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Tartuffe

Publié le 08/12/2021

Extrait du document

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Français :

Question (/4)
De quels registres ces trois peintures de l'hypocrisie relèvent-elles ?

Document 1 Tartuffe, Molière, I-5, 1664

Cette tirade énoncée par Orgon fait sourire par le comique de parodie de Tartuffe et par le comique de caractère d'Orgon.Tartuffe imite de manière exagérée et caricaturale son rôle de dévot. Il en fait trop. Il dépasse les bornes de la vraisemblance. Il ne peut être convainquant face à une personne sensée. On comprend le ridicule et legrotesque de la situation quand « il se vint » « accuser » d'avoir tué une puce « avec trop de colère ». Et c'est d'autant plus risible que malgré les actes extravagants de Tartuffe, Orgon, lui, ne s'aperçoit de rien. Il est totalement aveuglé et subjugué par son manipulateur. Par ailleurs, les louanges que porte Orgon à son ami produisent l'effet contraire. Elles nous dévoilent le masque qui cache mal Tartuffe aux yeux du public. Ses manières sont tellement excessives que personne ne peut y croire.

Document 2 Don Juan, Molière, V-2, 1665

Dans l'acte V, scène 2 de Don Juan de Molière, Don Juan expose à Sganarelle son opinion sur l'hypocrisie et l'avantage d'être hypocrite. Il déclare connaître des personnes jouant ce jeu, « ce stratagème » pour duper la « société étroite » qui tombe dans le « panneau des grimaciers ». Il affirme que ces personnes ne risquent rien car ce monde « jouit d'une impunité souveraine » en portant « le bouclier du manteau de la religion ». Par ses affirmations, Don Juan, donne son avis, son jugement, sur l'hypocrisie et les gens qui l'exploitent. Sur ce texte, cette prise de position sur le sujet de l'hypocrisie relève du registre de la polémique, de l'argumentatif. Ainsi, indirectement, Molière accuse les faux-dévots, sous leur « habit respecté » et « à force de grimaces », « d'être les plus méchants hommes » et de rester impunis.

Document 3 « Onuphre », Les caractères, La Bruyère, 1688


Dans le texte à étudier de La Bruyère, nous est présenté en la personne d'Onuphre, l'hypocrite parfait. Ce texte descriptif nous montre comment se comporte l'hypocrite idéal pour ne pas être confondu, démasqué. Dans ce passage, Bruyère s'inspire de Tartuffe en reprenant certaine situations jouées par le personnage de Molière. Il nous montre, par des exemples, qu'un personnage comme Tartuffe ne peut pas être pris au sérieux par une personne normale et sensée. Ce texte nous apprend quelle est la meilleure façon pour une personne de tromper son monde. Le fait de nous informer,ce texte qui a pour visée d'instruire, relève du registre didactique.

Ecriture (/16)
Vous ferez le commentaire du texte 1.

Au début de l'acte I, scène 5 de « Tartuffe » de Molière, Cléante fait remarquer à son beau-frère Orgon que son protégé Tartuffe détient un grand pouvoir sur lui. Il s'étonne de la fascination qu'exerce Tartuffe sur lui. Orgon, pour s'expliquer et pour le défendre, tient un long discours élogieux relatant sa rencontre avec Tartuffe. Dans cette tirade Molière va compléter le portrait de Tartuffe déjà décrit par différents personnages. Il nous dévoile le double visage de Tartuffe, celui du Saint et celui de l'imposteur. Orgon, le crédule, ne voit que l'homme qui ne vit que pour Dieu. Cléante, le lucide, l'homme raisonnable est bien conscient de l'imposture de l'escroc. Le comique de la situation c'est qu'Orgon en faisant l'éloge de son ami, nous transmet le véritable profil de Tartuffe et par la même occasion une image négative de lui-même : l'hypocrite et le dupé. Ainsi, dans ce texte, est décrite la manière dont Tartuffe, l'imposteur, est arrivé à attirer l'attention d'Orgon et à le manipuler.

