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Synopsis salle à manger Maison-Musée du Pouldu

Publié le 13/11/2023

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« Synopsis salle à manger Maison-Musée du Pouldu Nous allons maintenant descendre pour découvrir la pièce où ils prennent leurs repas et se détendent, la salle à manger.

Ce n'est pas un restaurant mais une pièce réservée aux pensionnaires pour leurs repas (pension complète).

Ils peuvent également faire de la musique, Filiger joue mandoline, Sérusier de l'accordéon et Gauguin de de la la guitare.

C'est une passion commune.

On joue aux dames, au loto.

[André Cariou] Sérusier a raconté que Gauguin avait rapporté à l’auberge un piano loué à Lorient.

Chez Marie Henry, une belle et joyeuse ambiance, fête et travail.

Ce que l'onTableau 1 Les teilleuses de Lin, Meijer de Haan, collection particulière remarque immédiatement c'est le décor peint, tout est peint, le mur, les portes, la fenêtre, le plafond, la cheminée.

C'est un travail réalisé essentiellement par Gauguin et Meijer de Haan.

On est en hiver, les journées raccourcissent, le temps est mauvais, ne pouvant plus travailler en extérieur, les artistes se retrouvent coincer dans l'auberge. Ils vont demander la permission à Marie Henry de décorer cette pièce. Marie Henry accepte.

Meijer de Haan cette grande peinture murale, Les Teilleuses de lin.

Il s'agit de deux femmes en train de teiller le lin, ou le chanvre. Elles passent la tige végétale dans cet instrument en bois, qu'on appelle une broie, un tréteau équipé d'une grande mâchoire avec des lames, ce qui permet de casser, d’assouplir les fibres.

Autrefois, chaque ferme réservait une partie de son sol pour le lin et le chanvre.

Chaque famille rurale tenait à honneur de se fournir elle-même de lainages, de linge et d'étoffes.

Mais le blé et les pommes de terre ont monopolisé toute la culture en Bretagne (+ le blocus et l'invasion du coton). On pourra ensuite passer à une autre étape, le filage, représenté sous les traits de cette jeune bergère par Gauguin.

Une œuvre qu'on appelle aussi Jeanne d'Arc car il y a un ange armé au-dessus de sa tête.

Son chien à ses pieds, sa vache au loin sur la falaise, sans doute la plage des Grands Sables.

Avec la filasse, on faisait le fil au rouet ou Tableau 2 Jeune Bretonne filan, Paul Gauguin, Musée Van Gogh, filé à la main.

Le fuseau est un morceau de bois léger, rond sur toute la longueur, terminé en pointe aux deux extrémités, renflé dans le milieu.

Dans la tradition, le travail du textile s'interrompait à la campagne avec la belle saison et les travaux de plein air.

Filer, tisser, c'était pour les jours creux et les longues veillées.

+ les femmes filent lorsqu’elles surveillent le troupeau.

Les fleurs stylisées qui débordent sur la composition de Meijer de Haan, montre qu'il s'agit bien d'un travail collectif.

C'est la seule œuvre collective de l'école de PontAven.

Gauguin signe PGo en Bretagne.

Ici, Paul Sérusier recopie une citation de Wagner.

Il s'agit d'une condamnation de la peinture de commerce.

Les toiles de Gauguin -du moins, lui vivant -ne sont pas très marchandes..."Je crois en un jugement dernier où seront condamnés à des peines terribles tous ceux qui, en ce monde, auront osé trafiquer de l'art sublime et chaste, tous ceux qui l'auront souillé et dégradé par la bassesse de leurs sentiments, par leur vile convoitise pour les jouissances matérielles.[Je crois qu'en revanche les disciples fidèles du grand art seront glorifiés et qu'enveloppés d'un céleste tissu de rayons, de parfums, d'accords mélodieux, ils retourneront se perdre, pour l'Éternité, au sein de la divine source de toute harmonie.]" Sur cette petite porte de placard, où Marie Henry devait y ranger le vin ou le sel (et non un passe-plat), Meijer de Haan y colle une toile représentant un pichet, des oignons et le biberon en faïence de Léa (bleu et blanc).

Et, il inscrit sur le mur à côté de cette porte: «J'aime l'oignon frit à l'huile». Gauguin peint juste salle Tableau 3 Nature morte, au-dessus de la porte d’entrée de la Pichet et Oignons, Meijer de Haan, Musée des à manger une oie, son oisonbeaux-arts de Quimper et une inscription entre les deux fleurs stylisées, «Maison Marie Henry», comme une enseigne intérieure. Le propriétaire américain de l’œuvre, M.

Lévy, a prêté le temps d’un été ce morceau de mur peint par Gauguin (lors de l’inauguration de la Maison-Musée, en 1989).

La fresque a Tableau 4 L'oie, Paul Gauguin, Musée des Beaux-arts de Quimper ainsi, 100 ans plus tard, réintégrée le mur de la salle à manger.

