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TEMPS

Publié le 10/12/2021

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Source: http://www.peiresc.org/DINER/Lexique.pdf

 

L'expérience de l'espace physique a depuis les grecs permis de dégager des concepts géométriques adaptés à la représentation des phénomènes spatiaux. Il n'en est pas de même pour le temps, dont on n'arrive pas à donner une formalisation naturelle qui ne soit pas simplement calquée sur les représentations de l'espace, en évitant de lui donner un caractère absolu nié par la théorie de la relativité et en lui permettant de rendre compte d'une manière satisfaisante du problème de l'irréversibilité. Jusqu'à nouvel ordre, en physique, le temps est un paramètre linéaire représenté par la droite réelle donnée à priori. Et pourtant, plus encore que l'espace, le temps n'est pas donné d'avance. Ce n'est pas un cadre. C'est une caractéristique qui se manifeste lors des changements et du mouvement des systèmes physiques. Une caractéristique qui n'a aucune raison de rester invariante ou stable. En tant que paramètre linéaire le temps semble prendre une signification physique à travers la conservation de l'énergie liée en mécanique classique à l'homogénéité du paramètre temps (équivalence des durées). Ce temps là a un rôle de cadre des évènements qui s'affirme en relativité restreinte où le temps est attaché au système de référence inertiel et indissociablement lié à l'espace correspondant.. La relativité générale modifie ce cadre en lui donnant une courbure. Le temps se manifeste pleinement lors des phénomènes complexes, souvent aléatoires, dans des circonstances où il est difficile d'admettre qu'il se développe selon une ligne faisant paraître très éloignées des choses qui sont en fait rapprochées ou vice versa. Comme le dit Michel Serres le temps coule de façon extraordinairement complexe, inattendue, compliquée….L'idée que le temps puisse être une grandeur aléatoire dont les moyennes à petite échelle fourniraient un temps régularisé. Le temps se présente manifestement sous deux aspects, le temps dans la physique et le temps de la physique : le temps de l'ordre, celui de la succession des évènements, celui des horloges et de la durée, de la périodicité et de la causalité, modélisé par la droite réelle le temps du désordre et de l'irréversibilité, du non recommencement, de la date historique et non pas du calendrier, de la complexité, lié aux phénomènes stochastiques, et qu'il faudrait certainement modéliser par une variable aléatoire. Ce second temps serait le temps fondamental, le premier lui étant lié par un opération de régularisation. Conception en faveur d'un chaos fondamental et omniprésent, porteur d'un temps aléatoire cosmique, et d'un ordre local repérable par un temps ordonné et régulier. Les phénomènes de base seraient irréversibles, et c'est de la réversibilité dont il faudrait rendre compte. Ce qui revient à poser le problème aux antipodes de la démarche classique qui cherche à tirer l'irréversibilité de la réversibilité. De nombreux phénomènes physiques semblent vouloir donner au temps une signification physique liée à un écoulement unidirectionnel, la flèche du temps. C'est le cas avec l'irréversibilité thermodynamique, l'irréversibilité de la mesure en mécanique quantique ou l'évolution cosmologique. Cette flèche du temps n'apparaît pas naturellement dans la représentation paramétrique ordinaire, et si la problématique ordinaire de l'irréversibilité consiste à vouloir déduire la flèche du temps dans le cadre de cette représentation, on doit se demander après tout si le problème n'est pas de changer de représentation du temps en physique. Il est en fait difficile de rendre compte de la multiplicité des temps qui pose de délicats problèmes de coïncidences et de synchronisations. En fait le temps est profondément lié au transfert d'information, perdue ou gagnée. A travers l'information, toute structure organisée ou désorganisée porte la marque de l'évolution qui a présidé à sa formation. Elle est le témoin simultané de la fuite du temps et du gel du temps. C'est un piège à temps. Prigogine considérait que la chimie conjugue le temps et la permanence et que la molécule met dans un récipient la fragilité du temps. Il y a le temps du monde et le temps des hommes, le temps chaotique et le temps rythmique, sinon cyclique. Un temps cyclique qui émerge du temps chaotique à travers le phénomène d'auto-oscillation. Pour reproduire le mouvement périodique des planètes l'homme crée des horloges qui transforment le temps chaotique en temps périodique, le temps irréversible en temps renversable représenté en physique. On ne se voit pas vieillir en regardant une horloge. L'auto-oscillation est un creuset qui transforme le désordre dissipatif en ordre, le temps perdu en temps conservé, le chaos en cosmos. Elle visualise, comme bien d'autres actions de l'homme ou de la nature le brisement de symétrie profond au coeur de l'univers. Il y a la date et le calendrier, l'histoire et l'horloge. L'un des faits les plus importants de l'histoire des religions fut la transformation de la célébration cyclique des fêtes agricoles en commémoration d'évènements historiques. Pour Israël les évènements uniques du temps historique étaient chargés d'un sens spirituel plus lourd que le processus toujours répété du cycle de la nature dont cependant dépendait leur subsistance. Le Dieu d'Israël était le dieu des évènements : celui qui a créé le monde tel qu'il est, celui qui a délivré de l'esclavage, celui qui a révélé la Thora……..celui qui se manifeste dans des évènements historique, y compris ceux à venir comme l'ère messianique, plutôt que dans des objets et dans des lieux.

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