Synthèse hggsp: Thème 2 : Analyser les dynamiques des puissances internationales
Publié le 15/12/2025
Extrait du document
«
Thème 2 : Analyser les dynamiques des puissances internationales
C.
La puissance des États-Unis aujourd’hui
1) Les États-Unis, une puissance diplomatique et militaire
1.1) Le rôle majeur de la diplomatie étatsunienne
1.2) La première puissance militaire mondiale
1.3) Une politique étrangère entre unilatéralisme et isolationnisme dans un monde multipolaire
2) Les États-Unis : une puissance économique et culturelle dominante
2.1) La première puissance économique mondiale
2.2) Une puissance culturelle incontournable
3) Les fondements territoriaux de la puissance étatsunienne
3.1) Des fonctions de commandement
3.2) Un territoire valorisé et attractif
3.3) Les contrastes de l’organisation du territoire
4) Limites et contestations de la puissance étatsunienne
4.1) Les remises en cause de l’ordre mondial étatsunien
4.2) Une hégémonie économique contestée dans un monde multipolaire
4.3) Des fractures aux échelles nationale et internationale
1
Thème 2 : Analyser les dynamiques des puissances internationales
C.
La puissance des États-Unis aujourd’hui
Photo p 110 « Le porte avion USS Ronald Reagan en 2010 »
Photo p 111 « Le siège social d’Apple à Cupertino, Californie »
Vocabulaire et notions
ALENA
Banque mondiale
Complexe militaro-industriel
G7
Hyperpuissance
Manifest destiny
Multilatéralisme
OTAN
Sun belt
Acteurs
George W.
Bush (né en 1946)
Donald Trump (né en 1946)
American way of life
Brain drain
FMI
Hard power
Isolationnisme
Mégalopole Bostwash
OMC
Ségrégation socio-spatiale
Unilatéralisme
Barack Obama (né en 1961)
Introduction
Malgré les attentats du 11 septembre 2001, la crise économique de 2008, la concurrence croissante de la
Chine, des émergents et de l’Union européenne et la montée d’un antiaméricanisme plus ou moins
virulent, les 326 millions d’étatsuniens, soit 4,5% de la population mondiale, produisent 24% du PIB
mondial.
En 2018, bien qu’affaiblis, les États-Unis restent une puissance globale qui domine la scène
internationale dans tous les domaines.
1) Les États-Unis, une puissance diplomatique et militaire
Dossier p120-123 « Points d’appui et zones d’influence des États-Unis dans un monde multipolaire »
1.1) Le rôle majeur de la diplomatie étatsunienne
Photo 3 p121 « Les accords du Quincy en 1945 »
Depuis leur indépendance en 1776, les États-Unis font la promotion de valeurs qu’ils considèrent comme
universelles.
Ainsi, les fondements internes de leur société reposent sur des principes intangibles qu’ils
diffusent dans le monde : démocratie, économie libérale, liberté d’expression et foi religieuse.
C’est le
l’objet du Manifest destiny qu’ils élaborent tout au long du XIX° siècle, notamment lors de la conquête de
l’Ouest, dans les Caraïbes ou en Amérique latine.
Première puissance diplomatique, ils disposent de 300 représentations, consulats et ambassades, vaste
réseau qui couvre la totalité des États à l’exception de certains, résolument hostiles, comme la Corée du
Nord depuis 1953, Cuba entre 1961 et 2015 ou l’Iran depuis 1979.
Leur influence est forte au sein des organisations internationales.
Ils sont à l’origine en 1945 de la création
de l’ONU, dont le siège est à New York, afin d’encourager la sécurité collective et la prospérité
économique.
Il y dispose d’un droit de veto, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité.
Leur
influence est également majeure au sein du G7 et du G20, de l’OMC, et de la Banque mondiale et du FMI
dont ils sont les premiers contributeurs.
2
Thème 2 : Analyser les dynamiques des puissances internationales
Héritage de leur engagement sans la Seconde Guerre mondiale et dans la Guerre froide, les États-Unis
soutiennent politiquement et militairement de nombreux alliés.
Ils sont à l’origine de la création de l’OTAN
en 1949 qui est un instrument de protection militaire d’une grande partie de l’Europe face à la menace
soviétique hier, face à la menace russe aujourd’hui.
Les soldats américains ont souvent assuré des
opérations de maintien de la paix pour l’ONU comme au Liban, au Kossovo ou en Somalie.
De plus, des
accords bilatéraux ont été signés avec de nombreux États : Israël, l’Arabie Saoudite, le Japon, la Corée du
Sud, Taïwan…
1.2) La première puissance militaire mondiale
Carte 1 p120 « Des alliés sur tous les continents »
Le budget militaire des États-Unis représente 35% des dépenses militaires mondiales.
Depuis les années
2000, il a doublé pour atteindre 610 milliards de $ en 2017, soit le triple du budget chinois.
Ils sont aussi le
1ier exportateur d’armes (57% du marché avec 226 milliards de $ en 2017.
La formation d’un vaste
complexe militaro-industriel associant entreprises privées, armée et relais politiques, dans la continuité du
Victory program mis en œuvre pendant la Seconde Guerre mondiale, est l’expression la plus achevée de
leur hard power.
La puissance de frappe étatsunienne est sans équivalent.
