Syracuse.

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Syracuse. en italien Siracusa. ville d'Italie, au sud-est de la Sicile, chef-lieu de province, sur
la rade de Porto Grande. 125 000 habitants. C'est avant tout un prestigieux foyer de
tourisme culturel. Sur l'île d'Ortygie (Ortígia), ceinte de fortifications, la vieille ville abrite de
nombreux vestiges antiques, dont un temple transformé en cathédrale gothique et baroque,
ainsi que la fontaine d'Aréthuse, source d'eau douce qui jaillit à moins de 10 m de la mer. Un
chenal, dit la Dársena, sépare l'île de la terre ferme. On y trouve les quartiers modernes,
édifiés après le tremblement de terre de 1669, mais aussi des sites archéologiques ; celui de
Neapoli, célèbre pour ses latomies (grandes carrières ouvertes sous forme de grottes au
flanc des falaises calcaires), et celui de la Tiche avec ses catacombes. Au nord se situent les
ruines de Scala Greca. Au théâtre grec de Neapoli se déroule un festival annuel.
Mais Syracuse est aussi un foyer commercial et industriel, ce dernier s'étant développé
récemment grâce à l'exploitation de proches gisements de pétrole : port pétrolier et grande
raffinerie, importante centrale hydroélectrique (la seule de Sicile), ateliers de réparation
navale, cimenteries, etc. Au nord de Syracuse, le gigantesque complexe pétrochimique
d'Augusta est alimenté par un oléoduc venant de Raguse. Enfin, Syracuse est, depuis le
XVIIIe siècle, le berceau d'une spécialité très originale : la peinture sur fibres de papyrus, à la
manière égyptienne.

Histoire.
Syracuse fut fondée en 734 avant J.-C. sur l'île d'Ortygie par des colons grecs de Corinthe.
Gouvernée par l'aristocratie des garomoi, descendants des premiers colons, elle étendit
son territoire à la presqu'île d'Achradina, se dota de fortifications et de deux ports, et fonda
à son tour plusieurs colonies (Casmenae, Camarina) aux VIIe et VIe siècles avant J.-C. En
485 avant J.-C., l'aristocratie, chassée de la cité, fit appel au tyran Gélon. Après la victoire
de ce dernier sur Carthage (bataille d'Himère, 480 avant J.-C.), Syracuse devint la plus
puissante des cités grecques de Sicile. Elle conserva la prépondérance sur l'île entière
pendant le règne de ses successeurs Hiéron Ier et Thrasybule. Celui-ci fut renversé en 466
avant J.-C. par les démocrates, et la cité se donna des institutions démocratiques. Alliée à
Sparte lors de la guerre du Péloponnèse, Syracuse résista victorieusement au siège des
Athéniens (415-413 avant J.-C.). En 405 avant J.-C., Denys l'Ancien y rétablit la tyrannie
et mena en 397 avant J.-C. une guerre victorieuse contre Carthage. Retrouvant désormais
son hégémonie sur la Sicile, Syracuse se dota de fortifications (château de l'Euryale) et
imposa sa mainmise sur le sud de l'Italie. Mais, malgré sa puissance, elle connut, deux
siècles durant, l'instabilité politique. Après l'accalmie du règne de Hiéron II (265/215 avant
J.-C.), l'engagement de son successeur Hiéronymos aux côtés de Carthage contre Rome,
lors de la deuxième guerre punique, précipita la cité dans la guerre. Malgré les travaux de
défense érigés par Archimède, elle tomba aux mains du consul Claudius Marcellus en 212.
Devenue la résidence du gouverneur romain de Sicile, elle pâtit des guerres civiles

romaines, puis accueillit des colons au temps d'Auguste, sans jamais retrouver sa
splendeur passée. Son histoire se confondit alors avec celle de la Sicile.
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Italie - le théâtre grec de Syracuse (Ve siècle avant J.C.), page 2619, volume 5