tableau de flux de trésorerie
Publié le 19/06/2025
Extrait du document
«
Le tableau de flux constitue un formidable outil d’analyse qui apporte
une vraie valeur ajoutée à la démarche l’analyse financière.
Ce
document est parfois souvent mal connu des analystes financiers car les
comptes individuels ne le prévoient actuellement pas en France.
Il
convient de savoir lire et interpréter cet état financier et à l'intégrer
dans la démarche d'ensemble de l'analyse financière.
Il retrace l'ensemble des flux de trésorerie, encaissements et décaissements,
d'une période.
Il explique comment l'on passe du bilan de l'année N-1 au bilan de
l'année N.
Pour cette raison, on dit qu'il procure une vision dynamique du
bilan.
Les flux de trésorerie sont regroupés en trois familles :
• Le flux de trésorerie de l'activité(FTA) : il indique quel excédent de
trésorerie a été généré par l'activité propre de l'entreprise résultant de son
chiffre d'affaires;
• Le flux de trésorerie de l'investissement (FTI) : il retrace les
décaissements qui résultent des acquisitions d'immobilisations, net des
encaissements provenant de la cession d'immobilisations;
• Le flux de trésorerie du financement (FTF) : il retrace l'ensemble des
encaissements et décaissements relatifs aux choix de financement : apport en
capital, versement de dividendes, emprunts émis et remboursés, montants
prêtés par les actionnaires, ….
La somme de tous les flux de trésorerie constitue la variation de trésorerie et
débouche sur la position de trésorerie de fin d'année, la même position de
trésorerie que celle qui figure sur au bilan de fin de période.
Le tableau de flux est comparable à un document qui retracerait l'ensemble des
entrées et sorties de trésorerie du ménage.
Le bilan est quant à lui, un document
statique et en cumul.
Le plan de financement constitue quant à lui le tableau de flux prévisionnel
dans le cadre d’un business plan.
Il constitue l’outil central pour mettre en œuvre
les choix de financement dans le cadre d’un business plan.
Les analystes financiers n’ont toutefois pas toujours accès à ce document.
Les
normes comptables françaises relatives aux comptes individuels se limitent au
bilan et au compte de résultat.
Seuls les comptes consolidés, qu'ils soient en
normes IFRS ou françaises (règlement 99-02) prévoient cet état financier.
Le
directeur financier reconstitue toutefois le tableau de flux de son entreprise pour
y voir plus clair pour définir les équilibres de la gestion financière.
Analyser le flux de trésorerie de l’activité (FTA)
Le flux de trésorerie de l’activité représente l’excédent de trésorerie généré par
les activités principales de l’entreprise, c’est-à-dire son chiffre d’affaires, hors
activités d’investissement et de financement.
Cet excédent traduit la création de
richesse généré par l’entreprise, il est évidemment vital tout à la fois pour
rembourser les emprunts, autofinancer une partie des investissements, verser
des dividendes,…
A l’inverse des deux flux suivants, le flux de l’activité se détermine de
façon indirecte :
Flux de trésorerie de l’activité (FTA) = Capacité d’autofinancement
(CAF) – Variation du BFR
La capacité d’autofinancement constitue un excédent de trésorerie « potentiel »
ne tenant pas compte des décalages de paiement client – fournisseur.
La
variation du BFR permet de passer d’un flux potentiel à un flux réel, venant
améliorer la position de trésorerie.
La présentation directe qui n’est pas utilisée en pratique consisterait à faire
apparaître directement les encaissements d’exploitation (client) et les
décaissements d’exploitation (fournisseurs, salaires, taxes,…).
La présentation indirecte, seule utilisée en pratique, est bien plus pertinente pour
l’analyse car elle permet de voir si la variation du flux de trésorerie de l’activité
provient de la profitabilité (CAF) ou dans la gestion du BFR (crise de croissance,
mauvaise gestion des stocks, clients).
Le schéma ci-dessous nous montre que l’'interprétation du flux de trésorerie de
l'activité nécessite des données complémentaires extérieures au tableau de flux
La capacité d'autofinancement a pu augmenter soit parce que les ventes ont
augmenté soit parce que les ventes ont été plus profitables.