I - Orgon, l'homme berné.

Dès le début de sa tirade, Orgon montre les sentiments affectueux qu'il porte à Tartuffe en disant « Vous auriez pris pour lui l'amitié que je montre. ». L'interjection de « Ah ! » montre son admiration et donne le ton à ses propos. Il est naïvement persuadé que tout autre à sa place comme son beau-frère, aurait éprouvé les mêmes sentiments que lui, s'il avait eu l'occasion de le rencontrer dans les mêmes circonstances. Aussi, pour convaincre Cléante, il raconte ce qu'il a vu et entendu. Il lui dépeint exactement le comportement de Tartuffe et rapporte fidèlement ses propos. Mais cette présentation va avoir pour effet de rendre l'hypocrisie de Tartuffe évidente. Et si Orgon a bien vu et entendu, il a mal interprété car il s'est fié aux apparences trompeuses qui ne peuvent leurrer toute personne lucide et clairvoyante. Il est clair qu'Orgon manque de discernement. Il est pourtant persuadé en tant que témoin rapproché qu'il est le mieux placé pour le connaître : N'a-t-il pas « chaque jour » « tout vis-à-vis » de lui, « à l'église » été le spectateur de la piété et de l'humilité de Tartuffe comme de le voir baiser « humblement le sol » et de « l'ardeur dont au ciel il poussait sa prière ». Il évoque « son air doux » qui est d'après lui le signe d'une charité profonde la douceur des saints. Orgon veut aussi convaincre qu'il n'invente rien puisque d'autres témoins, une « assemblée entière », pourraient le confirmer. Par ailleurs, Orgon se sent flatté d'avoir été choisi par un homme aussi vertueux qui s'intéresse à lui parmi tous les fidèles en lui offrant de l'eau bénite comme si cet homme avait découvert que son âme était plus pure que celles des autres. D'autre part, aux yeux d'Orgon, Tartuffe, « indigent » est désintéressé et charitable car « avec modestie », il refuse une partie des dons qu'il redistribue « aux pauvres », devant lui, « à ses yeux » en disant « c'est trop, c'est trop »? Orgon est heureux d'avoir accueilli Tartuffe chez lui comme si « le Ciel » était intervenu en sa faveur. Il a le sentiment que « tout semble y prospérer » en le laissant exercer son propre rôle de maitre de maison comme l'indique l'expression « je vois qu'il reprend tout ». Il est même heureux que Tartuffe a pris l'initiative de surveiller « pour son honneur », les gens qui font « les yeux doux » à sa propre femme. Ainsi Tartuffe se permet de contrôler la conduite des autres chez Orgon. De toute évidence, Tartuffe a séduit Orgon par ses manières et ses affectations au point de l'avoir conquis et d'avoir pris sa place de maître de maison. Le fait que Tartuffe s'accuse de fautes dérisoires comme s'imputer « à péché la moindre bagatelle » prouve à Orgon qu'il est consciencieux, scrupuleux, attaché aux valeurs morales au point de ne pouvoir commettre de plus graves actes. Il incarne pour lui les plus hautes vertus.

CONCLUSION :

Orgon parle en toute franchise à son beau-frère. Dans ses propos, on devine sa grande amitié et son admiration pour Tartuffe. D'après Orgon, d'après ce qu'il a vu et vécu, Tartuffe est un homme pieux, gentil, désintéressé et charitable, à l'image d'un saint-homme qui pourrait conduire son âme au Ciel. Seulement, par naïveté et par son esprit obtus, il ne s'est basé que sur les apparences sans essayer de porter un jugement. Dans ce texte, on découvre comment il s'est fait manipulé par Tartuffe et comment il est tombé dans le panneau en se fiant aux apparences. Tout ceci prouve sa naïveté. Il est tellement conquis qu'il lui a cédé sa place pour régir la conduite et la morale des gens de sa maison.

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