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THÉODULE RIBOT

Publié le 15/05/2020

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« THÉODULE RIBOT Agrégé de philosophie, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, Ribot déclenche l'essor de la psychologie expérimentale en Franceen écrivant La psychologie anglaise contemporaine (1870) et La psychologie allemande contemporaine (1879).

Ses préfacesfracassantes coupent le cordon ombilical et stérilisant qui rattachait la psychologie à la philosophie et à la métaphysique.

« Lapsychologie dont il s'agit ici sera précisément expérimentale : elle n'aura pour objet que les phénomènes, leurs lois et leurs causesimmédiates ; elle ne s'occupera ni de l'âme ni de son essence, car cette question étant en dehors de la vérification appartient à lamétaphysique » (préface de 1870).

Selon Ribot, et c'est là son originalité, c'est la psychopathologie qui fournit les expériences.

Dans lapure ligne de Claude Bernard et des physiologistes français, il écrit en 1909, dans un autre ouvrage : « La méthode pathologique tient àla fois de l'observation pure et de l'expérience.

La maladie est en effet une expérimentation, de l'ordre le plus subtil, instituée par lanature elle-même, dans des circonstances bien déterminées et avec des procédés dont l'art humain ne dispose pas.

» C'est avec cette perspective qu'il invite ses élèves (Pierre Janet, Georges Dumas, Charles Blondel, Henri Wallon et d'autres) à être à lafois agrégés de philosophie et docteurs en médecine-psychiatrie pour devenir psychologues.

Lui-même apporte une contributionimportante à la psychologie générale par le biais de la pathologie mentale : Les maladies de la mémoire, 1881, Les maladies de lavolonté, 1883, Les maladies de la personnalité, 1885, Les maladies de l'attention, 1888.

En 1889, après avoir été titulaire, à làSorbonne, de la première chaire de psychologie expérimentale, il est nommé au Collège de France dans la première chaire depsychologie expérimentale et comparée. La dernière partie de sa vie est consacrée à la vie affective dont il affirme la puissance déterminante sur les conduites et les opinions.

Ilécrit La psychologie des sentiments (1896), L'imagination créatrice (1900), La logique des sentiments (1905), La vie inconsciente et lesmouvements (1914).

A propos de ce dernier livre, il convient de marquer l'intérêt nouveau pour l'inconscient.

« L'étude psychologiquedes phénomènes inconscients » écrit Ribot, « date d'un demi-siècle à peine et est encore à l'état d'ébauche.

L'école de Descartes etcelle de Locke, c'est-à-dire tout le XVIIe et tout le XVIIIe siècle affirment nettement que la psychologie a les mêmes limites que laconscience et finit avec elle. Tout ce qui en sort est rejeté dans la physiologie ; entre les deux sciences, la ligne de démarcation est absolue.

Par suite, tous cesphénomènes de pénombre qui forment la transition entre la conscience claire et l'inconscience complète furent oubliés, non sansdommage ». On pourrait voir là des idées avant-courrières de Freud, dont les œuvres maîtresses étaient d'ailleurs déjà publiées à l'époque mais nontraduites encore en France.

Opinion difficile à soutenir cependant car, pour Ribot, et ceci sera développé par Janet, c'est l'automatismequi est le phénomène dominant de l'inconscient. La psychologie officielle est née en France grâce à Ribot.

Grâce à lui elle est donc en 1885 à la Sorbonne, en 1889 au Collège deFrance.

Le premier congrès de psychologie expérimentale se tient à Paris en 1889, le second à Londres en 1892, le troisième à Munichen 1896, le quatrième à Paris, sous la direction de Ribot et de Janet.

Il faudra attendre 1947 pour que la licence de psychologie soitcréée dans les Universités françaises, mais cet enseignement se développe, dès Ribot, dans le cadre de la licence de philosophie, etl'apport français à la science nouvelle s'étend rapidement dès lors en nombre et en qualité. s'y définit par un réseau de relations, ce que Saussure exprime par « la langue est forme et non substance ».

Nous retrouvons donc icil'origine d'un mouvement structuraliste, ébauché par la théorie de Humboldt. 2.

Il faut distinguer la description d'une langue à une époque donnée (ce que Saussure appelle la synchronie) et l'évolution de la langueà travers l'histoire (ce qu'il appelle la diachronie).

Les deux études sont indissociables dans une linguistique scientifique. 3.

Il faut distinguer la langue comme système, et la parole (le langage de l'individu qui parle ou écrit).

C'est la langue comme système,sa forme ou logique interne et les lois de son évolution, qui sont l'objet de la linguistique.

La parole est « individuelle » ; elle estsubstance plus que forme.

La linguistique ne s'occupe pas de l'individu parlant ni de ce qu'il dit, elle s'occupe de la langue commephénomène social supra-individuel. 4.

Tout signe linguistique, le mot par exemple, est l'union d'un « concept », une idée ou un sens, et d'une « image acoustique » (unemodulation sonore).

Il y a donc deux réalités unies : d'une part un signifié (le concept, ce à quoi nous fait penser le mot entendu, ce àquoi il renvoie) et d'autre part un signifiant (l'image acoustique, le son ou les sons).

Le rapport entre les deux est arbitraire ; c'est parconvention sociale contingente que le son « mouton » (signifiant) nous désigne l'animal bêlant (signifié).

L'onomatopée constitue un casparticulier. Ainsi un système linguistique « est une série de différences de sons combinées avec une série de différences d'idées ».

La langue estune suite de chaînes linéaires où la simultanéité de deux éléments est empêchée ; chaque chaîne (appelée syntagme) est faited'éléments de la langue (appelés phonèmes) chaque élément n'existant comme sens que par et dans ses rapports avec tous les autresde la même chaîne (contexte).

Cependant Saussure constate qu'il faut distinguer deux « contextes », celui du mot dans la phrase, etcelui du mot tout seul avec les associations qu'il suscite (rapports dits associatifs, ou aussi, depuis, paradigmatiques) et dont fait partiela liste des sens possibles telle que l'indique le lexique de cette langue. La linguistique n'est qu'un chapitre d'une science plus vaste qui serait la science des signes et de leurs fonctions dans la vie sociale,science qui s'appellerait la sémiologie. L'influence de Saussure est considérable.

La nouvelle orientation méthodologique peut s'appliquer en effet à beaucoup d'autres objetsde science, par exemple la personnalité d'un individu, ou telle société tribale considérée comme un tout, ou telle œuvre littéraire ouphilosophique considérée non plus comme résultat d'influences, ce qui renvoyait aux « sources », mais comme G estait, structure,organisation ayant sa logique interne propre.. »

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