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TAÏWAN AU XXe SIÈCLE

Publié le 27/09/2020

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Île située dans la mer de Chine, à environ 200 km au large de la côte S.-E. de la Chine ; capitale T'ai-pei. Connue des Chinois au moins dès le VIIe s., peuplée de Chinois qui développèrent une personnalité originale, assez différente de celle du Chinois continental, Taiwan fut visitée vers 1590 par les Portugais, qui lui donnèrent le nom sous lequel la désignent habituellement les Occidentaux (Formosa, « la magnifique »). Les Hollandais s'y établirent en 1624, mais en furent chassés en 1661 par le général chinois Koxinga (Cheng-Ch'eng-koung) ; l'île appartint dès lors aux Mandchous et resta fermée aux étrangers jusqu'en 1858 ; elle avait des liens extrêmement lâches avec la Chine. Les Japonais en 1874, puis les Français en 1884/85 (occupation de Ke-loung par l'amiral Courbet) tentèrent de s'en emparer. Au traité de Shimonoseki (1895), les Chinois durent céder Taiwan au Japon, qui en fit une base de sa puissance navale dans l'Asie du Sud-Est, pratiqua une politique de japonisation et entreprit la mise en valeur de l'île, mais presque exclusivement dans le domaine agricole. Rendue à la chine en 1945, l'île se souleva en 1947 contre les Chinois, qui y exercèrent une sanglante répression. En 1949, à la suite de la victoire des communistes en Chine continentale, l'île, qui comptait alors plus de 6 millions d'habitants, devint le refuge des dernières forces nationalistes de Tchang Kaï-chek et accueillit près de 2 millions de Chinois continentaux. Les forces nationalistes se maintinrent également dans l'archipel des Pescadores (à l'O. de Taiwan, dans le détroit de Formose) et dans les îles de Quemoy et de Matsu, toutes proches de la Chine continentale. Dès 1950, durant la guerre de Corée, les États-Unis assurèrent la défense de l'île, et un traité de sécurité mutuelle fut conclu en 1955 entre Washington et Tchang Kaï-chek. Cependant, Taiwan, considérée aussi bien par les communistes que par les nationalistes chinois comme partie intégrante de la Chine, n'a cessé, depuis 1949, d'être revendiquée par Pékin. Il existe en outre dans l'île un courant indépendantiste assez important : un gouvernement formosan en exil siégea même au Japon de 1955 à 1965. À partir des années 1960, Taiwan, aidée par les États-Unis, a connu un impressionnant essor économique. Le gouvernement de Tchang Kaï-chek resta jusqu'au début des années 1970, pour la majorité des pays du monde, le seul représentant de la Chine et il garda le siège de membre permanent du Conseil de sécurité attribué à la Chine lors de la fondation de l'ONU. Mais, en 1971, le représentant du gouvernement de Taiwan fut remplacé à l'ONU par le représentant du gouvernement de Pékin. De la mort de Tchang Kaï-chek (avr. 1975) à la sienne propre (janv. 1988), Tchang Ching-kuo, fils du généralissime, maintint les principes fondateurs de l'État, mais en atténua la rigueur : en 1987, la loi martiale fut levée et l'autorisation donnée aux Taiwanais, après quarante ans d'interdit, de se rendre sur le continent. Cette décrispation fut confirmée par Lee Teng-hui, Taiwanais de souche, successeur de Tchang Ching-kuo en 1988 et élu président en 1990. Il toléra les manifestations de l'opposition indépendantiste, interdites jusqu'alors, atténua la censure de la presse, favorisant l'explosion des médias dans l'île, tandis que les élections législatives libres renouvelaient le Parlement.  Le pays, dont la population avait presque triplé depuis 1950, conquit en moins de quarante ans un rang de puissance mondiale. En 1993, les premières négociations officielles directes entre Taiwan et la Chine continentale s'ouvrirent à Singapour. Cependant, les tensions ne cessèrent de croître et culminèrent en févr. et mars 1996, lorsque, à quelques semaines de la première élection taiwanaise au suffrage universel, la Chine tira plusieurs missiles dans des zones proches des côtes et se livra à un important déploiement de forces. Les États-Unis, à titre de précaution, envoyèrent des porte-avions au large de l'île. Les élections furent remportées par le président sortant, Lee Teng-hui, candidat du Kouo-min-tang, au pouvoir depuis 1949. Mais les législatives de nov. 1997 marquèrent un net recul de ce parti, tandis que le pays résistait assez bien à la crise asiatique. À un moment où les relations étaient extrêmement tendues avec la Chine, qui multipliait les menaces, l'élection présidentielle de mars 2000 fut perdue par le Kouo-min-tang et remportée par le candidat du parti progressiste pour la démocratie (DPP), l'opposant de longue date. Annette Lu, sa colistière, devint la première femme vice-président. Chen Shui-bian, tout en rejetant la doctrine chinoise d'« un pays, deux systèmes », adopta une position conciliante envers Pékin, rendue manifeste par quelques actes symboliques : ainsi, une liaison maritime fut établie entre la Chine et Taiwan (févr. 2001). En déc. 2001, le DPP remportait les élections législatives, assurant ainsi une majorité au président Chen Shui-bian.