L’Oie: achat en vente publique en 1999 avec l'aide du Fonds du Patrimoine du Ministère de la culture et de la communication, de la Région Bretagne et de l'association des Amis du musée. Sur le panneau supérieur de la porte, Bonjour Monsieur Gauguin, la version pour la salle à manger, légèrement différente de celle de Prague. Gauguin fait ici allusion au tableau Bonjour monsieur Courbet, de Gustave Courbet, ou du moins au titre de ce tableau, qui représente Alfred Bruyas saluant au milieu d'un paysage son célèbre protégé Courbet.

Pour Courbet, l'artiste est également un réprouvé, mais ce tableau le représente face à son mécène, dans une attitude valorisante. Dans le tableau de Gauguin, la rencontre fortuite avec une paysanne bretonne ne fait au contraire que renforcer son isolement traverse (doute, et son Tableau 5 Bonjour desMonsieur Gauguin, Paul Gauguin, Musée dépression,Hammer, Los Angeles, Etats-Unis aliénation. Au Pouldu, Gauguin épisodes difficiles douleur, souffrance).Vincent Van Gogh et Paul Gauguin ont vu ce tableau au musée Fabre de Montpellier, qui abrite la riche collection Rencontre du mécène Bruyas. La immortalise l’arrivée decaraïbe, Paul Gauguin, Montpellier, où il se rend en mai 1854 Tableau 6 Femme collection particulière Courbet sur l’invitation à de son ami Bruyas, collectionneur et mécène.

Scène fictive.

Courbet se décrit ici comme un peintre paysagiste de plein air, avec son matériel sur le dos, marcheur invétéré (opposé à Bruyas qui, peut-être, descend de la diligence), vagabond, libre, heureux, tirant toute sa force et son optimisme du contact avec la nature.

Sur le panneau inférieur de la porte d’entrée de la salle à manger, de nouveau une peinture de Gauguin: Femme caraïbe.

Il peint sur un fond de tournesols, une femme entièrement nue, la peau ambrée.

Gauguin a déjà connu le Panama et la Martinique, sa palette s'est éclaircie, mais là, au Pouldu, il n'a qu'une envie, partir vers les îles, mais il doit de l'argent à Marie Henry, 300 francs, qui ne le laisse pas partir.

Il se documente, sur le Tonkin, Madagascar, finalement il choisira Tahiti. La Martinique : Avant de séjourner en Martinique, Gauguin y avait déjà fait escale, en tant que marin.

Il accoste en Martinique, en provenance de Panama, en juin 1887, pour y séjourner 5 mois; alors qu’il comptait s’y établir.

Mais le paludisme et la dysenterie ont raison de lui.

Néanmoins à l’anse Turin il peindra une douzaine de tableaux et réalisera de nombreux croquis et quelques sculptures.

En avril 1887, Gauguin fuit l'Europe et pense s'installer avec son ami peintre Laval, connu à Pont-Aven, dans l'île de Tobago, île qui l'avait enchanté lors d'une escale en 1867, alors qu'il était pilotin dans la Marine.

Le creusement, alors en cours, du canal de Panama a bouleversé le charme de ce paradis.

De déboires en déboires, malades, désabusés, obligés de travailler au canal pour quelques piastres, les deux peintres se rabattent sur la Martinique (un séjour d'environ cinq mois).

La luxuriance de la végétation, l'élégance des Antillaises et leur accoutrement coloré ont immédiatement un effet dynamique sur la peinture de Gauguin.

La maladie fait cesser ce beau rêve martiniquais et le retour à Paris s'impose.

Il y retrouve tous ses problèmes.

Heureusement, un jeune marchand, Théo Van Gogh lui vend trois toiles et, en février 1888, c'est à nouveau la Bretagne. Le premier séjour de Gauguin à Tahiti : Gauguin veut rompre avec le déclin de la civilisation occidentale.

Il rejette les notions de propriété et de civilisation qui ont corrompu l'homme.

Note : le mythe du "bon sauvage", Bougainville (il découvre Tahiti en 1768), Rousseau.

Gauguin est préoccupé plus que jamais par l'idée d'un grand départ.

Il souhaite convaincre ses amis peintres de fonder l'Atelier des Tropiques. Il envisage le Tonkin, puis Madagascar. Finalement, après de longues démarches, il se décide pour Tahiti.

La vente d'une cinquantaine de ses toiles, en février 1891, à l'hôtel Drouot dégage suffisamment de fonds pour rendre possible son départ.

Le fait qu'il était principalement occupé à organiser et financer son voyage outre-mer, et à se faire attribuer une mission aux colonies (dessinateur aux Travaux Publics à Tahiti), entraîna en cette année 1890 une baisse de sa production, assez conséquente en temps normal.

Gauguin débarque à Tahiti le 9 juin 1891 : la colonisation est passée par là.

En 1880, le roi Pomaré V a cédé l'île à la France.

Les colons, 10% de la population, se divisent entre Anglais et Français (et les missionnaires).

Deux jours après son arrivé, Gauguin assiste aux funérailles du roi Pomaré V.

Il sollicite le directeur des beaux-arts de Paris dès.... »

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