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Tchécoslovaquie 1984-1985

Publié le 27/09/2020

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« Tchécoslovaquie 1984-1985 En Tchécoslovaquie, "l'année s'est écoulée, elle a été assez vide", a écrit avec justesse un économiste engagé dans l'opposition à l'intérieur du pays, à la fin de 1984.

"Il ne se passe rien, la stagnation, la non-action, l'attente de quelque chose font figure de programme.

Les réformes économiques, entamées, ou au moins timidement discutées chez nos voisins, ne sont pas, chez nous, à l'ordre du jour." Bien que les statistiques publiées en 1984 indiquassent une certaine reprise de la croissance, en particulier dans l'industrie électronique, les télécommunications, l'énergie, il faut attendre des données plus fiables pour juger du niveau véritable du revenu national.

Car - une étude de Rudolf Slánsky junior, non publiée et non publiable dans le pays, l'a nettement démontré - ces statistiques sont de moins en moins crédibles: on publie pour le grand public des données sur la base des prix courants, faussées par des tendances inflationnistes, et non sur la base des prix constants de 1977.

Ainsi, d'après les données destinées à la propagande, le revenu national en 1982 aurait augmenté de plusieurs points ; en réalité, il a baissé. Les tendances dominantes de l'économie dont le pays souffre depuis des années - vieillissement des moyens de production, incapacité à les moderniser, exploitation aveugle des richesses naturelles (charbon, lignite, uranium, bois, etc.

- se sont confirmées ; il en est allé de même de la stagnation du niveau de vie, durement ressentie par la population dans sa vie quotidienne.

Ce niveau de vie, encore convenable si on le compare à celui de certains autres pays du "socialisme réel" (Pologne, Roumanie, Union soviétique), est en fait menacé beaucoup plus profondément: en 1985, la Tchécoslovaquie, et plus précisément la Bohême et la Moravie, étaient au seuil de la catastrophe écologique.

Les pays tchèques, un des berceaux de l'industrialisation de l'Europe centrale au XIXe siècle, auraient dû surmonter depuis longtemps les conséquences de l'évolution industrielle.

De fait, les "devoirs" concernant l'orientation de la production industrielle définis par un groupe dirigeant qui a cherché sa légitimité en dehors du pays, ainsi que l'étouffement de l'expression démocratique de l'opinion publique, ont empêché ce développement. Le cri d'alerte du Mouvement pour la défense des droits de l'homme, la Charte 77, sur l'état de l'environnement en Tchécoslovaquie, "publié" au début de 1984, impitoyable et alarmant dans les faits et leur analyse, n'a pas trouvé l'écho désiré.

Pourtant, les statistiques (non manipulées) en disent long: depuis 1970, les perdrix, les cailles et les lapins ont presque disparu de Bohême, un tiers des forêts est en train de mourir, on ne trouve presque plus de myrtilles dans les coins jadis pleins de ces baies typiques des contrées tchécomoraves...

La mortalité des nouveau-nés a augmenté, l'espérance de vie diminué, etc.

L'eau et l'air surpollués ont fait des ravages dans le pays.

La terre-soeur de l'être humain est devenue terre-ennemie.

En 1985, les pays tchèques étaient parmi les plus pollués du monde. L'année 1984 a pourtant apporté une grande satisfaction à ceux qui sont préoccupés par le destin de ce pays: l'attribution du prix Nobel de littérature au poète Jaroslav Seifert, né en 1901, témoin attentif des tribulations de son peuple au XXe siècle.

Détesté par les gouvernants, il est aimé et lu par ses. »

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