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Suriname

Publié le 02/12/2021

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1PRÉSENTATION

Suriname, en néerlandais Suriname, pays du nord-est de l’Amérique du Sud. Sa capitale est Paramaribo.

Le Suriname est bordé au nord par l’océan Atlantique, à l’est par la Guyane française, au sud par le Brésil et à l’ouest par la Guyana.

Ancienne Guyane-Hollandaise, le Suriname est indépendant depuis 1975.

2LE PAYS ET SES RESSOURCES
2.1Relief et hydrographie

Le Suriname couvre une superficie de 163 265 km². C’est le plus petit pays d’Amérique du Sud indépendant après la Guyane française. La topographie du pays est constituée d’une plaine côtière marécageuse s’étendant jusqu’à une largeur de 80 km vers l’océan Atlantique, d’un plateau central recouvert de vastes savanes, de dunes et de forêts, et vers le sud, d’une région montagneuse couverte de forêts denses. Le Suriname est traversé par de nombreux cours d’eau, dont le Maroni, longeant la frontière avec la Guyane française ; le Courantyne, qui suit la frontière avec la Guyana ; ainsi que le Coppename, le Saramacca et le Suriname.

2.2Climat

Le Suriname possède un climat de type équatorial, avec des températures annuelles comprises entre 23° et 32 °C. Dans les régions côtières, le niveau des précipitations annuelles atteint plus de 2 032 mm, tandis qu’à l’intérieur des terres il est limité à 1 524 mm. Les précipitations sont plus importantes de décembre à avril, où des inondations sont alors fréquentes.

2.3Ressources naturelles

Les principales ressources naturelles du Suriname sont la bauxite, le pétrole, l’or, le minerai de fer, le cuivre, le nickel, ainsi que le bois des immenses forêts.

3POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1Démographie

La population du Suriname s’élève à 475 996 habitants (en 2008). 90 p. 100 de la population est concentrée sur la plaine côtière du Suriname. L’espérance de vie à la naissance est de 73,5 années et le taux de fécondité s’élève à 2,01.

Les groupes ethniques les plus représentés sont les Hindo-Pakistanais, qui constituent environ 37 p. 100 de la population (leurs ancêtres ont émigré du Nord de l’Inde au Suriname à la fin du xixe siècle), et les créoles (d’origine à la fois africaine et amérindienne), qui représentent 31 p. 100 de la population. On trouve également des Indonésiens (15 p. 100), des Noirs africains, descendants des esclaves qui s’étaient enfuis en migrant vers l’intérieur des terres (10 p. 100), des Amérindiens, les descendants des tribus indigènes (3 p. 100), des Chinois (2 p. 100) et des Européens (1 p. 100).

3.2Villes principales

Paramaribo est à la fois la capitale, la plus grande ville et le port le plus important du pays. Le Suriname est divisé en 10 districts.

3.3Langues et religions

La langue officielle est le néerlandais ; cependant, une grande partie de la population utilise également l’anglais et la langue locale qui est le sranan tongo. L’hindoustani et le javanais sont également parlés. Les principales religions pratiquées au Suriname sont l’hindouisme, le protestantisme, le catholicisme et l’islam.

3.4Éducation

Outre les établissements d’enseignement primaire et secondaire, le pays possède divers instituts d’enseignement professionnel ou de formation pédagogique. L’université du Suriname (construite en 1968) se situe à Paramaribo.

3.5Institutions et vie politique

Jusqu’en 1980, le Suriname était régi par une Constitution adoptée en 1975. L’État était alors dirigé par un président élu par le peuple, un conseil des ministres et un Parlement unicaméral. À la suite d’un coup d’État, en 1980, la Constitution a été suspendue, le Parlement dissous et le Centre politique, un conseil de militaires, a commencé à gouverner par décret. La nouvelle Constitution, adoptée par référendum en 1987, a instauré une Assemblée nationale, composée de 51 membres élus pour cinq ans et habilitée à choisir le président. Le chef de l’exécutif dispose également d’un mandat de cinq ans et il est assisté par un vice-président.

