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Tchou Wen

Publié le 16/05/2020

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« Tchou Wen Empereur de Chine de la dynastie des Leang postérieurs sous le nom de T'ai Tsou de 907 à 913. La dynastie des T'ang (608-907) se termine dans le désordre et la confusion.

Les frontières sont difficilement défendues ; les barbares,tibétains, ouighours, font des raids dans le pays ; les gouverneurs se déclarent indépendants.

La situation du pays est catastrophique.

Lafamine fait rage ; les paysans, sous le poids des impôts et des corvées, vendent leurs terres et un prolétariat agricole se crée avec despropriétaires qui ne représentent que 5 pour 100 de la population.

Le commerce est ruiné par les lourdes taxes sur les transactions. En 874, sous la direction de Houang Tch'ao, un lettré aigri pour n'avoir pas, injustement, réussi à ses examens, les paysans se révoltentet la rébellion se développe dans les provinces du Ho-pei et du Chan-toung.

Pour défendre l'ordre établi, le gouvernement arme le peuple; mais le résultat est peu probant : les paysans vendent leurs armes aux insurgés ou rallient eux-mêmes l'émeute.

En 879, Canton estprise par les insurgés et la population est mise à mort, y compris vingt-six mille étrangers, musulmans, chrétiens, juifs et parsis qui yfaisaient le commerce.

Les capitales, Lo-yang et Tch'ang-ngan, sont prises.

L'empereur s'enfuit et se réfugie au Sseu-tch'ouan.

HouangTch'ao se proclame empereur ; mais son règne est éphémère et ne dure que deux ans.

L'empereur T'ang a fait appel aux troupes d'unehorde turque, les Cha-t'o, originaires du Gobi, qui vivaient dans la province du Chan-si ; leur chef Li K'o-yong, jeune, brave et loyal enversl'empereur chinois, envoie contre les rebelles ses cavaliers, "les corbeaux de Li K'o-yong", appelés ainsi parce qu'ils étaient habillés denoir, s'empare de la capitale et la rend à l'empereur.

"Les herbes et les broussailles poussaient dans les rues désertes où les lièvres etles renards avaient établi leur gîte." Li K'o-yong poursuit le chef rebelle, qui est finalement mis à mort en 884. Le chef turc, en récompense de ses services, reçoit un fief dans le Chan-si.

Le principal lieutenant de Houang Tch'ao, Tchou Wen, quis'était rallié à temps au monarque T'ang, reçoit un fief aux environs de K'ai-fong.

L'empereur de Chine n'a plus qu'un pouvoir nominal surun pays ruiné.

La lutte s'engage entre le chef des Turcs et le rebelle rallié.

Li K'o-yong est fidèle à ses engagements envers l'empereur ; ilest chevaleresque envers son adversaire.

Tchou Wen, avide de puissance, n'est arrêté par aucun scrupule.

Il lui faut éliminer le défenseurde la dynastie.

Tous les moyens sont bons.

Il invite son adversaire à un banquet, le fait boire d'abondance et tente de le faire assassiner.Réveillé de son ivresse à temps par ses compagnons, le chef turc s'échappe en descendant le long du rempart avec une corde. Le faible empereur tente en vain d'imposer son autorité aux gouverneurs, aux fonctionnaires et surtout aux eunuques qui possèdent lepouvoir réel.

Ces derniers ne se satisfont pas de cette situation.

En 900, un chef eunuque fait prisonniers l'empereur et l'impératrice et lesfait garder par la troupe.

Tchou Wen, non par loyalisme envers son souverain, mais parce qu'il considère qu'il est de son intérêt dedélivrer l'empereur, se présente au palais, tue l'eunuque chef du complot d'un coup de sabre, fait exécuter les principaux complices etextermine leurs familles.

L'empereur reprend le pouvoir, fait exécuter cent soixante-quatre eunuques ; puis, sur la proposition du Premierministre, il condamne bientôt à mort tous les eunuques, n'en gardant que trente pour balayer, habillés de jaune, les cours du palais. Tchou Wen, qui avait délivré le monarque, est nommé chef de toutes les troupes du royaume et fait prince de Leang.

Sans scrupules,pour pouvoir manœuvrer tranquillement, il oblige l'empereur à transférer sa résidence à Lo-yang, et il le fait assassiner en 904.

