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« Sylvie » de Gérard de Nerval - chapitre 2 (« Adrienne »)

Publié le 15/05/2020

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« « Sylvie », a été écrit et publié par Gérard de Nerval en 1853, c'est dans cet ouvrage que nous allons étudier unpassage, le chapitre 2 (« Adrienne ») dans lequel le narrateur se plonge dans ses souvenirs, et nous fait unedescription d'un après – midi de sa jeunesse, plus exactement la description d'une jeune fille angélique qu'il y arencontré.

L'auteur, Gérard de Nerval, né en 1808, était un homme psychologiquement instable, qui avait faitplusieurs séjours dans des hôtels psychiatriques, étant aussi très sensible aux succès de ses ouvrages.

Dépressif, ilfinit par se pendre à Paris dans la nuit du 25 au 26 janvier 1855.

Certaines recherches auraient prouvé qu'il y avaitun lien entre le narrateur de Sylvie et l'auteur lui-même, ce livre pourrait donc avoir un fond autobiographique.

Danscette étude, nous allons dans une première partie étudier tout d'abord les personnages présents (donc Sylvie,Adrienne et le narrateur lui-même), ensuite nous occuper de l'image du bonheur, représenté dans ce chapitre àpartir de la nature, de l'art… Pour ensuite terminer sur la problématique du temps qui passe : Un narrateur qui ne vitque par son passé, le passé étant sa source d'imagination et la matière principale du texte. Pour commencer, nous allons nous concentrer sur le sujet principal de cet extrait : Adrienne.

Plongé dans sessouvenirs, le narrateur nous décrit très exactement sa rencontre avec cette jeune fille angélique, mais un souvenirsûrement embellit par le temps passé.

Adrienne était une des jeunes filles dans la ronde d'enfants, qui s'était faiteremarquée par le narrateur par sa beauté et sa pureté : « une blonde grande et belle ».

A peine l'avait-il aperçu,qu'il n'avait plus d'yeux que pour elle, alors qu'il était venu avec sa compagne qu'il aimait par-dessus tout.

Avecbeaucoup de descriptions amélioratives, telles « une blonde, grande et belle » «sa taille élancée » »elle ressemblaità la Béatrice de Dante » « gracieux » etc.

, le lecteur peut se faire une image plutôt exacte de la jeune fille, elle estune idylle, elle ressemble dans les souvenirs du narrateur a un ange, renforcé par l'idée du paradis : « nous pensionsêtre au paradis ».

Elle a marqué le narrateur, pour preuve il ne l as vue que quelques instants et ils s en souvientbeaucoup de temps après, comme un de ses plus beaux souvenirs : « mirage de la gloire et de la beauté ».

Adrienneest en effet, une représentation presque céleste, admirée de tout le monde (« notre cercle attentif») et mêmerespectée, mise en avant par la nature, avec des jeux de lumières qui rappellent l'entrée en scène d'une actrice («le clair de lune naissant, tombait sur elle seule, isolée »).

Elle représente aussi le mirage, un rêve de l'idéal sublime,intouchable, hors de portée, ce que l'on apprend premièrement par son sang royal « familles alliées aux anciens roisde France » et deuxièmement, à la fin de l'extrait, son isolement sa « disparition » dans un couvent, quinormalement devrait anéantir tous les espoirs de la revoir (« consacrée par sa famille a la vie religieuse »).

Cettejeune fille frisant la perfection nous rappelle aussi le fantastique et merveilleux, représenté par la chanson quellechantes, l'auteur ayant fait une référence certaine d'un amour impossible « qui la punit d'avoir aimé », on s'apercoitaussi de l'effet qu'elle produit sur l'auteur lors de certaines contradictions comme «une voix fraîche et légèrementvoilée » « trilles chevrotantes » …L'autre personnage féminin qui joue un rôle dans la vie du narrateur est Sylvie.

C'était sa compagne, qu'il aimait plusque tout, jusqu'à ce qu'il aperçoive Adrienne.