Les partis politiques surinamais sont très nombreux. Les principaux partis politiques représentés à l’Assemblée nationale sont la coalition du Front nouveau — elle réunit le Parti national du Suriname (NPS) du président Ronald Venetiaan, le Parti de la réforme progressiste (VHP), le Parti travailliste du Suriname (SPA) et Pertjaja Luhur — et le Parti démocratique national (NDP) de l’ancien dictateur Desi Bouterse.

4ÉCONOMIE
4.1Généralités

L’économie du Suriname repose en grande partie sur les activités minières et en premier lieu sur l’exploitation de la bauxite, dont le Suriname est l’un des principaux producteurs mondiaux — elle représente 15 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) et fournit 70 p. 100 des recettes d’exportation. En 2006, le PIB s’élevait à 2 115 millions de dollars, représentant ainsi un revenu par habitant d’environ 4 645 dollars. Pour la période 1990-2003, le taux de croissance du PIB atteint 1,50 p. 100.

4.2Agriculture

L’agriculture, qui employait 6,1 p. 100 de la population active et contribuait à 5,2 p. 100 du PIB en 2002, est essentiellement pratiquée dans la plaine côtière et dans les vallées. Le riz est la culture principale, puis viennent le cacao, le café, les agrumes, les bananes et la canne à sucre. L’autosuffisance alimentaire ne peut être atteinte dans la mesure où les exploitations sont de petite taille et où la superficie des terres cultivables n’est que de 0,4 p. 100, l’une des plus faibles au monde — la forêt amazonienne couvre 95 p. 100 du territoire.

La pêche à la crevette le long des côtes et l’exploitation forestière (en particulier la production de contre-plaqué) sont des secteurs en pleine expansion.

4.3Mines et industries

L’économie du secteur secondaire, qui employait 14,5 p. 100 de la population et représentait 35,7 p. 100 du PIB en 2002, repose sur l’extraction et le traitement de la bauxite (transformée en alumine et en aluminium). Le Suriname était en 2003 le 9e producteur mondial de bauxite et le 8e producteur mondial d’aluminium. Le pétrole et l’or sont également des ressources importantes du Suriname dont l’exploitation est en pleine expansion au milieu des années 2000. Les activités agroalimentaires comme la fabrication de mélasse et de rhum sont également répandues.

4.4Échanges

Le secteur tertiaire employait 75,4 p. 100 de la population et représentait 59,1 p. 100 du PIB en 2002. Les principales exportations sont constituées par l’alumine, l’aluminium et la bauxite ; les importations comprennent surtout du carburant et des biens manufacturés. Les principaux partenaires commerciaux du Suriname sont les États-Unis, les Pays-Bas, Trinité-et-Tobago, le Japon, le Royaume-Uni et le Brésil. L’unité monétaire qui était le florin du Suriname (gulden ou guilder), divisible en 100 cents, a été remplacé en 2004 par le dollar du Suriname. Cette nouvelle monnaie correspond à 1 000 florins jusqu’alors en vigueur.

Les infrastructures de transport sont principalement concentrées dans la partie septentrionale du pays et comprennent notamment 4 304 km de routes pavées. Le réseau des cours d’eau et des canaux s’étend sur près de 1 500 km et le transport fluvial est très développé. Paramaribo et Nieuw Nickerie sont les deux plus grands ports maritimes ; Moengo, Paranam et Smalkalden sont les principaux ports de commerce de la bauxite. Le premier aéroport du Suriname est situé à Zanderij ; la compagnie aérienne nationale est Suriname Airways.

