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"Tant qu'on désire on peut se passer d'être heureux ; on s'attend à le devenir : si le bonheur ne vient point, l'espoir se prolonge et le charme de l'illusion dure autant que la passion qui le cause." Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, 1 761 .Commentez cette citation. ?

Publié le 16/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : "Tant qu'on désire on peut se passer d'être heureux ; on s'attend à le devenir : si le bonheur ne vient point, l'espoir se prolonge et le charme de l'illusion dure autant que la passion qui le cause." Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, 1 761 .Commentez cette citation. ? Ce document contient 551 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Citation.

« "Tant qu'on désire on peut se passer d'être heureux ; on s'attend à le devenir : si le bonheur ne vient point, l'espoir se prolonge et le charme de l'illusion dure autant que la passion qui le cause." Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, 1 761 .Commentez cette citation.

? Qui n'a jamais condamné le désir ? Dans nos sociétés occidentales, le désir est synonyme de manque,de souffrance et par la soumission qu'il inflige, témoigne de la finitude humaine ; le malheur viendrait del'insatisfaction de nos désirs.

Or, le désir étant par définition illimité, il est aisé de concevoir que celui-cine disparaît jamais vraiment : à peine est-il satisfait que notre désir est de nouveau attiré par unnouvel objet.

C'est la raison pour laquelle on associe généralement le désir au malheur et à lasouffrance.

Mais, dans cette citation,Jean-Jacques Rousseau nous montre à travers le personnaged'Héloïse que le malheur ne vient précisément pas de nos désirs mais de leur absence, car selon lui, lebonheur vient de ce que l'on espère ! L'expérience du désir est par nature contradictoire.

On désire un objet avec l'idée ou le sentimentque sa possession nous donnera le bonheur.

On n'a pas encore atteint ce bonheur, et cependant,c'est déjà un bonheur que de désirer.

Mais la conscience est ici victime d'une illusion : on estheureux, d'un bonheur factice, tant que la satisfaction du désir n'est pas là.

Viendra-t-elle jamais ?En tout cas, tant qu'on espère un bonheur futur, on est sous le charme de cet espoir, substitut auvrai bonheur.

Rousseau s'oppose ici à la conception commune que l'on se fait en général du désir.En effet, on pourrait penser que désirer, c'est visé ce qui nous manque, ce que nousne possédons pas.

En ce sens, l'imagination nous rend alors présent à l'esprit ce quenous n'avons pas et nous conduit à désirer.

Mais l'auteur dans ce texte a montré quenotre malheur ne vient pas de nos désirs mais de leur absence.

Telle est l'affirmation du début de cetexte.

L'auteur a prétendu que notre bonheur vient de nos désirs et non de la satisfaction de cesderniers.

Plus précisément, c'est le travail d'une force divine et de l'imagination qui nourrit l'illusion etleurre l'homme, rendant palpable et sensible l'objet du désir.

Or dans sa dernière partie, Rousseau nousmontre que ce n'est pas le réel qui rend heureux mais l'imaginaire.

Ainsi, l'on est heureux en désirant etle bonheur « cesse là où commence la jouissance ».

Mais on pourrait alors se demander pour quellesraisons, Rousseau dans certains de ces textes, prétend que le malheur ne réside pas dans la privationmais dans le fait de ne rien avoir.

Il établit également que l'on peut être heureux avec peu de choses,et que le malheur consisterait en fait à toujours prendre conscience de ce que l'on a pas.

Ainsi, si on nese représente pas ce que l'on pourrait avoir, on pourrait se satisfaire de ce que l'on a.

Ce qu'il faut retenir de cet extrait, c'est que l'imagination étend le champ des possibles et est ainsi supérieure à laréalité.

Ainsi la possession nous rend moins heureux et cela parce qu'elle ne peut rivaliser avec la beauté del'imagination et avec le plaisir que celle-ci nous procure.. »

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