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Thaïlande (1980-1981): Un général chasse l'autre

Publié le 27/09/2020

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« Thaïlande (1980-1981): Un général chasse l'autre Un général a succédé à un autre général en 1980, comme si souvent dans l'histoire récente de la Thaïlande.

Porté au pouvoir par un coup d'État en 1977, le général Kriangsak a dû démissionner en février: il avait osé augmenter de manière spectaculaire le prix de l'essence pour tenter de résorber un déficit commercial alarmant, provoqué en partie par les importations de pétrole.

Il a été immédiatement remplacé par le général Prem, commandant en chef des forces armées et ministre de la Défense. On a pu croire que le général Prem allait enfin s'attaquer à la crise économique de plus en plus grave dans laquelle le pays s'enfonce depuis quelques années et qui se traduit par la paupérisation des campagnes, l'exode rural, une inflation galopante, un déficit budgétaire record, un endettement croissant, une corruption généralisée. La nomination comme responsable de l'économie du représentant le plus en vue de la bourgeoisie d'affaires sino-thaï, le directeur de la Bangkok Bank, Boonchu Rojanasathien, n'a cependant pas eu les résultats escomptés.

Dès son entrée en fonction, Boonchu avait annoncé sa volonté de transformer le pays en une "Thaïlande incorporated" modelée sur l'exemple des économies miracle de la région (Corée du Sud, Taiwan, Hong Kong, Singapour). Mais les réformes envisagées par Boonchu heurtaient de front les intérêts de la bureaucratie militaire, qui domine l'économie depuis un demi-siècle.

Le gouvernement Prem s'est vite trouvé paralysé par les conflits d'intérêts entre les factions qui y étaient représentées, conflits qui devaient aboutir, au début de 1981, à l'éclatement du gouvernement par le retrait de Boonchu et de ses partisans. La paralysie du gouvernement dans le domaine économique s'est accompagnée d'un raidissement de la diplomatie thaï engagée dans une épreuve de force avec le Vietnam sur le sort de l'ex-Indochine.

La tension est restée vive tout au long de l'année sur les frontières avec le Laos et le Cambodge où la présence militaire vietnamienne s'est renforcée.

L'intrusion, le 23 juin, de troupes vietnamiennes en territoire thaï a provoqué une mobilisation générale des alliés de la Thaïlande, de la Chine aux États-Unis en passant par ses partenaires de l'ASEAN, le royaume faisant plus que jamais figure de "front" face à l'"expansionnisme vietnamien" et servant de base arrière aux divers mouvements de résistance antivietnamienne du Cambodge et du Laos. En tout cas, le climat de tension a permis au général Prem de se maintenir à la tête de l'armée en faisant modifier à son profit la loi sur les retraites, qui l'obligeait à se retirer en septembre.

Assuré de l'appui du roi Bhumibol et des principales factions militaires, le général Prem commençait l'année 1981 en homme fort du régime sans autre programme déclaré que celui de se maintenir au pouvoir. La Thaïlande est une monarchie constitutionnelle: le roi charge un Premier ministre de former un gouvernement, qui s'appuie sur une majorité au Parlement. En fait, si l'on excepte une expérience démocratique de trois ans (1973-1976),. »

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