires
dégagent beaucoup de chaleur et d’accroissement de l’activité musculaire est un moyen immédiat et
simple d’élever la température de l’organisme.
Le froid provoque une augmentation du tonus
musculaire et, rapidement, des contractions musculaires de faible amplitude, qui se succèdent à la
vitesse d’une 10aine par seconde, constitue le frisson thermique.
L’énergie mobilisée par le muscle
est intégralement convertie en chaleur.
Le frisson affecte particulièrement les muscles du dos (on a
froid dans le dos) et des mâchoires (on claque des dents).
Lorsque la température ambiante s’élève, cette production de chaleur est réduite au maximum : nous
nous mettons au repos.
III.
LA DEPERDITION DE CHALEUR : LA THERMOLYSE
Quatre mécanismes sont responsables de la perte de chaleur à la périphérie de l’organisme :
- la radiation : est l’émission d’un rayonnement.
L’organisme émet et reçoit des
rayonnements (ondes électromagnétiques infrarouges).
Leur intensité dépend de la
température ambiante.
Lorsque le flux net est émissif, l’organisme perd de la chaleur.
(à
l’inverse il peut en gagner si la température extérieure est supérieure à celle du corps).
- la conduction thermique: est la transmission de chaleur d’un corps à un autre.
La
température de la peau peut réchauffer des molécules de l’environnement (gaz de
l’atmosphère) par contact
- la convection : est le transport de la chaleur par un corps en mouvement (dans ce cas cela
correspond au déplacement des masses d’air)
- l’évaporation d’eau : au cours de laquelle la chaleur sous-cutanée excédentaire permet
une vaporisation du liquide des glandes sudoripares.
Dans certaines conditions (en climat tropical), le principal facteur est l’évaporation d’eau,
consécutive à la perspiration (évaporation constante d’eau à la surface de la peau) et à la sudation
(excrétion de sueur).
Les courants d’air (convection) accélèrent l’évaporation.
Lors d’un effort
musculaire entraînant une polypnée, une quantité d’eau importante est aussi vaporisée au niveau
des poumons.
Le déplacement de l’eau du corps, des parties profondes vers les parties superficielles, la
vasodilatation cutanée, accroissent la perte de chaleur par conduction, par rayonnement et par
convection.
Mais, si la température extérieure s’élève au dessus de celle du corps, il y a
vasoconstriction périphérique, (car le sang risquerait de s’échauffer).
Une sudation excessive entraîne une déshydratation de l’organisme (d’où la soif), mais aussi une
perte de sels minéraux qui détermine de l’acidose (les bicarbonates sanguins neutralisent l’acidité ;
s’ils sont éliminés an grange quantité, l’acidité au CO2 augmente).
La réduction de la déperdition de chaleur est limitée par le fait que vasoconstrictions et
vasodilatations périphériques se produisent alternativement.
La déperdition de chaleur est réduite
par le déplacement de l’eau corporelle vers....
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