5HISTOIRE
5.1Une colonie néerlandaise

Avant l’arrivée des Européens, le territoire correspondant aujourd’hui au Suriname était peuplé de tribus d’Amérindiens, les Arawaks et les Caribes. Les Néerlandais occupent le territoire en 1581 et, durant la première moitié du xviie siècle, des négociants anglais colonisent la région. En 1667, les Britanniques cèdent leur part aux Néerlandais en échange de la Nouvelle-Hollande (en Amérique du Nord). Au début du xixe siècle, après les guerres napoléoniennes, la Grande-Bretagne reconnaît officiellement le Suriname comme la propriété des Pays-Bas. L’esclavage est aboli en 1863, et de nombreux émigrants venus d’Inde et d’Indonésie s’établissent sur le territoire. En 1922, le Suriname devient partie intégrante du territoire des Pays-Bas, mais une nouvelle Constitution adoptée en 1954 lui confère une large autonomie au sein du royaume.

5.2L’accession à l’indépendance

Le 25 novembre 1975, le Parlement néerlandais décide d’accorder l’indépendance au Suriname, doté d’une Constitution de type parlementaire, et Henck Arron, homme politique d’origine créole, devient alors Premier ministre. Une centaine de milliers d’habitants décident cependant de conserver la nationalité hollandaise et émigrent vers les Pays-Bas.

5.3Une vie politique heurtée

En février 1980, Henck Arron est renversé par un coup d’État militaire et le colonel Bouterse s’installe à la tête du pays. Il met fin au régime démocratique et gouverne par décrets en tant que commandant en chef de l’armée et président du Centre politique. Cependant, l’agitation sociale gagne la population et une guérilla éclate en 1986, provoquant une déstabilisation de l’économie nationale. Le processus de démocratisation est symbolisé par l’instauration d’une nouvelle Constitution, approuvée en 1987, qui restaure un gouvernement civil et organise des élections parlementaires. En janvier 1988, Ramsewak Shankar est élu président par l’Assemblée nationale, et Henck Arron devient vice-président. Mais Desi Bouterse continue à tenir les rênes du pouvoir et il renverse le gouvernement de Ramsewak Shankar en décembre 1990.

5.4Une crise économique profonde

De nouvelles élections législatives ont lieu en mai 1991 et, en septembre de la même année, Ronald Venetiaan devient président et engage le pays vers la signature d’un accord de paix avec les rebelles. En octobre 1995, une tentative avortée de coup d’État militaire est mise sur le compte de Desi Bouterse. En septembre 1996, un de ses proches, Jules Wijdenbosch, succède à Ronald Venetiaan à la présidence. La crise politique qui s’ensuit (majorité parlementaire étroite) et le marasme économique ne font qu’augmenter l’insécurité et le mécontentement de la population (nombreuses grèves en 1997 et 1998). Le chômage approche les 20 p. 100 en 1998 et le niveau de vie chute considérablement à la fin des années 1990.

Le trafic de cocaïne se généralise, le Suriname étant devenu une plaque tournante entre la Colombie et l’Europe. Faisant l’objet en 1997 d’un mandat d’arrêt international pour trafic de drogue, Desi Bouterse est condamné par contumace en 1999 à seize années de prison et 2,3 milliards de dollars par les Pays-Bas, qui suspendent leur aide au Suriname en raison de la corruption qui y règne. La crise économique provoque en 1999 de grandes manifestations de rue qui conduisent à l’annonce d’élections anticipées en mai 2000.

5.5Apaisement politique et embellie économique

À la suite du scrutin de mai, remporté par le Front nouveau, Ronald Venetiaan, à la tête du pays de 1991 à 1996, est élu à la présidence en septembre 2000, tandis que Jules Rattankoemar devient vice-président. Les Pays-Bas débloquent alors leur aide. La croissance économique repart à la hausse à partir de 2001. L’extraction de pétrole et d’or est en progression avec l’ouverture de 85 nouveaux puits de pétrole en 2003 et d’une vaste mine d’or en 2004. En mai 2005, les élections législatives donnent la majorité à la coalition qui soutient le président Ronald Venetiaan tandis que le parti de l’ancien dictateur Desi Bouterse arrive en seconde position. Au mois d’août suivant, Ronald Venetiaan est réélu pour un troisième mandat par le Parlement.

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