« Article encyclopédique TAÏWAN AU XXe SIÈCLE Territoire longtemps négligé par la Chine au cours de son histoire, Taïwan a subi l’occupation des puissances européennes, mais c’est le Japon qui a fait entrer l’Ilha Formosa dans l’ère moderne.

Le traité de Shimonoseki (1895) en a fait une possession japonaise pendant cinquante ans, période de développement sans précédent.

L’administration coloniale y a stimulé l’agriculture et l’éducation tout en déployant une structure bureaucratique efficace et soucieuse du maintien de l’ordre. À la conférence du Caire (1943), décision politique jamais entérinée par un traité international, les Alliés (Franklin D.

Roosevelt et Winston Churchill) conviennent de remettre l’île de Formose au gouvernement nationaliste (Kuomintang) du généralissime Tchiang Kai-chek dès la fin du conflit mondial. L’arrivée des troupes du continent et l’administration nationaliste corrompue du gouverneur Chen Yi (?-1950) mènent à la tragédie du 28 février 1947, au cours de laquelle des milliers de Taïwanais sont tués.

Après que les communistes de Mao Zedong eurent obligé Tchiang Kai-chek à se réfugier dans la province insulaire avec deux millions de ses partisans à la fin de 1949, le contrôle de Formose par le Kuomintang est devenu absolu. La seconde moitié du siècle est caractérisée par une aide américaine déterminante et un véritable « miracle économique ».

Les administrateurs venus du continent procèdent d’abord à une réforme agraire (1951), puis au développement de l’industrie légère.

À la mort de Tchiang Kai-chek, en 1975, il est devenu évident pour le président Chiang Ching-kuo (1910-1988), son fils, que le rêve de reconquérir la Chine continentale est irréalisable, raison supplémentaire pour consolider l’industrialisation locale. Pendant les douze ans (1988-2000) de la présidence de Lee Teng-hui (1923-), Taïwan se hisse au treizième rang des puissances commerciales.

Le secteur manufacturier est transféré sur le continent où les investisseurs taïwanais injectent 20 milliards de dollars (américains) de capitaux.

Le chef du Kuomintang parvient à rajeunir le système politique et à faire éclore la liberté de la presse et la démocratie.

Mais l’isolement diplomatique s’est accru.

Et les relations avec ce que Pékin estime être l’« île rebelle » demeurent dans l’impasse malgré des rencontres à haut niveau.

Après le retour dans le giron de Hong Kong (1997) et de Macao (1999), les dirigeants de Pékin ont clairement affirmé que c’était maintenant au tour de Taïwan de réintégrer la mère patrie et de parachever l’unification - malgré les réticences très ouvertes de Lee Teng-hui. L'arrivée au pouvoir du président Chen Shui-bian (1950-) par suite de la défaite historique des nationalistes du Kuomintang aux élections du 18 mars 2000 a creusé le fossé entre une Chine autoritaire et une province démocratique.

En dépit du commerce bilatéral dynamique, Pékin a multiplié pressions et menaces en faveur de la réunification.

Partisan avoué de la thèse séparatiste, Chen Shui-bian a paradoxalement hérité de la tâche difficile d’ouvrir le grand dialogue avec les maîtres de Pékin, qui brandissent encore le recours à la force. Jules NADEAU. »

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