Il est donc
indispensable d'analyser la capacité d'autofinancement en lien avec le
pourcentage d'évolution des ventes et la capacité d'autofinancement exprimée en
pourcentage des ventes.
Le besoin en fonds de roulement a pu augmenter soit parce que les ventes
ont augmenté (crise de croissance) soit parce que les délais d'écoulement du BFR
se sont dégradés sur la période.
(crise de gestion du BFR).
On ne pourra donc
analyser correctement la variation du BFR qu'au regard de l'évolution des ventes
et des ratios d'écoulement du BFR.
: le BFR en jours de ventes HT, le délai
d'écoulement des stocks, le délai de paiement client et fournisseur.
Un flux de trésorerie de l’activité en forte baisse voire négatif ne traduit pas
nécessairement une situation dégradée.
Ainsi, en période de forte croissance des
ventes pour une activité ayant un besoin en fonds de roulement élevé,
l'augmentation du BFR sera telle qu'elle rendra le flux de trésorerie de l'activité
très faible, voire négatif.
Une fois les ventes stabilisées, le BFR cessera
d'augmenter et la totalité de la capacité d'autofinancement se retrouvera ainsi
dans le flux de trésorerie de l'activité.
Analyser le flux de trésorerie de l’investissement (FTI)
Le FTI représente l’effort d’investissement de la période net de cessions, les
mouvements relatifs à ce flux doivent nécessairement donner lieu à un
mouvement dans les immobilisations au bilan.
Les cessions sont évidemment
inscrites pour leur prix réel de cession, c'est à dire le flux de trésorerie.
cela
nécessite d'éliminer la plus ou moins value de cession au niveau de la capacité
d'autofinancement.
Flux de trésorerie de l’investissement (FTI) = -Acquisitions
d’immobilisations + cessions
Pour figurer dans le flux de trésorerie de l'investissement, le mouvement doit en
effet avoir comme contrepartie l'augmentation ou la diminution d'une
immobilisation au bilan.
Le FTI traduit l'effort d'investissement de la période.
Il est évidemment variable
selon les secteurs, que l'on soit dans une activité de service peu capitalistique ou
dans l'industrie lourde.
Les dépenses d'investissements ne sont pas toujours
linéaires.
Une entreprise peut investir en dents scie, réaliser une dépense
importante une année et peu les 4 ou 5 années suivantes.
Au-delà des chiffres, l'analyste s'interroge sur la stratégie poursuivie en
matière d’investissement :
L’entreprise investit-elle de façon organique (immobilisations corporelles)
ou a-t-elle une politique de rachats d’entités ?
Les investissements constituent-ils un simple renouvellement, une
augmentation de la capacité de production, des investissements de
productivité, une diversification sur de nouveaux métiers ?
L'entreprise poursuit-elle un objectif de croissance organique en
investissant principalement dans des immobilisations corporelles ou de
croissance externe en acquérant des entités ?
Il s'interrogera finalement sur la motivation des cessions d'entités : sont
elles contraintes par la nécessité de se désendetter, correspondent-elles à
un choix de recentrage ou redéploiement stratégique ?
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Analyser le flux de trésorerie du financement (FTF)
Il intervient logiquement après les flux d’activité et de financement.
Il s’agit en
effet de financer les investissements nets de l’autofinancement.
Le flux de trésorerie du financement retrace les choix de financement de
l’entreprise :
les flux avec les actionnaires (augmentation de capital et versement de
dividendes, comptes courants d'associés
les flux avec prêteurs : emprunts émis et remboursés.
Il apparaît logiquement en troisième position car les choix de financement
résultent en partie du moins des flux de l'activité et de l'investissement :
• Par exemple, une entreprise en croissance qui doit financer des
investissements en matériel importants va recourir à des emprunts MLT à moins
que le flux de trésorerie de l'activité soit suffisamment élevé pour autofinancer
ces investissements.
• A l'inverse, une entreprise profitable et qui a peu investi sera en mesure de
verser un dividende élevé.
Trois ratios spécifiques au tableau de flux permettent d’analyser les
choix de financement :
1/ Le taux de service....
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