Hérité de la guerre froide, leur arsenal
stratégique reste très supérieur à ceux des autres puissances nucléaires, comme la Russie, la France, le
Royaume-Uni ou la Chine.
L’armée se modernise par des innovations technologiques (avions furtifs, drone
de combat) permettant des bombardements aériens ciblés et la réduction du nombre de soldats au sol.
Leur capacité de projection est mondiale.
Ils peuvent intervenir pratiquement partout, grâce aux 150 bases
militaires établies à l’étranger comme au Panama en Amérique centrale, à Guantanamo à Cuba, à Djibouti
en Afrique, au Royaume uni en Europe, en Afghanistan en Asie centrale, à Diego Garcia dans l’océan
Indien, à Okinawa au Japon, à Hawaï dans le Pacifique.
Elles sont autant de relais pour le déploiement des
7 flottes (11 porte-avions entre autres), qui quadrillent toutes les mers du globe.
Un vaste réseau de surveillance globale, le réseau Échelon, administré par la NSA, associant le RoyaumeUni, l’Australie, la Nouvelle Zélande et le Canada et un des outils du renseignement (espionnage et contreespionnage) avec la CIA créée en 1947.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001 contre les tours du World Trade Center (symbole du pouvoir
économique au cœur de Manhattan à New York), le Pentagone (centre du pouvoir militaire) et la Maison
blanche (siège du pouvoir exécutif), les guerres menées par les États-Unis sont désormais tournées vers la
lutte contre le terrorisme islamiste de Al Qaida ou ISIS.
Les décisions d’intervention sont parfois prises en
dépit des accords multilatéraux formulés à l’ONU, comme en 2003, quand le président G.W.
Bush décide
d’intervenir en Irak malgré l’opposition de l’ONU et notamment de la France.
1.3) Une politique étrangère entre unilatéralisme et isolationnisme dans un monde multipolaire
Dossier p116-117 « Unilatéralisme et multilatéralisme : un débat international »
La période post Guerre froide est un moment de retour au multilatéralisme comme en atteste la première
guerre du Golfe en 1991, conduite par les États-Unis et une coalition sous mandat de l’ONU, mais, en
réaction aux 11/09, les chefs d’États étatsuniens développent le Hard power.
G.W Bush et D.
Trump
mettent en application le slogan « America first », déjà utilisé par Harding en 1920 qui refusa avec le
Congrès l’adhésion à la toute récente SDN pourtant imaginée par le Président Wilson.
3
Thème 2 : Analyser les dynamiques des puissances internationales
Ils imposent leur point de vue dans les négociations commerciales avec la Chine et l’Union européenne,
dans le domaine du nucléaire avec la Corée du Nord et l’Iran et sur la question migratoire avec le Mexique.
L’inflexion de cette tendance sous la présidence Obama avec le rétablissement des relations diplomatiques
avec Cuba, la négociation d’un accord sur la maîtrise du nucléaire iranien avec l’Iran, la Russie et l’Union
européenne ou la signature des accords de Paris sur l’environnement de la COP 21, apparaît comme une
parenthèse depuis l’élection de D.
Trump qui revendique un unilatéralisme décomplexé.
Notons toutefois
que sous la présidence du démocrate Clinton, les États-Unis avaient refusé d’adhérer au protocole de
Kyoto en 1997 sur la limitation des rejets de gaz à effet de serre et n’avaient pas reconnu la légitimité du
Tribunal pénal de La Haye en 1998.
Le Moyen-Orient reste une zone stratégique pour le contrôle des flux pétroliers, et malgré une volonté de
se retirer face à l’enlisement, comme en Irak ou en Afghanistan, ils doivent maintenir des troupes pour
éviter un chaos entretenu par les groupes terroristes islamistes, les Talibans ou l’Iran.
De plus, le moindre
recul, interprété comme une faiblesse, est vite comblé par la Russie ou la Turquie.
La nécessité de préserver les routes maritimes, essentielles au premier importateur et deuxième
exportateur mondial, les incitent à développer leur marine et à mener des opérations militaires en mer de
Chine.
Enfin, en Europe, le maintien des forces de l’OTAN en Pologne ou dans les États baltes constitue une
défense préventive contre la Russie.
Mais face à l’érosion du soft power et à l’augmentation vertigineuse de la dette, conséquences de
politiques unilatérales contestées et coûteuses, la tentation du repli est forte.
Les présidents Obama et
Trump, à rebours de la politique de Bush, limitent les opérations à des interventions ciblées, comme la
traque et l’exécution de Ben Laden en 2011 par les Navy seals, les frappes aériennes ou de drones en Irak
et en Syrie ce qui devrait permettre le retrait progressif des troupes conventionnelles au sol.
L’intensification des programmes de surveillance et d’intelligence fait partie de cette stratégie.
Les conflits
doivent être limités, discrets, conduits par un petit nombre de professionnels d’exception, peu coûteux et
efficaces.....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Cours HGGSP avec les ressources utilisés: Analyser les ressorts et les dynamiques des puissances internationales.
- Révisions HGGSP Terminale Thème 5 L'environnement
- dissertation guerre et paix HGGSP: Construire la paix : du système d’équilibre des puissances à la sécurité collective.
- Définitions Thème HGGSP Histoire et mémoire
- Objet conclusif, thème 1: HGGSP