Puis dansun banquet il fait périr les huit frères du monarque, et fait mettre à mort les fonctionnaires importants de la Cour.

Considérant toutefoisque le temps n'est pas encore venu pour lui de s'emparer du pouvoir, il place sur le trône un jeune prince de la famille impériale âgé detreize ans.

Tchou Wen était en fait tout-puissant ; mais il veut le pouvoir absolu.

Deux ans plus tard, sûr de son fait, il fait abdiquerl'empereur qu'il avait fait et neuf mois après le fera assassiner pour plus de sûreté. Tchou Wen se proclame empereur en 907 sous le nom de T'ai Tsou, c'est-à-dire ancêtre fondateur de la dynastie ; il fonde la dynastiedes Leang postérieurs (ainsi appelée pour la différencier des Leang qui régnèrent de 502 à 556 lors de la période des Six Dynasties), unedes Cinq Dynasties (907-960) de l'histoire chinoise.

Il est âgé de cinquante-cinq ans.

Il s'installe à K'ai-fong, qui n'avait jamais été choisicomme capitale par les monarques précédents. Le nouvel empereur donne un grand festin aux nouveaux dirigeants qu'il a nommés.

Puis il invite la famille à un banquet.

Son frère aînéprend la parole et lui déclare : "Tu fus d'abord à la montagne T'ang-chan homme du peuple ; tu suivis le rebelle Houang Tch'ao et tu fusun misérable voleur.

Tu quittas les rebelles et te soumis à l'empereur.

Ce prince te donna le gouvernement de plusieurs places et par làtu devins puissant, riche et tu te vis fort élevé.

Pourquoi tout à coup as-tu détruit une dynastie qui a duré plus de trois cents ans ? Crois-tuque notre famille ne sera pas détruite un jour ?" A la nouvelle de la fin de la dynastie des T'ang, les autres chefs proclament leur indépendance et l'empereur T'ai Tsou ne possède enréalité qu'un pouvoir local sur les provinces du Ho-nan et du Chan-tong.

Son autorité n'est reconnue ni dans le Nord où les troupes turquescontinuent à occuper de sarges régions, ni dans le Sud où sept gouverneurs se déclarent indépendants et se proclament empereurs.

Il estd'origine paysanne et il a commencé son ascension au pouvoir à la tête d'un soulèvement populaire ; il ne peut compter sur la noblessedu pays qui le considère comme un parvenu.

Les paysans sont toujours dans la misère et ne constituent plus une force suffisante.

Quantaux compagnons de l'empereur, anciens chefs de bande qui avaient applaudi au massacre des anciens dirigeants, ils sont jaloux del'autorité du nouveau monarque, réclament de nouveaux privilèges et sont prêts à suivre un autre prétendant si leur intérêt personnel lesy pousse. T'ai Tsou se trouve désemparé.

Il ne trouve aucun appui.

Inquiet, ne pouvant avoir confiance en personne si ce n'est en une petite partiede son armée, il règne par la terreur.

Pour empêcher les soldats de déserter, il fait tatouer sur leur front le numéro de leur régiment ; toutdéserteur reconnu est décapité.

Le régime est dur, cruel.

Toute tentative subversive est réprimée avec brutalité. Malgré toutes ces mesures, le règne de T'ai Tsou ne sera pas long.

Au bout de six ans, en 913, un de ses fils vient l'assassiner.

Son père,en le voyant entrer dans la chambre, lui crie : "Fils dénaturé, je me repens bien de ne point t'avoir fait mourir." Le fils lui répond :"Misérable vieux voleur, tu dois être mis en pièces" et il le fait poignarder.

Le parricide ne profitera pas longtemps de son crime ; un deses frères vient venger la mort de son père et le tue à son tour pour prendre sa place sur le trône. Le frère aîné de Tchou Wen avait été bon prophète.

Le premier empereur des Leang postérieurs n'avait régné que six ans.

La dynastiequ'il avait fondée s'éteignit au bout de seize années, avec le suicide de l'empereur fils de Tchou Wen en 923 sous les coups du fils de LiK'o-yong, le chef turc qui avait détendu le dernier empereur T'ang contre l'usurpateur.. »

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