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Théodora

Publié le 16/05/2020

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« Théodora Dès 514, Théodora fit parler d'elle à Constantinople. Venaitelle de Chypre ou de Syrie ? Ses parents l'accompagnaient, elle et ses deux sœurs ; son père, Acacios, étaitgardien des ours à l'Amphithéâtre ; sa mère ne quittait guère le cirque où évoluait son mari.

Théodora grandit dansles coulisses de l'hippodrome. L'aînée de ses sœurs avait du succès au théâtre.

Théodora l'y suivit, mais ne voulut être ni chanteuse ni danseuse.Consciente de la beauté de son corps, elle voulut le montrer : elle fut mime. Jolie, elle l'était.

De petite taille, mais d'une grâce infinie, avec un beau visage brun et pâle et les grands yeux noirspleins de feu qu'on lui voit à Saint-Vital de Ravenne.

Mais autant et plus que belle, Théodora était intelligente.

Sonesprit inventif et libre éclaira des traits pleins de charme, et la rendit, au théâtre comme à la ville, assez irrésistiblepour l'être bientôt et à ses dépens, beaucoup trop.

Elle n'avait pas vingt ans que la rencontrer était de mauvaisaugure.

L'ayant appris, elle disparut brusquement avec son amant Hécébolos dans cet Orient qui l'attira toujours.Elle y fut vite abandonnée.

Elle y connut la misère, Alexandrie, le christianisme et les monastères.

La prédication deSévère d'Antioche fit dans le cœur de la courtisane une sorte de révolution.

Quand elle revint à Constantinople,assagie, purifiée et lasse de ses aventures, elle mena une vie retirée, filant la laine dans la modeste petite maisonoù Justinien la découvrit. Elle séduisit ce Justinien quadragénaire avec une rapidité prodigieuse.

Procope parle de magie... Elle obtint tout ce qu'elle voulut : l'argent, les honneurs, la gloire ; Justinien la voulut impératrice et son oncleJustin, à qui il devait succéder, abrogea pour lui plaire la loi qui défendait le trône aux actrices.

Lorsqu'en avril 527 ilassocia officiellement son neveu à l'empire, le jour de Pâques dans Sainte-Sophie étincelante, Théodora futsolennellement couronnée.

Puis elle s'en fut, selon l'usage des souverains de Byzance, recevoir les acclamations dupeuple dans cet hippodrome qui avait vu ses débuts. Si Procope, qui a si violemment noirci dans son Histoire Secrète la jeunesse de Théodora, n'a rien trouvé à reprendreà sa vie d'impératrice et d'épouse, c'est qu'il n'y avait vraiment rien à reprendre.

Certes, elle n'était plus toute jeunequand elle monta sur le trône si l'on pense qu'au VIe siècle, en Orient, une femme de trente ans était bien près de lavieillesse ; mais surtout elle était trop ambitieuse et tenait trop à son pouvoir pour risquer de le compromettre pardes intrigues amoureuses, et si elle s'était si vite identifiée au pouvoir suprême, c'est parce que l'amour de Justinienl'y avait encouragée, mais aussi parce qu'elle possédait les dons fort rares chez une femme qui rendaient sonambition légitime. Un fait inoubliable dans l'influence profonde qu'elle exerça sur son mari peint à la fois son calme et sa lucidité. Le 18 janvier 532, l'émeute grondait aux portes du Palais.

Justinien ne voyait d'autre issue que la fuite.

Théodoraassistait au Conseil.

Elle n'avait rien dit encore.

Tout à coup, elle se leva et parla. “ Quand il ne resterait d'autre salut que la fuite, je ne voudrais pas fuir, dit-elle.

Ceux qui ont porté la couronne nedoivent jamais survivre à sa perte.

Si tu veux fuir, César, c'est bien : tu as de l'argent, les vaisseaux sont prêts, lamer est ouverte.

Pour moi, je reste, car la pourpre est un beau linceul.

” Ce jour-là Théodora sauva le trône et Justinien. On sait qu'elle prit part pendant les vingt et un ans de son règne à toutes les graves affaires de l'empire et qu'ellefit du bien et du mal.

Mais pour avoir trouvé devant le désastre imminent ces simples mots de grande poésie qu'eûtsignés Sappho ou Pindare : Les vaisseaux sont prêts, la mer est ouverte, Et la pourpre est un beau linceul, il lui sera toujours beaucoup pardonné.. »

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