C'est un caractère très différent d'Adrienne, elle est « si vive, sifraîche avec ses yeux noirs, son profil régulier et sa peau légèrement halée!… », cette fille de paysans gentille etaffectionnée, vive et naturelle mais loin de l'utopie que représente Adrienne.

C'est la fille dont on se contente quandon à plus rien d'autre et qui ne vous en voudra pas pour autant, sur laquelle on peut compter, fragile mais forte, ellereconnaît d'ailleurs sa différence entre elle et Adrienne lorsqu'elle refuse la couronne de lauriers : « elle n'y tenaitnullement, ne la méritant pas » et se contente de pleurer son malheur.

Sylvie représente la fille qui seramalheureusement toujours seulement seconde comme l'indique le résultat du combat des deux dans l esprit dunarrateur : « la figure d'Adrienne resta seule triomphante », elle ne fait pas le poids contre la divinité d'Adrienne.

Elledoit partager sa place avec une fille quasiment inconnue dans l'esprit du narrateur même plusieurs années plus tard: «j'emportai cette double image d'une amitié tristement rompue, puis d'un amour impossible et vague »Le narrateur lui, se trouve entre ces deux personnages, pas vraiment capable de faire un choix entre l'impossiblesublime (Adrienne) et la douce réalité (Sylvie) pour se retrouver finalement, complètement seul, sans aucune desdeux.

L'auteur fait preuve d'une certaine impuissance envers les femmes, complètement absorbé par l'imaged'Adrienne, il en oublie la réalité et son véritable amour, Sylvie qui le quitte sans lui laisser aucune chance (« jevoulus en vain me défendre, elle ne me dit plus un seul mot »).

Son comportement laisse donc a désirer, et reflètesune personnalité rêveuse, non-réaliste légèrement influençable, vu que cet événement le poursuit jusqu'au présentdu livre.

On se retrouve dans cet extrait dans une relation triangulaire entre le narrateur, Adrienne et Sylvie. Passons maintenant à l'atmosphère et l'environnement de la scène, nous pouvons reconnaître dans tous les détailsun certain reflet de l'image du bonheur.

Elle se déroule sur une place (« une grande place verte… ») d'un ancienchâteau (« un château du temps d' Henri IV ») entouré de la nature au plus profond, un soleil couchant etc..

Cetteatmosphère paradisiaque renforce un peu l'idée d'irréalisme et du rêve, un souvenir embelli par le nombre des annéespassés qui soutient l'idée que le narrateur, s'accrochant a son passé, transforme un souvenir en un idéal.

Onressent dans ce texte un certain calme, une pureté, émanant de la vieillesse des choses : « un ancien château » «vieux pays » « mille ans » « anciennes romances » « aieules » qui contraste très bien avec la jeunesse despersonnes présentes.

Il fait un effet féerique, on se croirai dans un conte, comme celui que la jeune Adriennechante, on pourrait presque s'attendre à lire « les gobelins, de leurs arbres, nous observaient silencieusement » ouencore « les petites fées s'amusaient à se cacher dans les cheveux blonds d'Adrienne ».

Il y a aussi une impressionde bienveillance émanant de la nature tout autour : ils sont encadrés par les arbres (« encadré d'ormes et de tilleuls») qui pourraient être une sorte de bouclier contre le monde extérieur, la phrase « à mesure qu'elle chantait, l'ombredescendait des grands arbres, et le clair de lune naissant tombait sur elle seule » la nature, se tait et écouteAdrienne chanter, c'est comme un signe de respect profond.

Toutes ses choses nous rappellent bien sûr le paradis,le lieu céleste du repos éternel, où la nature s'écarte à vos pas et où tout est parfait.Soutenant la thèse du paradis, il y aussi l'élément de l'art, de la musique, du chant, de la fête.

On retrouve dans letexte les expressions suivantes : « des jeunes filles dansaient en rond » « en chantant de vieux airs » « nous. »

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